Affiches

Affiches coup de cœur, en partenariat avec le Centre d’excellence en soins infirmiers du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal

Félicitations aux trois équipes gagnantes de l’affiche coup de cœur

A008 – Travailleur.ses du sexe: réponses à leurs besoins en santé-un projet étudiant en Soins Infirmiers – Rodrigues, Sara

A063 – Les comités de la relève infirmière (CRI):un réel outil pour le changement et l’exercice du leadership – Collin, Jacinthe

A113 – Les comités relève infirmière : une stratégie organisationnelle bénéfique pour tous – Rassy, Jessica

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Éthique / Déontologie

Karyne DUVAL, M. Sc., infirmière, Université Laval – Québec, CANADA
Coauteurs: Roxanne LAPIERRE, Élise COUTURIER, Maria Cécilia GALLANI

RÉSUMÉ

Les campagnes de santé pour prévenir et renverser l’obésité sont nombreuses. En Occident, l’obésité est perçue par les professionnels de la santé et la population comme un problème à la portée de l’individu résultant de choix personnels. La personne grosse est blâmée pour son poids et, en plus de s’exposer à des risques plus élevés de conséquences cliniques, elle risque d’être discriminée en raison de préjugés basés sur des stéréotypes véhiculés par elle-même, son entourage et la société. Les recherches sur la perception de la population et des professionnels de la santé envers la personne grosse révèlent que les préjugés à l’égard du poids sont répandus. Cependant, très peu de ces études se concentrent sur la perception des infirmières. Cette revue de la portée vise à révéler des lacunes en matière de recherche infirmière quant à la perception des infirmières cliniciennes ou étudiantes à l’égard des personnes grosses et à identifier les cadres théoriques, les approches méthodologiques employées, les milieux de soins ou de formation ciblés et les perceptions des infirmières mises en exergue. Cette revue se base sur une stratégie de recherche constituée de mots-clés en vocabulaire libre et contrôlé au sein de la littérature grise et des bases de données Cochrane Library, PubMed et CINAHL. Les résultats offrent une cartographie de l’état des connaissances en matière des perceptions des infirmières à l’égard des personnes grosses pour dégager des pistes de solution visant une approche infirmière plus humaniste et équitable envers toutes les personnes vivant dans un corps gros.

Jérôme LECLERC-LOISELLE, M. Sc., candidat au doctorat, Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Sylvie GENDRON, Serge DANEAULT

RÉSUMÉ

Les outils théoriques présents pour concevoir la pratique infirmière pour la santé, étant principalement liés aux valeurs d’holisme, demeurent problématiques par leur caractère abstrait et peu opérationnels. Pour orienter de manière productive cette pratique, les théories sociales offrent un espace réflexif peu exploité en sciences infirmières.

Objectif: Développer une proposition théorique de la pratique infirmière pour la santé, au travers du concept de liberté d’Amartya Sen.

Méthode: Une approche théorique reliant des procédés philosophiques argumentatifs aux outils de modélisation systémique a été poursuivie. Six textes d’Amartya Sen ont soutenu le développement progressif d’une modélisation de la pratique infirmière pour la santé autour de trois concepts : les ressources, les facteurs de conversion et les capabilités.

Résultats: Cette proposition identifie trois processus de conversion centraux qui génèrent cette pratique: 1) la mobilisation de l’engagement de la personne soignée au travers de la création d’espaces de dialogue ouverts à la diversité et du développement des capacités individuelles, 2) le partage du contrôle au travers de l’expression des préférences et 3) la création d’environnements favorables au développement de libertés réelles.

Conclusion: Cette proposition met en évidence deux éléments. D’une part, la dimension éthique de la pratique qui s’exprime par la sollicitude de l’infirmière pour créer et mobiliser des libertés réelles pour que la personne soignée s’engage dans la vie qu’elle valorise. D’autre part, la dimension relationnelle complexe qui s’exprime au travers de son déploiement dans l’environnement social et politique, au-delà du rapport individuel entre l’infirmière et la personne soignée.

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Formation

Johanne TOUPIN, Ph. D., Professeure, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue – Québec, CANADA
Coauteurs: Christina ST-ONGE, Chantal DORÉ, Kathleen LECHASSEUR

RÉSUMÉ

Introduction: Des phénomènes ont augmenté la mobilité internationale. Pour nommer et conceptualiser les réalités correspondantes, des chercheurs ont proposé l’expression « santé mondiale » (SM). Celle-ci renvoie à des actions de santé, locales et à l’international, liées aux enjeux rencontrés par des populations vivants en situation de vulnérabilité. L’idée qu’il est nécessaire de former les professionnels de la santé à la SM fait l’objet d’un consensus parmi les chercheurs, et s’articule à la volonté d’offrir des soins de qualité et équitables pour tous, ici comme ailleurs. En sciences infirmières (SI), comment les programmes préparent-ils les étudiants à la SM?
But: Documenter les opportunités d’apprentissages en SM dans les programmes francophones de SI au Canada.
Objectifs:
1) Décrire, à partir d’un cadre de référence, les éléments d’apprentissage en SM et les stratégies pédagogiques privilégiées;
2) Explorer les facteurs facilitant et les barrières contraignant le développement des apprentissages.
Méthode: Étude descriptive exploratoire. Étude réalisée en 2018 auprès de directeurs de programmes en SI (n=4) et du personnel enseignant (n=12) impliqués dans l’enseignement en SM au sein de dix universités canadiennes. La collecte des données a été réalisée grâce à un questionnaire en ligne, des documents institutionnels, et des entrevues semi-dirigées.
Résultats: Le nombre d’éléments d’apprentissages repérés varie d’une université à l’autre et d’un programme à l’autre. La compréhension du concept de SM varie également.
Des facteurs facilitants et des barrières aux apprentissages ont été identifiés et regroupés en trois catégories (individuels, organisationnels, systémiques).

Mathilde BISSON, Étudiante au baccalauréat en sciences infirmières. Assistante de recherche, Université du Québec à Trois-Rivières – Québec, CANADA
Coauteurs: Anne-Marie LECLERC, Maude DESSUREAULT, Émilie GOSSELIN, Caroline LEMAY

RÉSUMÉ

Pour répondre à l’appel à l’action #24 de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada de 2015, les étudiants des écoles de médecine et de sciences infirmières devraient suivre un cours sur les questions liées à la santé des Autochtones. Plusieurs enseignants expriment un inconfort à le faire, alors que la préparation des étudiants pour intervenir auprès d’une clientèle autochtone est essentielle. L’objectif de cet examen de la portée est de dresser un portrait des stratégies pédagogiques utilisées pour l’enseignement universitaire des réalités autochtones en sciences de la santé. La démarche de Arksey et O’Malley (2005) a été utilisée et cinq études ont été retenues à partir des bases de données Education source, ERIC, CINAHL, Medline et PsychInfo. Les critères d’inclusion pour les études étaient d’être une recherche primaire, en anglais ou en français et publiées entre 2001 et 2021. Les résultats des études indiquent un grand niveau d’apprentissage et une satisfaction élevée des participants pour ces stratégies pédagogiques développées en collaboration avec des Autochtones, tels que des ateliers, un stage ou encore un exercice immersif. Un changement de perspectives envers les Autochtones et une meilleure compétence culturelle pour intervenir avec eux ont été observés, ainsi qu’un désir d’action sociale sur la réconciliation. En conclusion, les stratégies pédagogiques utilisées pour l’enseignement universitaire des réalités autochtones en sciences de la santé sont encore peu documentées, malgré les impacts positifs qu’elles apportent aux étudiants et son importance dans le processus de réconciliation.

*Gagnant de l’Affiche Coup de cœur 

Sara RODRIGUES , B. Sc., Infirmière HES aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). – SUISSE
Coauteurs: Saray VEGA, Sabina BRAMATO, Noelia Delicado

Résumé

Introduction: A Genève, 1500 travailleur.ses du sexe sont recensé.es. Dans le cadre d’un partenariat entre la Haute Ecole de Santé et l’association Aspasie (soutien et accompagnement des personnes exerçant la prostitution), des étudiant.es de dernière année en soins infirmiers mènent depuis plusieurs années des projets de promotion de la santé auprès de personnes concernées.
Objectif de la présentation : Les travailleur.ses du sexe sont fréquemment touché.es par plusieurs facteurs de vulnérabilité les exposant à des enjeux majeurs de santé. Leur accès aux soins étant souvent compromis, les étudiant.es vont à la rencontre de la population concernée afin d’évaluer leurs besoins en santé puis mener une intervention ciblée permettant le développement de leurs ressources favorisant le maintien de leur santé. La présentation vise à partager l’expérience des étudiant.es auprès du public cible, valoriser les outils créés ainsi que les résultats de l’intervention.
Méthode utilisée: A travers un processus respectant les étapes de la méthodologie de projet, les étudiant.es acquièrent un socle de savoir théorique leur permettant de créer un support éducatif et des messages de promotion de la santé adaptés au contexte du travail du sexe.
Résultats: Sur une semaine, les étudiant.es rencontrent à plusieurs reprises les travailleur.ses du sexe. Leur support éducatif est un soutien pour créer de la santé dans cet environnement. Les résultats de leur intervention seront disponibles en juin 2022.
Conclusions: L’apprentissage du positionnement infirmier auprès de publics vulnérabilisés à travers ces projets donne l’opportunité aux étudiant.es de développer les rôles déterminants de la profession infirmière.

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Myriam LIZOTTE, B. Sc., Chargée d’enseignement clinique, Université de Moncton – Nouveau-Brunswick CANADA
Coauteurs: Ann RHÉAUME

RÉSUMÉ

Le préceptorat est la dernière opportunité d’apprentissage clinique des étudiantes concluant la majorité des baccalauréats en sciences infirmières. Les étudiantes ont alors l’occasion d’améliorer leurs connaissances, leurs compétences ainsi que de diminuer leur stress. Toutefois, les préceptrices ne sont pas toujours adéquatement préparées pour accompagner une étudiante au préceptorat. Cette étude évalue l’impact d’une intervention éducative en ligne auprès des infirmières préceptrices sur l’efficacité personnelle, leurs intentions et leurs attentes. Le devis avant-après fut utilisé auprès de préceptrices accompagnant des étudiantes au préceptorat en 2022 dans une université à l’est du Canada. Suite à une invitation par courriel, 20 préceptrices ont complété un questionnaire en ligne avant et après la formation, mesurant l’efficacité personnelle, les intentions et les attentes. Les résultats démontrent une augmentation significative des intentions d’être préceptrices après la formation. De plus, les scores des deux autres échelles, efficacité personnelle et attentes, ont augmenté suite à la formation. Les préceptrices ont indiqué que la formation était pertinente, appropriée et facile à suivre. En conclusion, une formation compréhensive des préceptrices est intimement liée à une bonne transition de l’étudiante vers la profession infirmière, ainsi qu’un recrutement accru. Cette étude démontre qu’une formation en ligne est une stratégie importante pour améliorer la préparation des préceptrices accompagnant les étudiantes en sciences infirmières.

Charles BILODEAU, M. Sc., Candidat au doctorat recherche en sciences de la santé, Université de Sherbrooke  – Québec, CANADA
Coauteurs: Marjolaine DIONNE MERLIN, Sylvie CHARETTE, Frances GALLAGHER, Mélanie MARCEAU

Résumé

L’évaluation d’un étudiant lors d’un stage représente une tâche complexe. Une évaluation de qualité devrait être effectuée de façon longitudinale, être basée sur une combinaison de résultats, considérer toutes les formes d’information (quantitative et qualitative) et permettre de guider l’apprentissage. L’utilisation d’un portfolio, soit une collection de preuves qui documentent l’apprentissage, la progression et la réflexion, permettrait de répondre à tous ces critères, mais elle demeure peu documentée dans le contexte de la formation clinique en sciences infirmières. Cette lacune dans les écrits doit être comblée afin de guider les recherches futures sur cet outil et son utilisation comme méthode d’évaluation en stage. Le but de la recherche est donc de cartographier les écrits portant sur l’utilisation du portfolio comme méthode d’évaluation dans le contexte des stages en sciences infirmières. Un examen de la portée (Arksey & O’Malley, 2005) a été réalisé. La stratégie de recherche documentaire a permis d’identifier 181 documents dans 7 banques de données. Deux membres de l’équipe ont procédé à la sélection des articles, l’extraction des données, l’analyse descriptive des données quantitatives et l’analyse thématique des données qualitatives. Il ressort quatre constats : 1) la convergence des définitions vers l’évaluation de la compétence; 2) le peu d’attention accordée aux bases théoriques; 3) la grande variété des contenus et des procédures d’évaluation; 4) une littérature dominée par la perception des utilisateurs. Cette présentation permettra de mieux baliser l’utilisation du portfolio comme méthode d’évaluation dans la formation des infirmières, ainsi que les recherches associées.

Catherine BIGONI, M. Sc., Maître d’Enseignement HES, Responsable du programme en emploi Bachelor Soins Infirmiers, Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV), Filière soins infirmiers – SUISSE
Coauteurs: Ghizlaine KOLEÏ, Pauline MARCHAND

Résumé

En dernière année de Bachelor soins infirmiers en cours d’emploi de la Haute Ecole de Santé Vaud de Lausanne, le module de formation « Sciences infirmières » contribue à l’affirmation d’une posture professionnelle et engagée de l’étudiant.e au sein de la communauté infirmière. Il consiste en l’élaboration d’un travail collectif d’approfondissement d’une thématique à laquelle les étudiant.e.s sont sensibles dans l’exercice autonome de la profession infirmière. Ce travail donne lieu à la réalisation par les étudiant.e.s d’un colloque professionnel sur le site de l’école. Les directions des soins, les formateurs des institutions sanitaires partenaires de la formation et les enseignants sont conviés à cette rencontre. C’est donc sous le prisme de la discipline infirmière que les étudiant.e.s prennent la parole et témoignent de leur contribution à la corporation infirmière. La présentation orale exposera l’expérience et l’ingénierie pédagogique du module, ses limites et ses satisfactions en qualité de dispositif de formation « moteur » au développement professionnel de l’étudiant.e à l’aube de sa diplomation. Sa création renforce l’alliance possible entre le travail et la formation infirmière soulignant l’innovation et la singularité du programme en emploi du Bachelor soins infirmiers de HESAV.

Kéanne BOILY, M. Sc.(c), enseignante en soins infirmiers, Collège Montmorency – Québec, CANADA
Coauteurs: Sylvie CHARETTE, Caroline LONGPRÉ

Résumé

Introduction : Un écart entre la préparation académique et les exigences des milieux de soins pose des défis de taille pour l’infirmière débutante dans l’accomplissement de ses activités professionnelles. Ces défis prédisposent à des difficultés de transition et d’acquisition de rôle pour la nouvelle infirmière se répercutant sur sa santé psychologique et sur la qualité des soins.

But : Cette communication a pour but de présenter les résultats de cette étude qualitative rétrospective visant à explorer l’expérience vécue de l’infirmière débutante québécoise concernant les facilités et les difficultés rencontrées dans l’accomplissement de ses activités professionnelles, en lien avec la formation collégiale reçue.

Méthodologie : Des entrevues semi dirigées individuelles ont été conduites auprès de quinze (15) infirmières techniciennes ayant graduées avant la pandémie associée à la COVID-19, soit en 2018-2019 et travaillant dans un CIUSSS/CISSS au Québec. L’étude s’appuie sur les cadres de référence De Novice à expert et la Mosaïque des compétences cliniques de l’infirmière : compétences initiales. Une analyse de contenu des données recueillies a été réalisée.

Résultats : Les résultats démontrent des difficultés dans l’accomplissement de leurs activités professionnelles en début de pratique telles que la prise en charge d’un patient instable, la coordination des soins, l’autonomie décisionnelle, l’utilisation des résultats probants et la collaboration interdisciplinaire. Ces difficultés seraient secondaires à des compétences insuffisamment développées lors de la formation collégiale.

Conclusion : Des recommandations ont été élaborées en lien avec les programmes de formation québécois dans le but d’améliorer l’expertise clinique de la relève infirmière.

Christine BERNARD BEN HAMIDA, IDE, Infirmière en chirurgie cardio-vasculaire, Hôpitaux Universitaire de Genève – SUISSE
Coauteur: Sandrine Le GODAIS

Résumé

L’absence de mesures de prévention sur les facteurs de risque cardio-vasculaires en complément de l’acte chirurgical conduit à une nouvelle hospitalisation de certains patients touchés par la maladie athéromateuse pour une récidive de sténose ou d’obstruction artérielle.
Pour que le patient souffrant d’athérosclérose puisse développer une réflexion sur le rôle actif qu’il peut jouer dans le maintien de son état de santé, il est nécessaire que les soignants le soutiennent dans cette démarche. Cet accompagnement doit être conditionné par un changement de paradigme et de modèle de soins.
L’enjeu de ce projet a été d’initier les soignants à l’éducation thérapeutique en leur proposant cinq ateliers interactifs sur une journée, adaptés à leurs besoins de formation, afin qu’ils puissent apprendre à donner de l’information de manière éducative dans la phase aiguë. Leur donner des outils (guide d’entretien, outil pédagogique) pour qu’ils puissent construire une relation soignant-soigné collaborative en créant un partenariat, adopter une posture éducative, se sentir légitime dans ce rôle de soignant éducateur. Un coaching leur est également proposé pour les soutenir dans leurs actions éducatives.
Le questionnaire montre que l’ensemble des soignants est majoritairement satisfait de cette journée. Leurs démarches éducatives sont centrées sur les besoins d’apprentissage du patient.
La plus-value pour les soignants a été de redonner du sens et d’ancrer l’éducation thérapeutique dans leur pratique. Les patients bénéficient d’une prise en soins centrée sur leurs besoins, où ils sont « l’auteur » de leur parcours de soins.

Ariane GIRARD, Ph. D., Chercheuse postdoctorale, Université Laval – Québec, CANADA
Coauteurs: Luz PIEDAD ARROYAVE, Patricia ROBITAILLE, Sarah LAFONTAINE

Résumé

INTRODUCTION. L’évaluation infirmière joue un rôle clé dans le parcours de rétablissement d’une personne avec une problématique de santé mentale. Or, l’application d’une évaluation infirmière centrée sur les besoins d’une personne avec une problématique de santé mentale demeure un défi pour plusieurs infirmières exerçant en santé communautaire.
BUT. Décrire le processus de développement d’un programme de soutien clinique visant à renforcer le pouvoir d’agir des infirmières en santé communautaire à appliquer une évaluation infirmière orientée vers la santé mentale.
DESCRIPTION DU PROJET. Une recherche participative de type laboratoire vivant a été privilégiée pour développer le programme en partenariat avec des acteurs de soutien clinique d’un établissement de santé du Québec. Le programme est développé en trois phases : 1. La phase de conceptualisation a permis de faire émerger un premier modèle du programme impliquant cinq stratégies : auto-évaluation de sa pratique, formation didactique, réflexion de groupe, coaching clinique, rétroaction de groupe. 2. La phase de prototypage (automne 2022) sera effectuée avec une dizaine d’infirmières qui seront invitées à évaluer la faisabilité et l’acceptabilité des stratégies initiales. 3. Le développement final sera réalisé (hiver 2023) avec une trentaine d’infirmières afin de raffiner les stratégies de même que de documenter les effets perçus du programme.
PERSPECTIVES & CONCLUSION. Le projet permettra entre autres de créer des leaders et champions en matière d’évaluation infirmière pour les personnes vivant avec des problématiques de santé mentale au sein des organisations, mais également de mieux comprendre l’impact de l’évaluation infirmière sur le bien-être des patients.

Elisabeht TOUSSAINT, M. Sc., Conseillère cadre en soins spécialisés, CISSS Montérégie-Est – Québec, CANADA
Coauteurs: Marie-Pier LONG, Emmanuelle LEPIRE, Maggie GHALEB, Marilène COULOMBE, Caroline RIVEST

Résumé

Le champ d’exercice de l’infirmière en santé mentale permet une carrière diversifiée, offre l’opportunité de développer l’expertise, les connaissances et les compétences nécessaires pour améliorer et changer la vie des personnes atteintes d’une problématique de santé mentale et de dépendance. Dans l’ensemble du Québec, on constate une méconnaissance du rôle de l’infirmière en santé mentale. Les écrits scientifiques soulignent que l’utilisation de la pleine étendue de la pratique infirmière améliore l’accessibilité, la qualité et la sécurité des soins. Un consensus d’experts a été obtenu auprès de conseillères cliniques en soins infirmiers de la communauté de pratique de l’AQIISM. S’appuyant sur les écrits scientifiques et la réalité vécue par les équipes cliniques, elles ont développé un outil qui schématise la portée de la pratique infirmière à l’aide d’exemples d’activités réservées déployées dans les différents secteurs cliniques de santé mentale et dépendance. Cette affiche présente un outil qui vise à soutenir concrètement le développement de la pleine étendue de la pratique infirmière en santé mentale. Les retombées possibles sont de faire connaitre aux infirmières, aux équipes interdisciplinaires ainsi qu’aux gestionnaires, l’étendue du champ de pratique de l’infirmière en santé mentale. De plus, elles visent à soutenir le développement professionnel, l’enseignement de la pratique infirmière en santé mentale par les instances académiques et favoriser le recrutement de la relève pour une carrière épanouissante. Cet outil permet donc de promouvoir et d’optimiser le rôle de l’infirmière en santé mentale et ainsi favoriser l’accès à des soins de santé sécuritaire et de qualité.

Jacqueline AVANTHAY STRUS, M. Sc., Professeure, Université de Saint-Boniface – Manitoba, CANADA
Coauteurs: Danielle DE MOISSAC, Rhéanne GIRARD

RÉSUMÉ

Les jeunes de 18 à 24 ans sont un segment de la population vulnérable aux problèmes de santé mentale en raison des multiples changements physiques, émotionnels et sociaux qu’ils vivent pendant cette période de leur vie. Souvent, les jeunes n’ont pas recours à des services de soutien de santé mentale formels, préférant consulter des membres de la famille ou amis proches. En situation linguistique minoritaire au Canada, le manque d’accès à des services en santé mentale en français est répandu; cela peut avoir une influence négative sur le recours aux soins. D’après des études récentes, les étudiantes en sciences infirmières sont particulièrement à risque d’avoir un état de santé mentale moindre que le reste de la population étudiante. Pour mitiger le manque de soutien formel, un projet pilote de mentorat entre pairs a été initié à l’École des sciences infirmières de l’Université de Saint-Boniface au Manitoba, Canada. Les mentors ont été formés pour reconnaître des problèmes de santé mentale, pour animer des petits groupes et pour favoriser le respect de la diversité. Ils ont également reçu l’appui d’une travailleuse sociale externe de l’École. Ces mentors ont animé des rencontres de petits groupes d’étudiants en première année au cours d’une session académique. Une évaluation a été menée auprès des acteurs clés de ce projet pilote. L’objectif de cette présentation est de faire part de l’évaluation du projet pilote, qui a été effectuée par l’entremise de sondages, de groupes focus et d’entrevues individuelles. Des pistes d’amélioration sont également présentées.

Sara BÉLANGER, M. Sc., Conseillère aux soins infirmiers en pratique avancée, Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest de l’Île de Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Diane GUAY

RÉSUMÉ

Introduction: Les soins palliatifs (SP) ont tout avantage à être administrés précocement à la clientèle atteinte de maladies chroniques étant donné l’incertitude généralement associée à leur évolution. Puisque les soins à domicile s’adressent aux personnes ayant des importantes incapacités, l’intégration de l’approche palliative pour cette clientèle est particulièrement pertinente.

Objectifs: Cette communication vise à présenter une démarche clinique développée et implantée auprès du personnel infirmier travaillant au soutien à domicile guidée par le modèle conceptuel de Kirkpatrick, Cantrell, et Smeltzer (2017).

Méthode utilisée: Trois recensions des écrits ont permis d’identifier les besoins particuliers des personnes soignées et de leurs proches, des infirmiers et infirmières œuvrant au soutien à domicile ainsi que des interventions auprès du personnel infirmier dispensant des SP dans un contexte de soins communautaires. Appuyée de ces écrits, une démarche clinique consistant d’une activité de formation, d’une présentation d’outils de dépistage et d’évaluation, d’un soutien clinique lors de visite à domicile ainsi que du rehaussement de la collaboration avec des ressources expertes en SP a été développée, mise en œuvre et évaluée.

Résultats: Ce projet clinique a permis au personnel infirmier de prendre conscience que, dans sa pratique, il administre des SP, soit des soins holistiques visant le soutien et le confort de la clientèle, et la perception de compétence s’est améliorée. Conclusion : L’approche palliative intégrée aux soins infirmiers à domicile améliore la qualité de vie de la clientèle et peut être facilitée par de la formation continue et du soutien organisationnel.

Gestion et organisation des soins et des services

Corinne SCHAUB, Ph. D., Professeur HES associée, Haute Ecole de la Santé Vaud – SUISSE
Coauteurs: Michael CORDEY, Julien VONLANTHEN, Kétia ALEXANDRE, Pauline MARCHAND

Résumé

Introduction: la demande et l’utilisation et d’approches de médecine complémentaire et intégrative (MIC) augmentent en hôpital psychiatrique en raison des multiples bénéfices observés. Elles sont néanmoins intégrées dans les dispositifs de soin de manière hétérogène. Une étude exploratoire basée sur la théorie du comportement interpersonnel de Triandis (TCI) a permis d’identifier chez 105 professionnel.le.s de santé les facteurs psychosociaux qui influencent leur intention à utiliser les MIC dans leurs pratiques cliniques. Sur cette base, une étude est en cours dans l’ensemble des hôpitaux psychiatriques de Suisse romande.

Objectifs de la présentation: 1. Présenter les résultats de l’étude exploratoire 2. Présenter l’état des travaux de l’étude en cours qui vise à comprendre en quoi la dynamique entre les aspects psychosociaux individuels et le contexte institutionnel joue un rôle de barrière ou de facilitateur à l’intégration des MIC dans les pratiques cliniques.

Méthode: Des devis de méthode mixtes sont utilisés dans les deux études. Résultats : Trois principales dimensions psychosociales permettent de différencier à 94,7% les participants qui ont l’intention d’intégrer les MIC dans leurs pratiques cliniques de ceux qui n’ont pas cette intention. La confirmation de ces résultats pour la Suisse romande est en cours. Les données issues des entretiens permettent de mieux comprendre en quoi les configurations institutionnelles facilitent ou non l’utilisation d’approches MIC à l’hôpital.

Conclusion: Notre étude permettra 1) de valoriser les pratiques MIC utilisées en Suisse romande et 2) de suggérer des leviers d’actions afin d’intégrer efficacement les MIC dans les pratiques cliniques.

Rodolphe GAIGNARD, DAS, Responsable d’Equipes de Soins, Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) – SUISSE
Coauteurs: Jean-Yves WOJTASIKIEWICZ

Résumé

Au travers de la pandémie mondiale liée à la COVID-19, les soignants et les organisations ont eu à relever de nouveaux défis, entrainant une adaptation de la stratégie managériale hospitalière au sein d’un environnement instable. En lien avec l’adaptation aux profils de spécialités différents, ainsi qu’à des équipes plus mobiles dans un but d’entraide, les cadres dirigeants et leurs équipes, ont dû faire face à un changement de paradigme managérial.
A l’aide d’une attitude proactive, d’une collaboration étroite avec leurs équipes, les managers ont su favoriser la culture du collectif (transversalité, interprofessionnalité). L’exemplarité des leaders, d’une part, par leur transparence, leur communication et d’autre part, par leur maîtrise clinique, technique et émotionnelle, ont insufflé au reste du groupe la même dynamique tout en respectant les valeurs éthiques et institutionnelles.
L’agilité et l’adaptation continue ont été nécessaires pour poursuivre notre mission. Cependant notre vision, au vu de cet environnement instable, s’est considérablement modifiée et a eu pour conséquence une révision de nos ambitions. Cela a eu un impact psychosocial (stress chronique, fatigabilité) inégal, en lien avec la capacité de résilience de chacun.
Il n’existe pas de gêne de la résilience, cette capacité n’est pas intrinsèque et semble devoir se cultiver. Le rôle du manager est de favoriser la capacité des équipes soignantes à s’adapter aux évènements stressants et potentiellement traumatisants, afin de rebondir face à l’adversité et l’incertitude. Ce rebond est-il suffisant sur le long terme, ou devons-nous tendre vers le concept d’anti-fragilité ?

Mélanie BLANCHARD, B. Sc., Chargée d’enseignement clinique en science infirmière, Université de Moncton – Nouveau-Brunswick, CANADA
Coauteurs: Marie-Eve LAFOREST

Résumé

Les infections des voies respiratoires font partie des principales causes d’hospitalisation chez les enfants au Canada (ICIS, 2019). Les infirmières novices qui, déjà, ont très peu d’expérience et d’expertise se retrouvent en situation particulièrement difficile lorsqu’elles doivent s’occuper d’un enfant atteint d’une infection respiratoire, puisque celle-ci peut entrainer une grande instabilité et s’avérer menaçante à la vie de l’enfant (Martin & Wilson, 2011). Avec la pénurie d’infirmières qui perdure, on retrouve un plus grand nombre de nouvelles infirmières qui entament leur carrière dans des milieux de soins plus spécialisés où elles doivent prendre soin de patients pédiatriques (Spence et al., 2016). Cependant, l’expérience vécue des infirmières novices dans les soins de ces enfants est peu connue et documentée. Guidée par la philosophie du caring de Watson, une étude phénoménologique de type interprétative a été entreprise afin de comprendre et d’expliquer l’expérience vécue d’infirmières novices dans les soins des enfants atteints d’une infection des voies respiratoires. Des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de six infirmières novices provenant d’unités de soins pédiatriques et d’urgence du Réseau de santé Vitalité au N.-B. L’analyse thématique de van Manen (1984), présentement en cours, permet de ressortir une compréhension étayée de l’expérience vécue de cette population. Cette compréhension va permettre d’émettre des recommandations pour le milieu de soins, la pratique et la formation infirmière dans le but de mieux soutenir les infirmières novices dans les soins de ces enfants, un aspect important pour assurer le bien-être et la rétention des infirmières nouvellement diplômées.

Ann RHÉAUME, Ph. D., Professeure, Université de Moncton – Nouveau-Brunswick, CANADA
Coauteurs: Myriam BREAU, Stéphanie BOUDREAU

Résumé

Introduction: Les infirmières des unités de soins intensifs prodiguent des soins aux patients COVID-19 dans un environnement turbulent. Il est important de comprendre les sources de détresse de ces infirmières afin de planifier les interventions visant à les soutenir.

Objectif de la présentation: Cette étude a pour but de décrire les expériences des infirmières canadiennes des unités de soins intensifs qui prodiguent des soins aux patients atteints du COVID-19 pendant la deuxième vague de la pandémie.

Méthode utilisée: Cette présentation explore le volet qualitatif d’une étude à méthodes mixtes. Les participantes ont été invitées à décrire leurs expériences d’une situation de soins qui les a bouleversés lors de la prestation de soins infirmiers. Les données ont été recueillies au moyen d’un sondage en ligne. Une analyse thématique a été réalisée.

Résultats: Au total, 108 infirmières ont décrit leurs expériences d’une situation problématique. Quatre thèmes ont émergé : 1) la gestion de la pandémie, 2) être témoin du chagrin des familles, 3) notre sécurité, et 4) la futilité des soins. Plusieurs récits d’infirmières portaient également sur les difficultés de coordination et les lignes directrices pandémiques changeantes.

Conclusion: Les situations problématiques liées au manque du soutien organisationnel, aux traumatismes des patients et de leurs familles, ainsi qu’aux problèmes de sécurité ont laissé les infirmières profondément désemparées. L’identification des situations qui plongent ces infirmières dans la détresse peut conduire à des interventions ciblées pour atténuer leurs conséquences négatives en offrant un environnement de travail sain.

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Aboubacar KADOGO, DESS, Étudiant à la Maîtrise en sciences infirmières, Université d’Ottawa  – Ontario, CANADA

Résumé

Le Canada continue d’être en état de crise sanitaire. Plusieurs auteurs s’entendent pour dire que cette situation a eu beaucoup d’effets néfastes sur la santé mentale des travailleurs de la santé, principalement chez infirmières de première ligne qui prennent soin des patients atteints de la COVID-19. Quelles sont les stratégies d’adaptation des infirmières ?
Le but de ce projet était d’évaluer les stratégies d’adaptation et les réponses des infirmières ayant pris soin de patients atteints de la COVID-19 de l’hôpital Montfort. L’objectif est d’aider à repérer les stratégies personnelles de gestion du stress qui ont fonctionné et celles qui n’ont pas fonctionné chez les infirmières.
Douze infirmières ont rempli le questionnaire du « Brief COPE inventory » en ligne, du 26 janvier au 5 mars 2022.
Les scores de 2 et plus obtenus du Brief COPE montrent que les participantes ont eu recours, en moyenne, à 13 stratégies différentes face aux évènements stressants liés à la prise en charge de patients atteints de la COVID-19. De plus, les participantes ont eu tendance en moyenne à utiliser à la fois des stratégies adaptées qu’inadaptées.
Les principales stratégies d’adaptations utilisées sont à la fois adaptées et inadaptées. L’évaluation des stratégies d’adaptation peut être un bon guide pour des interventions spécifiques visant à stimuler les stratégies adaptées et réduire l’utilisation des stratégies inadaptées, conférant ainsi aux infirmières des compétences pour faire face aux problèmes de santé mentale considérant la pandémie COVID-19 qui perdure.

Isabelle REEVES, Ph. D., Professeure, Université de Sherbrooke  – Québec, CANADA
Coauteur: Valérie CHAPLAIN

Résumé

Mondialement, les plaies représentent un grave problème de santé avec des répercussions médicales et personnelles, mais également économiques et environnementales élevés. L’utilisation des meilleures pratiques en contexte coût-efficacité repose sur des intervenants bien formés et des établissements de santé en support à ces pratiques. Le secteur des soins de santé laisse aussi une grande empreinte environnementale en produisant de grandes quantités de déchets qui contribuent à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. A titre d’exemple, malgré les recommandations de nettoyage des plaies à l’eau de l’aqueduc soutenues par une méta-analyses de type Cochrane (Fernandez R, 2012), les plaies continuent d’être nettoyées à l’aide d’une solution NaCl, sachant que l’eau de l’aqueduc est définitivement plus avantageuse sur le plan financier et environnemental. Les nombreuses bouteilles de plastique de NaCl ou d’eau stérile ne sont pas récupérées et pourraient être considérablement réduites. La prévention et le contrôle de l’infection des plaies sont également sous optimaux. Cette présentation permettra de réfléchir sur l’impact de l’application des pratiques exemplaires dans le nettoyage des plaies, la prévention et le contrôle de l’infection, l’utilisation d’une technique propre ou stérile, la fréquence des changements de pansements ainsi que la réduction des pratiques de soins de plaies non requis mais bien ancrées dans les milieux cliniques. Il importe de réduire le fardeau financier des soins de plaies ainsi que celui de la pollution et son impact sur les changements climatiques. Fernandez R, Griffiths R. Water for wound cleansing. Cochrane Database Syst Rev. 2012 Feb 15;(2).

Gwenaëlle AUBAULT-GUILLAUME, DESS, Responsable équipe de Soins, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Jane PORTIER, Sylvie WELKER

Résumé

Le milieu hospitalier est confronté à de nombreux changements et doit relever de nouveaux défis. La charge de travail élevée, les exigences de documentation, les besoins toujours plus complexes des patients. Cette pression constante a parfois pour conséquence un découragement des collaborateurs et une motivation qui décline. Au sein de notre clinique de Crans-Montana (CCM) située dans le Valais Suisse, nous avons récemment traversé une période de crise interne. Nous avons dû répondre aux enjeux médico-économiques d’une nouvelle tarification pour la réadaptation au 1er janvier 2022, et faire face aux conséquences d’une crise sanitaire. La hauteur du défi était de taille ! Pourtant, avec de la créativité et soucieux de garder intact l’engagement ainsi que toute l’énergie déployée pour le projet, nous avons traversé ces difficultés en les appréhendant comme de réelles opportunités de changements et d’améliorations.
Nous sommes engagés dans un processus de développement, en remettant le focus sur nos cœurs de métier, dans un contexte de limitations des ressources.
Le projet institutionnel nommé « plus de temps pour le patient » s’inscrit dans une démarche participative. Une équipe constituée de collaborateurs de terrain référents, et de cadres médico-soignants, travaillent ensemble à la recherche de solutions concrètes et innovantes.
Travailler de façon plus collaborative et interdisciplinaire avec nos spécificités respectives, est le défi que nous relevons ensemble. Nous vous proposons un partage d’expérience autour des outils d’amélioration qui composent notre processus transformationnel : Points de coordination, communication structurée, Tableau « HUDDLE », Tableau patient, Tableau d’unité.

Stéphanie SURRE PILIKIAN, DESS, Infirmière Responsable d’Equipe de Soins, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteur: Pablo NAVAS

Résumé

Bouleversant les systèmes de santé du monde entier, la pandémie a forcé les Hôpitaux Universitaires de Genève à repenser en profondeur leur organisation. Le département de Chirurgie s’est alors appuyé sur le Lean-management, en cours de déploiement, pour mieux structurer l’ensemble des modes de collaboration et de communication des soins.
C’est dans ce contexte exceptionnel, qu’un partage d’expérience de nos pratiques managériales nous paraît essentiel pour appréhender le futur. Nous avons ainsi accompagné nos équipes dans ce changement fondamental et structurel grâce à de nouveaux outils de type Teamwork, des points de coordination interprofessionnels fréquents et structurés ou encore le modèle 5S afin d’assurer la qualité et la sécurité des soins.
Malgré des unités de chirurgie d’orthopédie transformées à plusieurs reprises en unités médecine COVID, l’intelligence collective s’est vue renforcée pour adapter nos pratiques de soins à la crise et à la fermeture des blocs opératoires.
L’impact fut majeur sur la dynamique d’équipes et la gestion des effectifs en la rendant plus efficiente, en particulier à travers de nouveaux modèles de collaboration comme les huddles ou les transmissions au lit du patient, permettant une meilleure coordination et synchronisation des soignants.
En tant que cadres soignants, nous avons ajusté en permanence notre leadership en nous appuyant sur les valeurs institutionnelles et les bases du Lean-management. Aujourd’hui, nos unités chirurgicales sont «hybrides» afin d’accueillir encore des patients infectés par le COVID19.Ce projet est aujourd’hui intégré, en renforçant les temps essentiels de communication, la satisfaction des patients et des collaborateurs.

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Quentin CHAPPUIS, DEC, Étudiant, Institut et Haute École de la Santé La Source (HES-SO) – SUISSE
Coauteurs: Célia MOLLARD, Francesco ERREDE

Résumé

Face au changement climatique et aux conséquences tant pour la santé et la qualité de vie des individus, des étudiants en soins infirmiers se sont intéressés à développer des pratiques durables dans les soins.
On observe en Suisse romande une implication d’étudiants de la HES-SO en Soins infirmiers pour mettre en avant cette thématique au sein de leurs écoles dans le but de sensibiliser et questionner le rôle et l’impact des futurs professionnels de la santé dans leurs institutions.
La formation en soins infirmiers leur offre des compétences clés pour développer et appliquer des pratiques de soins durables. Parmi celles-ci, il faut relever des compétences en éducation thérapeutique, en promotion de la santé, en analyse systémique et en leadership qui leur permettent de changer et d’innover les pratiques de soins.
Malheureusement les témoignages et constats d’étudiants convergent : les changements sont rares et les pratiques n’atteignent que rarement le minimum requis en matière de durabilité. Les raisons évoquées concernent les enjeux liés à la transition du statut d’étudiant à professionnel, aux responsabilités et à la charge de travail. La faible reconnaissance de l’importance des pratiques durables est identifiée comme une barrière au déploiement de ses réflexions dans la prise en soin.
Ceci nous amène à nous demander : est-ce une situation contextuelle, transitoire ou mondiale ? Quels leviers permettraient de changer cet état de fait ? Est-ce un problème de charge de travail ?
Un recueil d’expériences d’adoption de pratiques durables serait peut-être un premier pas vers le changement.

Caroline BOUDREAU, Chargée d’enseignement clinique, Université de Moncton – Nouveau-Brunswick, CANADA
Coauteur: Ann RHÉAUME-BRUNING

Résumé

Introduction: La pandémie actuelle n’a fait qu’accentuer les contraintes présentes dans l’environnement de travail de l’infirmière avec plusieurs organisations qui dénoncent la détérioration de la santé mentale des infirmières. Le manque d’autonomie et l’incapacité de donner des soins de qualité sont tous des facteurs qui influencent l’intention de quitter chez l’infirmière. Dans un contexte de pénurie, il est important d’évaluer la pratique dans son ensemble pour favoriser le bien-être de l’infirmière et d’assurer leur rétention dans la profession.
Objectifs: L’objectif de cette étude est d’examiner l’impact de l’environnement de travail, le champ de pratique et les soins manqués sur l’épuisement professionnel et l’intention de quitter.
Méthode: Un devis prédictif corrélationnel sera utilisé. L’échantillon sera composé d’infirmières en milieu hospitalier qui compléteront un questionnaire en ligne dans une province à l’est du Canada. Les variables suivantes affectant l’intention de quitter sont évaluées : l’environnement de travail, le champ de pratique, les soins manqués, l’épuisement professionnel et l’intention de quitter.
Résultats: Des analyses de trajectoire seront utilisées pour évaluer l’objectif de cette étude. La collecte des données est en cours et les résultats préliminaires seront présentés.
Conclusion: Il est primordial d’identifier les facteurs qui peuvent influencer l’infirmière à quitter son poste dans un contexte de pénurie et pandémie. L’identification de ces aspects est importante pour assurer la rétention et d’implémenter des stratégies de rétention.

Nancy CYR, M. Sc., Conseillère cadre en soins infirmiers – volet affaires professionnelles, CIUSSS de la Capitale-Nationale – Québec, CANADA
Coauteurs: Annie DESROSIERS, Audrey DUCHESNE

Résumé

L’entrée dans la profession est un moment crucial pour la relève infirmière. Afin de favoriser une transition harmonieuse et un développement de compétences optimal pour les infirmières nouvellement diplômées et celles diplômées hors Canada nouvellement en emploi au Québec, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale a développé le programme novateur « Avec toi pour progresser » en tant que pratique de pointe. Cette présentation par affiche vise à présenter le programme, ses fondements de même que son caractère novateur. Ce programme s’appuie sur les résultats de plusieurs recherches et se démarque de la majorité des programmes d’intégration en agissant sur plusieurs aspects qui ont un impact sur le développement professionnel et le bien-être au travail. D’une durée de deux ans, il est composé de formations collectives portant sur différents thèmes de la pratique infirmière, d’un suivi individualisé soutenu et structuré et d’un soutien dans le développement d’un plan de carrière. Les équipes et les autres personnes impliquées auprès de la relève sont outillées pour mieux soutenir, mais aussi pour apprécier les compétences en fonction du stade de développement professionnel. Les outils requis à la mise en place de ce programme seront partagés avec les autres établissements. Les retombées attendues de ce projet sont notamment une amélioration de l’efficacité de la prestation de soins, le développement d’un sentiment d’appartenance et d’une identité professionnelle plus forte, ainsi qu’une amélioration de la fidélisation du personnel qui représente un grand enjeu dans le contexte actuel.

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Gouvernance et leadership infirmier

Monique ROTHAN-TONDEUR, Ph. D., Directrice de la chaire Recherche Sciences Infirmières, APHP et Université Sorbonne Paris Nord – FRANCE
Coauteurs: Rita NOHRA, Taghrid CHAABAN

Résumé

Introduction: Les infirmières sont confrontées à de multiples facteurs de stress qui peuvent influencer leur santé en modifiant leurs comportements en matière de santé.

Objectif: Evaluer l’impact de la pandémie COVID-19 et de la crise économique au Liban sur les habitudes alimentaires des infirmières hospitalières.

Méthode: Une étude transversale a été menée à l’aide d’un questionnaire diffusé en ligne aux infirmières exerçant dans les hôpitaux Libanais. L’échantillonnage était accidentel cumulatif avec un recrutement par la méthode de boule de neige. Les infirmières ayant des maladies chroniques susceptibles d’affecter leur comportement alimentaire ont été exclues. Les analyses de données ont été faites sur SPSS 21.

Résultats: Au total, 500 infirmières ont été incluses. La majorité étaient des femmes (78,6 %) dont l’âge moyen était de 33 ans [SD, 7,44 ans]. Un changement pondéral était mentionné chez 66% des infirmières. La consommation des différents groupes d’aliments sains (viandes, lait et produits laitiers, fruits et légumes) a diminué pendant ces crises. Il y avait une corrélation significative entre le stress et la détérioration de la consommation d’aliments sains, en particulier pour la viande (P<0,000). La diminution du revenu mensuel a montré un impact réel sur la consommation d'aliments sains tels que le lait et les produits laitiers (P=0,031). Conclusion: Les deux crises, mais notamment la crise économique, ont entrainé une détérioration importante de la consommation d’aliments sains chez les infirmières libanaises. C’est préjudiciable alors qu’elles sont au chevet de la santé d’une population particulièrement touchée.

Valérie CHAPLAIN, Certificat 2e cycle en stomothérapie, Infirmière spécialisée en plaies, stomies et continence, Hôpital Montfort d’Ottawa – Ontario, CANADA

Résumé

L’infirmière spécialisée en plaies, stomies et continence (ISPSC) contribue à l’avancement de ce champ de pratique spécialisé au moyen de la formation continue, du mentorat et de l’expérience clinique. Les compétences qui figurent dans les 16 normes de pratique illustrent la fusion des attentes standardisées minimales jusqu’aux compétences plus avancées selon le milieu de pratique, les politiques organisationnelles, le jugement, les connaissances, et les compétences personnelles. Cette 3e édition des normes de pratique comprend 4 nouvelles normes dont l’une dédié entièrement à la sécurité culturelle autochtone.
La révision des Normes de pratique des ISPSCC tous les cinq ans permet à l’organisation de tenir compte de l’évolution des milieux de soins de santé, des besoins des patients et des soignants ainsi que des accomplissements professionnels des ISPSC. L’AIIC (association des infirmiers et infirmières du Canada) exige également une révision régulière des normes dans le contexte de la certification de cette spécialité infirmière.
Les présentes révisions des normes de pratique visent à appuyer une pratique clinique basée sur les données probantes afin d’améliorer les soins et la gestion des individus vivant avec des problèmes de plaies, stomies ou continence (PSC).

Affiche gagnante du Prix Coup de cœur 18 octobre 2022 

Jacinthe COLLIN, B. Sc., Conseillère clinique, stomies et continence, CISSS de Laval – Québec, CANADA
Coauteur: Beverly-Naïta MÉUS

Résumé

Les comités de la relève infirmière (CRI) sont une instance qui découle du conseil des infirmières et infirmiers (CII). Ils visent à offrir aux jeunes infirmières de chaque milieu l’opportunité de s’impliquer activement dans la recherche de solutions qui permettront une intégration harmonieuse à la pratique professionnelle. Les objectifs de la présentation sont d’expliquer la structure du CRI du centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, de démontrer l’exercice du leadership des infirmières novices par le biais de leur implication au sein du CRI ainsi que de donner des exemples concrets des impacts positifs de la mise en place d’un CRI au sein d’une organisation. Le CRI assume son leadership par 3 grands mandats: représenter, valoriser et soutenir la relève, soit les infirmières et infirmières auxiliaires qui possèdent 0 à 5 ans d’expérience et/ou 35 ans en âge et moins. Le CRI représente la relève de l’organisation auprès de plusieurs instances en soulevant les différents enjeux et préoccupations qui les concernent. Ces instances peuvent comprendre le CII, le CA ainsi que le comité jeunesse de l’ordre régional. Le CRI émet des avis et des recommandations qui intègrent des solutions adaptées à la nouvelle génération. Différentes activités organisées par le CRI favorisent l’intégration et la rétention des infirmières de la relève et permettent de faire une réelle différence au niveau organisationnel. Ainsi, le CRI permet aux infirmières novices de développer leur leadership et de l’exercer concrètement auprès de leurs collègues, leur organisation et leur ordre régional.

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Stéphanie DAIGLE, M. Sc., Étudiante, Université du Québec en Outaouais – Québec, CANADA
Coauteurs: Lysane PAQUETTE, Martine MAYRAND LECLERC

Résumé

Les unités de soins intensifs (USI) des hôpitaux québécois intègrent dorénavant les infirmières nouvellement diplômées (IND) possédant relativement peu d’expérience afin de combler leur manque chronique d’effectifs. Les IND éprouvent de la difficulté à exercer leur leadership clinique (LC), soit de la difficulté à influencer le processus décisionnel et à diriger les soins. Cette présentation a pour but d’explorer l’expérience de l’exercice du LC des IND lorsqu’elles exercent aux USI dès le début de leur exercice professionnel. Utilisant un devis qualitatif de type descriptif selon Sandelowski, des entrevues semi-dirigées ont été conduites auprès de 15 IND exerçant aux USI de 11 établissements différents du Québec. Les participantes décrivent un besoin d’effectuer une transition pour grandir professionnellement, pour ensuite être capable de guider et de synchroniser les soins. Elles identifient des facilitateurs (s’investir pour progresser, s’appuyer sur son bagage d’expériences acquis, se construire un filet de sécurité) à l’exercice de leur LC. Également, des barrières les amènent à mettre en veilleuse leur LC (p. ex., se percevoir comme exécutante, manquer d’expérience de travail en équipe, s’inquiéter des réactions individuelles). Cette compétence professionnelle essentielle nécessite la mise en place de solutions, permettant une meilleure acquisition de ce rôle par les IND, par la formation et le soutien dans la pratique, ainsi que par le soutien des gestionnaires.

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Affiche gagnante du Prix Coup de coeur 

Jessica RASSY, Professeur agrégée, Université de Sherbrooke – Québec, CANADA
Coauteurs: Elisabeth LAUGHREA, Pamella PEPIN, Catherine MERCIER, Justine RENALD, Lydia Tania ZIANI

Résumé

Dans le contexte actuel, une intégration optimale des infirmières nouvellement diplômées dans les milieux de soins et ce, selon les derniers résultats probants, est plus importante que jamais. Au Québec, les Comité de la Relève Infirmière (CRI) existent depuis plusieurs années et facilitent grandement cette intégration. Étant des sous-comités relevant de chaque établissement, les CRI disposent d’une place organisationnelle stratégique qui facilite la mise en place d’interventions locales bénéfiques aux infirmières de la relève. Afin de mieux comprendre le rôle et les besoins des CRI, une étude descriptive interprétative a été menée en collaboration avec les membres du Comité Jeunesse de l’Ordre Régionale des Infirmières et Infirmier de la région de Montréal/Laval. Plus précisément, cette étude avait comme objectifs de mieux comprendre l’expérience des infirmières membres des CRI, mieux comprendre les facteurs facilitants et les défis quant au déploiement de projets et identifier des pistes de solutions afin d’améliorer le fonctionnement des CRI. Pour ce faire, 4 groupes de discussion focalisés de 6 à 8 membres de différents CRI ont été menés. Les analyses ont permis de faire ressortir quatre thèmes principaux gravitant autour du développement d’une identité professionnelle à travers son implication dans les CRI. Ces thèmes sont : (1) se retrouver; (2)identifier des défis et les surmonter; (3) s’allier pour mieux influencer et (4) grandir et se tourner vers l’avenir. Les retombées de ce projet permettront de mieux comprendre les aspects essentiels au déploiement d’interventions qui facilitent l’intégration et la rétention de la relève infirmière.

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Catherine HUPÉ, Ph. D., Adjointe à la directrice des soins infirmiers, CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Nadine BELONY, Daphney PROPHÈTE, Lina SPAGNUOLO

Résumé

Introduction. La profession infirmière au Québec est actuellement marquée par une impasse en matière de soutien clinique et par une cristallisation des modes de fonctionnement au détriment de l’affirmation professionnelle, de l’optimisation des rôles et de l’innovation (OIIQ, 2021).
Objectifs. Cette présentation a pour but d’exposer les grandes lignes d’un modèle novateur de gouvernance en soins infirmiers au Québec : une vision avant-gardiste de la responsabilité conjointe entre la Direction des soins infirmiers (DSI) et le Conseil des infirmiers et infirmières, en matière de santé de la population.
Description du projet. Ce modèle unique au Québec, Canada, développé au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-EMTL) est scientifiquement et légalement légitimé (LSSSS). Basé sur les fondements d’une gestion humaniste, il mise sur le potentiel des acteurs clés, particulièrement celui des infirmières praticiennes spécialisées (IPS) et des infirmières cliniciennes spécialisées. À l’intérieur de l’offre de service de la DSI s’imbrique celle du Centre d’excellence en soins infirmiers (CESI), déployé en 2020 en transversalité dans les différentes missions du CIUSSS. Le CESI est une infrastructure physique et numérique qui propulse l’innovation, la vie scientifique et universitaire, le transfert des connaissances et le rayonnement infirmier.
Résultats. Des données qualitatives portant sur l’appréciation et la perception d’efficacité des équipes du CIUSSS-EMTL seront présentées.
Conclusion. La nouvelle structure concède aux cadres et infirmières en pratique avancée un poids stratégique supérieur dans l’organisation et des capacités à soutenir plus efficacement le développement des compétences et l’amélioration continue de la qualité.

Innovations cliniques

Julie LEBEAU, B. Sc., infirmière clinicienne; service d’analgésie périopératoire, CIUSSS de l’Est-de-L ‘Ile-de Montréal; hôpital Maisonneuve-Rosemont – Québec, CANADA
Coauteurs: Janie DUBÉ, Natalia GULPA

Résumé

Après la chirurgie, plus de 75% des usagers ressentent de la douleur modérée à sévère. L’équipe du service d’analgésie périopératoire de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont s’est mobilisée en suivant le principe “get better …faster” tiré de l’approche par récupération rapide ERAS®, afin de s’attarder sur cette problématique et repondre au besoin des usagers par l’optimisation des trajectoires analgésiques pour les chirurgies d’un jour. Notre but était de soulager cette clientèle de façon plus optimale par la mise en place de la thérapie analgésique à la maison par voie périnerveuse avec un infuseur élastomérique en assurant des suivis étroits après le congé pendant trois jours.
Nos résultats démontrent une grande satisfaction des usagers ainsi que l’amélioration de la qualité et la sécurité de soins, la réduction de l’utilisation des opioïdes en post-opératoire et des effets secondaires, la réduction du nombre de visites à l’urgence ou en clinique externe en raison de douleurs non soulagées.
Nous avons misé sur l’expertise et le champ de compétence de l’infirmière clinicienne spécialiste en analgésie. Elle est présente à chacune des étapes du continuum, de l’arrivée en préopératoire jusqu’à 3 jours après le congé. Son savoir-faire, sa collaboration étroite avec l’équipe d’anesthésiologistes, des chirurgiens, des infirmières soignantes mais surtout avec l’usager et sa famille ont dévoilé son rôle indispensable dans l’équipe interdisciplinaire, son influence positive sur le soulagement optimale de la douleur, grande satisfaction des usagers et diminution des hospitalisations.
Soyons fière du rôle infirmière dans l’optimisation de l’analgésie postopératoire à domicile!

Andréanne HUOT, M.Sc. C, Chef de service des infirmières praticienne spécialisée, Centre intégré de santé et de service sociaux de Chaudière Appalaches – Québec, CANADA
Coauteurs: Julie POIRIER

Résumé

Les contraceptifs réversibles à longues durées d’actions (CRLDA), tel que le stérilet et l’implant contraceptif sont les méthodes de contraception reconnues comme étant les plus efficaces (Black et al, 2016). L’Accès à un professionnel habilité à faire l’insertion de ces contraceptifs est toutefois un défi pour les femmes en âge de procréer puisque plusieurs médecins et infirmières praticiennes spécialisées en première ligne (IPSPL) n’offrent pas ce service. Ces prescripteurs doivent alors référer les personnes vers un gynécologue. Ce référencement occasionne des délais importants, qui peuvent avoisiner un an d’attente et une charge de travail supplémentaire pour les services de gynécologie.

Les objectifs de cette présentation sont : 1) présenter le développement et l’implantation des cliniques de contraception initiés par des IPSPL via les Centres locaux de services communautaires (CLSC), et 2) discuter des effets positifs de cette pratique innovante en région. Lors de sa mise en œuvre, les IPSPL ont contribué aux réflexions concernant la coordination des soins. Leur mobilisation est un élément déterminant à la réussite du projet. Les IPSPL et les infirmières offrent, via cinq points d’accès, un service complet pour les CRLDA. Depuis leur ouverture en avril 2020, c’est plus de 500 insertions qui ont été réalisées. Ces cliniques sont novatrices, car elles favorisent la pleine étendue de l’autonomie professionnelle des IPSPL et des infirmières détenant un droit de prescrire dans un modèle de collaboration intraprofessionnelle. Elles sont également un milieu de choix pour les apprenantes, car elles permettent une exposition qui consolide les apprentissages.

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Flory EXILIEN, B. Sc., Infirmière clinicienne, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Marie-Pier BEAUDRY, Shana BISSONNETTE, Ginette DAVIAU, Benjamin RIOUX-MASSÉ, Jean-François HARDY

Résumé

Les données probantes indiquent que l’anémie associée à une chirurgie à haut risque hémorragique entraîne une augmentation de la morbidité et de la mortalité en postopératoire. De plus, le patient anémique est à risque élevé de transfusions peropératoire ce qui augmente, par conséquent, les risques inhérents reliés à la transfusion. En s’inspirant du fonctionnement en Ontario et des meilleures pratiques, le CHUM innove au Québec en mettant en place une clinique pour dépister et traiter l’anémie préopératoire. En collaboration avec les médecins, l’infirmière clinicienne de la clinique d’anémie préopératoire a un rôle central et stratégique pour le bon fonctionnement et la prise en charge optimale des patients atteints d’anémie. L’infirmière dépiste précocement l’anémie, évalue le patient, prodigue l’enseignement nécessaire, initie des ordonnances, coordonne la trajectoire et les traitements du patient et assure le suivi. Au sein de cette clinique, l’infirmière a une pratique entièrement autonome régie par des ordonnances collectives. Ces ordonnances lui permettent d’approfondir l’investigation pour trouver la source de l’anémie et ainsi initier le bon traitement. Ce projet, soutenu par le ministère de la santé et des services sociaux, permettra d’améliorer les soins et les services aux patients, de diminuer le risque de complications et la mortalité liés à une chirurgie à risque d’hémorragie significatif, en plus de favoriser la récupération post-chirurgie. Cette présentation a pour objectif de mettre en valeur le rôle clé de l’infirmière dans une prise en charge optimale des patients en préopératoire à travers l’utilisation de la pleine étendue de son champ de pratique.

Nora BENDER, Etudiante Bachelor, Haute école de Santé Vaud (HESAV) – SUISSE
Coauteurs: Pascal AFFOLTER, Imène DARBEIDA

Résumé

En Suisse, 38.4% des personnes âgées décèdent à l’hôpital à la suite d’une longue maladie. Les services de soins palliatifs ne peuvent pas recevoir toutes les personnes en fin de vie. Par conséquent, la majorité des décès hospitaliers surviennent dans des services non spécialisés. Les infirmières qui y exercent éprouvent de l’inconfort et sont confrontées à la limite des soins curatifs. Cette réalité prive les patients et leurs proches d’un accompagnement adapté à leurs besoins non explorés concernant la phase de fin de vie.
Une revue de littérature effectuée en 2022 tend à proposer des pratiques exemplaires concernant l’accompagnement des familles de personnes en fin de vie dans les services non spécialisés en soins palliatifs. Des articles ont été sélectionnés sur les bases de données CINHAL et PubMed. (Inclusion : >2011, anglais, système occidental). L’analyse des résultats a été effectuée à la lumière de l’Approche de Soins Fondées sur les Forces (ASFF) de Laurie N. Gottlieb.
L’implication précoce des familles et du patient permet de clarifier leurs projets. Les infirmières doivent disposer de compétences en communication et être en mesure d’aborder les thématiques de fin de vie et des soins de confort. Cela leur permettrait de répondre aux questions et besoins des familles. A cet effet, la prise de décisions partagées du projet de soins, par exemple au travers d’un partenariat de collaboration, offrirait les ressources nécessaires. L’ASFF vient également éclairer des forces mobilisables pour l’accompagnement de situations de fin de vie, tant pour les soignants que pour la famille.

Josiane PROVOST, B. Sc., Infirmière Clinicienne, CIUSSS-CHUS – Québec, CANADA
Coauteurs: Isabelle LEDOUX, Stephan LAVOIE

Résumé

Le manque d’exposition clinique et la déficience des ressources tant humaines que matérielles contribuent à la difficulté qu’ont les centres hospitaliers ruraux à offrir des soins optimaux, notamment dans les services d’urgence. D’ailleurs, les patients des régions rurales ont significativement plus de risque (14%) de mourir de blessures par trauma que les patients des régions urbaines. La disparité dans la qualité des soins s’explique en partie par le manque de formation des équipes de soins des régions rurales. Le but de ce projet en centre hospitalier rural est d’explorer les besoins spécifiques des infirmières quant au développement de leurs compétences en contexte de soins d’urgence, d’élaborer une simulation in situ en collaboration avec les infirmières en contexte de soins d’urgence et de décrire les facteurs facilitants et contraignants de la simulation in situ dans ce même centre.

L’objectif de cette présentation est de communiquer les résultats de ce projet novateur. La méthode utilisée est un devis de type recherche-action participative se divisant en 3 phases : 1) exploration des besoins spécifiques des infirmières, 2) synthétisation du contenu et élaboration d’un scénario de simulation et 3) implantation de la simulation in situ et bilan.

Les retombées anticipées : offrir une meilleure définition de l’impact de la simulation in situ en milieu rural de ce centre hospitalier en particulier permettant de généraliser pour des centres à enjeux similaires.

Catherine BOLLONDI PAULY, B. Sc., infirmière, hôpitaux universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Monique BOEGLI, Stéphanie ERNE, Christine CEDRASCHI, Jules DESMEULES, Gora DA ROCHA

Résumé

Les interventions non pharmacologiques sont de plus en plus recommandées en complément des traitements médicamenteux pour les douleurs chroniques. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact du Toucher Massage (TM) sur l’expérience des patients atteints de douleur chronique. Un essai clinique en cluster incluant une partie qualitative a été conduit dans deux unités de soins. Les participants ont bénéficié de 4 séances de massage (TM=Groupe intervention GI, vs une machine=Groupe contrôle GC) sur 2 semaines. La perception globale du changement en termes de douleur (PGIC), l’anxiété, la dépression et la relation patient-soignant ont été évalués. Des entretiens semi-dirigés avec des participants et des focus groupes avec l’équipe soignante ont complété l’étude. Quatre-vingt-deux participants ont été inclus (39 GI et 43 GC). Les participants du GI ont eu tendance à percevoir un changement global plus important de l’impact de la douleur que les participants du GC (Cohen’s d = 0,42). Aucun effet statistiquement significatif n’a pu être mis en évidence sur les autres variables. Six thèmes ont émergé des entretiens (n=16, GI) : bien-être, sensation de détente, lien avec le masseur, environnement serein, bénéfices du toucher, souvenirs ou émotions qui émergent. L’analyse des focus groupes a mis en évidence deux catégories de thèmes : effets de l’intervention et barrières à l’implémentation. L’impact positif du TM sur la perception du soulagement de la douleur et sa description comme une expérience subjective positive permet de conclure sur l’efficacité de cette intervention chez les patients souffrant de douleur chronique.

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Geneviève LAPORTE, B. Sc., Candidate au doctorat – Québec, CANADA
Coauteurs: Marilyn AITA

Résumé

Lors d’une hospitalisation à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN), la résilience d’une famille, soit sa capacité comme système à rebondir d’une situation d’adversité, pourrait contribuer à diminuer l’impact psychologique négatif associé à cette période éprouvante. Cependant, la résilience familiale demeure un concept peu exploré en contexte néonatal.

L’objectif de cette revue méta-sommaire était d’illustrer l’existence et la nature de la résilience familiale au sein d’études qualitatives réalisées auprès de parents en néonatalogie. Un total de 46 articles a été retenu suivant une recherche systématique au sein de quatre bases de données. La codification des données extraites, selon les neuf catégories proposées par le modèle théorique de la résilience familiale de Walsh (2003), a permis de constater que chacune des catégories de ce modèle sont représentées dans 4% à 91% des écrits qualitatifs retenus. De plus, sept thèmes supplémentaires pertinents au contexte de la néonatalogie ont émergé lors de l’analyse qualitative. Notamment, le processus d’intégration du nouveau-né à la famille hospitalisée, le rôle de l’environnement de l’USIN et l’apport des professionnels de la santé à l’expérience parentale ont été identifiés comme des aspects exclusifs à ce contexte.

Les résultats de cette revue ont mené à l’élaboration d’un modèle théorique de la résilience familiale en contexte néonatal inspiré du modèle de Walsh. Le modèle permettra de guider l’élaboration d’un instrument de mesure pour évaluer l’impact d’interventions infirmières centrées sur la famille destinées à la promotion de la résilience familiale et de la santé globale des familles à l’USIN.

Amélie GUAY, M. Sc., Infirmière clinicienne en pratique avancée en périnatalité, Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) – Québec, CANADA
Coauteurs: Anne-Sophie PERRON, Marie-Pierre GAGNÉ, Josée DESROCHERS

Résumé

Le triage obstétrical accueille plusieurs patientes pendant leur grossesse. Il s’impose comme un standard de pratique. Enfin de baliser le processus de triage obstétrical, l’équipe du CHUM a développé des lignes directrices sur le triage obstétrical. Cette présentation couvrira les étapes d’implantation d’un processus de triage systématique utilisant les étapes de ‘’knowledge to action cycle’’, incluant la revue de littérature, l’évaluation des besoins et priorités, la création d’une équipe interdisciplinaire, la formation aux équipes, l’utilisation des champions et des audits, et l’intégration des changements dans la documentation. Un projet interprofessionnel mené par des infirmières. En implantant un processus systématique de triage, les délais pour recevoir des soins urgents et la durée du séjour total au triage sont diminués, augmentant ainsi le niveau de satisfaction et le sentiment de sécurité des patientes. Nous avons observé une meilleure prise en charge des patientes et une diminution du délai avant une évaluation maternelle et fœtale. Nous avons aussi noté une meilleure consistance dans la priorisation des patientes. La documentation des éléments importants a aussi été bonifiée à la suite de la formation. Le changement de pratique s’est pérennisé selon nos données préliminaires à l’an 2. Nous discuterons des stratégies de maintien du changement de pratique. L’implantation d’un processus de triage obstétrical systémique contribue ainsi à la qualité de soins et la sécurité des patientes.

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Delphine COULON, Ph. D., Enseignant chercheur HES, Haute Ecole de Santé de Genève Université de suisse occidentale – SUISSE
Coauteurs: Emma FURTADO, Virginie LACOFRETTE

Résumé

La vulnérabilité périnatale augmente le risque d’épuisement parental et de maltraitance. Les professionnels sont souvent démunis pour s’entretenir avec les familles autour des facteurs de protection de la négligence. Plusieurs programmes montrent l’efficacité de la pratique participative sur les pratiques parentales (Barbe Coulon, 2018; Lacharité, 2020). Le programme Parenforce a été co-construit avec des professionnels autour de l’expérience parentale. Les objectifs sont d’examiner le processus d’implémentation de l’entretien préventif Parenforce en contexte hospitalier périnatal et ses effets pour les parties prenantes à Genève. Une méthode mixte est utilisée avec des questionnaires pré et post intervention auprès des professionnels (N=25) et des familles (N=40). Des entretiens semi-structurés de groupes complètent les données quantitatives. La forme des entretiens participatifs permet aux familles de verbaliser leurs défis et favorise leur pouvoir d’agir. Les ateliers réflexifs et la pratique de l’entretien correspondent en temps et en contenu aux besoins des professionnels et renforcent leur sentiment de compétence. Ces entretiens préventifs autour des pleurs peuvent facilement être étendus à tous parents lors de la transition à la parentalité pour contribuer à la prévention de la négligence et du risque du syndrome du bébé secoué.

Yvan DEROUIN, M. Sc., infirmier anesthésiste, CHU de Nantes – FRANCE
Coauteur: Emmanuelle CARTRON

Résumé

Introduction: De nombreuses études ont exploré les séquelles physiques et comportementales liées au traumatisme crânien grave (TCG) en mesurant les pertes de fonctions. D’autres types de recherches ont exploré les besoins des patients pendant et après la rééducation. L’objectif de notre recherche est d’explorer au travers de cette importante littérature, l’étendue des impacts d’un TCG sur la vie des patients et leur famille.
Méthode: une revue de portée a été menée pour identifier les résultats de recherches déjà disponibles et les thèmes restant à explorer. Les bases de données Pubmed/Medline, CINHAL, PsycInfo et CAIRN ont été interrogées. Les articles présentant les résultats de recherches qualitatives portant sur les TCG et publiés jusqu’en Juin 2021 ont été inclus après une sélection menée par deux chercheurs.
Résultats: 41 articles ont été analysés : 18 recherches avaient été menées auprès de patients seuls dont 2 avec des soignants, 14 avaient interviewé les patients et leurs aidants et 9 concernaient uniquement les aidants. Les impacts recensés concernaient la perte de fonctions physiques, cognitives, émotionnelles et les conséquences sur la position sociale. L’impact des séquelles était décrit par les aidants comme plus important que par les patients eux-mêmes.
Discussion: la difficulté d’adaptation des familles à l’état de santé de leur proche TCG invite à explorer davantage les interventions infirmières à fournir. Le développement d’un instrument de mesure standardisée de qualité de vie, qui devra cibler la large étendue des impacts du TCG, permettrait d’améliorer l’évaluation des interventions ciblant le binôme patient-aidant.

Patrick TEIXEIRA MACHADO, M. Sc., Infirmier spécialiste clinique, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Vanessa SALLE, Manon VALETTE, Mounir NACHID, Sandra DJILA, Sonja VINCENT-SUTER

Résumé

En 2022, avec la vague Omicron, le nombre de personnes hospitalisées avec un COVID pauci-symptomatique a augmenté menant les unités COVID à saturation. Les équipes de ces unités ont été confrontées à des prises en soins exigeants une expertise dans des domaines variés. Dans ce contexte, les patients pauci-symptomatiques admis pour un problème autre que le COVID, ont été affectés aux unités non COVID à l’admission. Pour assurer la qualité des prises en soins de ces patients dans les unités dites hybride, une consultation spécialisée a été créée et déployée. L’exposé vise à présenter la consultation développée pour les patients COVID positif hospitalisés en unité hybride. Le développement de la consultation a été le fruit d’un travail collaboratif entre infirmier.es, infectiologues, infirmiers spécialistes cliniques, responsables infirmiers et direction des soins. Les objectifs étaient : identifier les patients les plus vulnérables pouvant bénéficier d’un traitement et/ou développant une complication nécessitant un suivi en unité COVID; guider les équipes dans la mise en place des traitements et interventions; informer, coacher et apporter des informations aux patients et aux collaborateurs. Sur 2 mois, ont été réalisées. 203 consultations complexes et 65 consultations simples; 119 propositions d’interventions ou traitements; 33 soins directs; 216 enseignements aux patients et aux collaborateurs; 1 guide pour la prise en soins des patients COVID positif. Le travail en interprofessionnalité a permis un déploiement rapide de la consultation. Les réponses apportées aux patients et aux équipes ont contribué au maintien de la qualité et sécurité des soins.

Dominique PAIEMENT, B. Sc., CSI volet urgence, CIUSSS NÎM – Québec, CANADA
Coauteur: Mathieu LEPITRE

Résumé

La transfusion massive est une thérapie complexe et nécessitant une grande expertise du corps médical, des infirmières et des autres intervenants soutenant l’équipe clinique. Plusieurs interventions peuvent être initiées par les infirmières et leur leadership est essentiel. Les objectifs d’apprentissage qui seront atteint avec les discussions entourant l’affiche sont les suivants :
– Comprendre ce qu’est de la transfusion massive (TM)
– Identifier les pièges associés à la transfusion massive
– Comprendre le rôle de l’infirmière lors de la TM
– Comprendre comment l’infirmière peut affirmer son leadership lors de la TM
– Réfléchir sur les pièges entourant la TM
– Déterminer les solutions à petite échelle et en situation de désastre
Méthode/résultat/conclusion: Une revue extensive de la littérature a été effectuée afin d’atteindre les objectifs énoncés. Mais il ne s’agit pas d’une recherche.

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Françoise FILION, M. Sc., Professeur Adjoint, Université McGill – Québec, CANADA
Coauteurs: Hugo MARCHAND, Molly KORAB

Résumé

Introduction: Les trois mandats essentiels d’une école de sciences infirmières sont l’éducation, la recherche et le service. En 2017, l’École des sciences infirmières Ingram de McGill a opérationnalisé ces trois mandats avec l’ouverture d’une clinique dirigée par des infirmières et logée dans un organisme communautaire œuvrant auprès de personnes en situation d’itinérance. Depuis sa création, cette clinique a reçu 90 étudiants faisant leur stage et réalisé plus de 1800 consultations avec 168 patients. Le succès de cette clinique a attiré des fonds pour étendre le projet à cinq nouvelles cliniques de soins infirmiers, devenant ainsi le Réseau de Cliniques Infirmières Communautaires (RCIC).
Objectif: Comprendre comment les trois mandats d’une école universitaire d’infirmières peuvent être appliqués et intégrés dans un réseau de cliniques d’infirmières communautaires oeuvrant avec des populations dites marginalisées
Méthode et résultats: Le RCIC augmentera les possibilités de service communautaire pour les étudiants avec 100 nouveaux postes de stage par an. Le RCIC permettra également d’offrir 2 350 consultations de services de santé supplémentaires à des populations victimes d’inégalités à Montréal, au sein de cinq organismes communautaires œuvrant auprès de personnes en situation d’itinérance, dont deux desservant exclusivement des populations Autochtones. En particulier, ces deux cliniques infirmières permettent aux étudiants d’apprendre et de pratiquer l’humilité culturelle et la sécurisation culturelle sous la supervision d’une infirmière Autochtone.
Conclusion: Grâce à cette expansion, le RCIC continuera à faire progresser et rendre opérationnels l’éducation, la recherche et le service tout en renforçant davantage les partenariats entre les universités et les communautés.

Gérard MARY, B. Sc., infirmier, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Dominique PRALONG, Arnaud NICHOLAS, Miriam KASZTURA

Résumé

La distribution quotidienne de médicaments en main propre dans les établissements pénitentiaires nécessite d’importantes ressources et amène à une perte d’autonomie significative pour les personnes détenues.
Un système de dispensation de médicaments par des casiers individuels, type boite aux lettres en accès autonome, avec fréquence de distribution individualisé, a été mis en place dans une prison d’exécution de peines en Suisse.
Afin d’évaluer ce système, une étude transversale a été conduite auprès des utilisateurs de casiers, des agents de détention, et de l’équipe médico-soignante.
Les avantages perçus par les utilisateurs sont l’augmentation de la dignité, de la confidentialité, de l’autonomie pour l’autogestion des médicaments, ainsi que la réduction du risque de vol entre personnes détenues.
Pour les agents de détention, qui accompagnent les infirmières lors de la distribution, ce système économise des ressources en personnel et améliore la différenciation des rôles.
Pour les soignants, la préparation des médicaments est simplifiée, la distribution raccourcie, d’où un gain de temps pour les soins et une meilleure visibilité de l’observance au traitement. En plus, aucune augmentation d’abus de médicaments n’a été constatée.
Ce nouveau système s’avère réalisable, acceptable, facile à utiliser et sécurisé. Il contribue à l’autonomie des personnes détenues, favorise la confidentialité et permets aux infirmières de consacrer du temps à des activités plus significatives.
En conclusion, notre étude illustre comment les infirmiers peuvent jouer un rôle primordial dans l’identification d’opportunités d’autonomisation de patients tout en participant à une augmentation d’efficacité et d’efficience des services de santé.

Sabine LERAY, IDE, Coordinatrice de transplantation, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Anne VANDECASTEELE, Sofia BOSCH COLLETTE

Résumé

La transplantation hépatique représente parfois la seule issue thérapeutique pour le patient atteint d’une maladie du foie. Le parcours menant à la greffe est souvent parsemé de difficultés. Cependant chez 15 à 20% des patients le principal obstacle est la non-adhérence au projet pouvant conduire jusqu’au décès.
Actuellement, il n’existe pas d’outil permettant de mesurer la future adhérence du patient et seuls les consultations et la participation du patient nous donnent des faisceaux d’indices mais qui restent subjectifs.
L’utilisation d’une échelle comme outil prédictif nous permettrait de dessiner un profil de risque de non adhérence et ainsi être en capacité de mettre en place des mesures facilitantes d’adhérence.
Un outil utilisant les 5 dimensions de la non–adhérence de l’OMS adapté en graphique araignée va pouvoir identifier dès le début de la prise en charge quelle mesure il nous faudra adapter en début de parcours : socio-économiques, l’entourage, le traitement, la maladie, le système de soins de santé.
L’intérêt d’un outil va nous permettre de mieux comprendre le patient dans ce qu’il vit et mieux l’accompagner dans son projet mais également de s’appuyer sur des données mesurables pour une inscription ou non en liste d’attente

Danielle THÉRIAULT, M. Sc., Infirmière, Réseau de santé Vitalité – Nouveau-Brunswick, CANADA
Coauteurs: Suzanne DUPUIS-BLANCHARD, Éric BOUTOT

Résumé

L’initiative infirmière Pivot santé pour aînés (PSA) est un milieu innovateur où des services de promotion de la santé et de prévention de la maladie sont offerts pour optimiser le maintien à domicile et la qualité de vie des aînés. Dans un contexte de vieillissement de la population et du manque criant de formation en soins gérontologiques hors institution offerts dans les programmes en santé, y inclut la science infirmière, le PSA est devenu un carrefour d’offre de services en français aux aînés, un lieu d’apprentissage expérientiel en gérontologie et un espace de recherche collaborative. Le but de cette présentation est de partager les résultats de l’évaluation de l’impact du projet sur la santé des personnes âgées. Par une méthode d’évaluation descriptive mixte, la base de données des 223 participants du projet depuis 2019, en plus de 27 participants rencontrés en entrevues individuelles, ont subi une analyse des données. Les résultats démontrent que les aînés bénéficiant des activités du PSA en sont très satisfaits. L’état de santé des participants semble se maintenir dans la normale en lien avec le nombre de minutes passé à l’activité physique, un bon indice de masse corporel, et une réduction légère du taux de chutes depuis le début du projet. Cependant, 93 % des participants rapportent que la pandémie ait affecté négativement leur taux de participation au PSA. Cette initiative novatrice démontre le rôle important des soins infirmiers communautaires pour la population vieillissante tout en devenant un nouveau milieu d’apprentissage et de recherche.

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Nathalie JACQUARD, M. Sc., Infirmière clinicienne spécialisée, Centre hospitalier universitaire vaudois – SUISSE
Coauteurs: Pascale FERRARI, Pascale BERTUSI

Résumé

L’écoute de la famille et des proches est une priorité actuelle, non seulement pour répondre à leurs besoins mais également pour répondre aux recommandations de l’OMS de mieux les intégrer dans les soins. La baisse de la durée d’hospitalisation et l’augmentation des maladies chroniques impliquent un fardeau pour les proches aidants, particulièrement dense en santé mentale. A l’aide d’une recension de la littérature exhaustive, des recommandations de bonnes pratiques ont émergé. Avec l’aide de la direction du département de psychiatrie, un service pilote hospitalier, spécialisé dans les addictions, a été choisi pour implémenter l’une d’elles.
Pour ce faire, le modèle du IPARIHS a été choisi. Fort d’une analyse du contexte externe, interne et des bénéficiaires de l’innovation, un audit clinique à but diagnostic a été réalisé. Un groupe de travail interdisciplinaire a été constitué. A l’aide de deux focus groupe, trois entretiens semi-dirigés, trois demi-journées d’observation, une recension de la littérature ciblée en addictologie, ainsi qu’un questionnaire en ligne destiné aux soignants, l’audit clinique a été réalisé. Les résultats ont permis de mettre en évidence des discrépances entre les recommandations de bonnes pratiques et les pratiques cliniques du terrain, une méconnaissance de l’offre et des outils d’intégration des proches du département, ainsi qu’une hétérogénéité dans la reconnaissance du vécu des proches. L’innovation choisie par le groupe de travail a été la création d’un poster permettant d’illustrer l’intégration des proches tout en respectant le secret professionnel. Ce support a été présenté à l’équipe interdisciplinaire et est affiché au sein du service.

Judith MAKANA, M. Sc., Conseillère à la pratique professionnelle, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA
Coauteurs: Karine TE RIELE, Kim LORTIE

Résumé

Les restrictions reliées aux mesures sanitaires durant la pandémie à COVID-19 ont fait que les patients, surtout les aînés, restaient un plus longtemps à l’Hôpital car ne pouvant pas retourner dans leurs résidences; les plaçant ainsi à haut risque de déconditionnement. Même si les familles pouvaient communiquer avec leurs proches hospitalisés par l’entremise de l’équipe de soins ou encore par vidéoconférence, il reste que les aidants ne pouvaient pas toujours participer activement aux soins tel que la mobilisation des proches. Pour pallier cette problématique (objectifs), l’Hôpital Montfort a, à travers son programme de lignes directrices de pratiques exemplaires, combiné l’offre de soins individualisés aux patients au sein d’une équipe interprofessionnelle au recrutement de la relève infirmière. En effet, des étudiants de la 2ème et la 3ème année du programme de baccalauréat en sciences infirmières ont été embauchés comme externes cliniques pour assurer la mobilité des patients d’une unité de médecine, nécessitant majoritairement un autre niveau des soins (ANS). Les étudiants ont reçu la formation préalable sur les différents outils, politiques et procédures relatifs à la mobilisation sécuritaire des patients. L’approche de soins centrés sur les besoins de la personne et sa famille (incluant la communication, l’empowerment, l’implication des personnes significatives) a été au cœur de la formation des externes cliniques afin de faciliter un partenariat réel avec la personne dans l’élaboration de son plan de soins intégrés. Les résultats préliminaires de cette initiative comptaient, entre et autres, la satisfaction des patients et l’amélioration de la collaboration interprofessionnelle.

Jean-Pierre DUPUIS, Infirmier Autorisé, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA
Coauteur: Jean-Daniel JACOB

Résumé

Les personnes souffrants d’un trouble de santé mentale sévère ont un niveau de sédentarité élevé et une santé physique détériorée par rapport à la population générale affectant considérablement leur qualité de vie. Malgré l’évidence des bienfaits de l’activité physique, on peut se demander pourquoi elle est si peu utilisée dans les interventions de soins de santé mentale et pourquoi il y a un si grand écart entre ce qui est fortement suggéré par la littérature et ce qui est appliqué au niveau clinique. Les objectifs seront de présenter les évidences de cette détérioration de la santé physique, de l’importance de promouvoir la pratique de l’activité physique ainsi que les barrières et facilitateurs à la pratique concrète de l’activité physique dans les soins de santé mentale. Le tout sera soutenu par la littérature. Le but de cette présentation sera de mettre en évidence une méthode d’intervention de soins infirmiers innovatrice utilisant concrètement l’activité physique dans les soins de santé mentale. Pour ce faire, il y aura une partie théorique et une partie appliquée avec la description d’expériences réelles de l’implantation efficace de cette méthode d’intervention auprès d’organismes communautaires de santé mentale. En lien avec cette implantation, nous présenterons les résultats d’une étude de cas effectuée auprès de l’équipe communautaire de traitement intensif (ECTI) du programme de santé mentale communautaire de l’Hôpital Montfort qui a été publiée en 2019 dans la revue « Recherches en soins infirmiers ». Les résultats positifs démontrent un avenir prometteur de cette méthode d’intervention novatrice en soins infirmiers.

Amélie FRIGAULT, B. Sc., infirmière clinicienne, Centre hospitalier de l’Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Valérie BEAULIEU, Florie ROVILLAIN, Nathalie CLOUTIER, Debby RODRIGUES, Marie-Pier BEAUDRY

Résumé

La littérature soutient la nécessité d’un enseignement accru au patient qui subira une future chirurgie. Un patient mal informé va de nouveau consulter et ne va pas forcément s’adresser aux bonnes ressources. De plus, une bonne préparation à une chirurgie se traduit par une diminution de l’anxiété, une diminution des complications per et post-opératoires, un raccourcissement du temps de séjour ainsi qu’une réduction des réadmissions.
Pour répondre à ce besoin, le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a innové et mis en place un rôle d’infirmière coordinatrice qui agit comme pilier dans sa spécialité chirurgicale. De par son expertise, elle est en mesure d’enseigner, dépister, conseiller, orienter et supporter adéquatement le patient dans sa trajectoire de soins unique. Ce nouveau rôle infirmier encourage le patient à être une partie prenante de son épisode de soins. L’infirmière clinicienne de chaque spécialité en clinique externe de chirurgie a alors ce rôle majeur d’enseignement et de dépistage lors de la consultation préopératoire. Elle cible les besoins des patients, élabore les outils d’enseignement et les accompagne dans leur trajectoire de soins. Elle travaille en partenariat avec l’équipe multidisciplinaire pour assurer une prise en charge globale selon les besoins du patient. Cette conférence a comme objectif de présenter ce rôle novateur de l’infirmière en clinique externe de chirurgie au CHUM dans une prise en charge globale et optimale des patients à travers l’utilisation de la pleine étendue de son champ de pratique.

Gora DA ROCHA, Ph. D., Doyenne de la filière soins infirmiers, Haute école de santé Vaud (HESAV) – SUISSE
Coauteurs: Camille THENTZ, Deborah LILLA, Luca SCUDERI, Sophie PAUTE

Résumé

Être confronté.e à un cancer avancé amène la personne à vivre une trajectoire de santé/maladie remplie de questionnements existentiels au-delà des souffrances physiques, psychologiques et sociales. Les interventions visant à soulager la détresse existentielle chez les personnes confrontées à un cancer avancé sont encore peu développées. L’objectifs de la présentation est de présenter les résultats de recherche d’une nouvelle intervention de récit de vie basée sur les ressources des personnes et leur projet de vie. Un essai contrôlé randomisé sur liste d’attente a été mené dans lequel les participants ont été randomisés en groupe d’intervention ou groupe de contrôle. Le groupe d’intervention a reçu l’intervention Revie⊕ dès le début de la recherche et le groupe de contrôle a reçu la même intervention huit semaines après. Le but a été de mesurer l’évolution de l’estime de soi, du bien-être spirituel, du développement personnel, de la satisfaction à l’égard de la vie, de la perception par le patient de son interaction avec l’infirmière, pré et post intervention tout en offrant l’accès à l’intervention à tous les participants. Une période de recrutement de 18 mois a été nécessaire pour assurer le recrutement des 71 participants. Les Résultats de Revie⊕ mettent en évidence une amélioration des variables d’intérêts et notamment de l’estime de soi, indépendamment du moment où l’intervention est délivrée. Revie⊕ donne du sens à l’accompagnement des infirmières auprès des patients confrontés à un cancer avancé. Cette intervention mesure de manière objective la plus-value d’une prise en charge de la détresse existentielle.

Assumpta NDENGEYINGOMA, Ph. D., Professeure, Université du Québec en Outaouais – Québec, CANADA
Coauteur: Valérie LEBEL

Résumé

La douleur chez les jeunes moins de 18 ans est fréquente. La complexité de l’évaluation et la subjectivité de la douleur expliquent pourquoi la gestion de la douleur chez les jeunes demeure suboptimale. Les échelles d’évaluation de la douleur renseignent sur l’intensité selon l’expression de la douleur perçue. Toutefois, la douleur n’est pas limitée à une expression purement physiologique, son expression fluctue en fonction de composantes psychologiques, sociales. Peu d’études s’intéressent à la perspective des jeunes et des parents en ce qui concerne leur expérience de la gestion de la douleur.

Objectifs: 1) Déterminer les éléments qui influencent l’expression de la douleur par les jeunes ; 2) Examiner les facteurs qui influencent le soulagement de la douleur des jeunes par les parents. Méthode. Une étude qualitative descriptive a été réalisée auprès de 22 jeunes et 16 parents. Résultats. La façon dont les jeunes décrivent la douleur est modulée par leurs caractéristiques personnelles, les expériences antérieures et la modélisation familiale. L’évaluation de la douleur des jeunes par les parents est influencée par l’expérience des parents avec la douleur, l’expression de la douleur par les jeunes, tandis que les actions pour soulager la douleur se basent sur leurs croyances entourant le soulagement de la douleur.

Conclusion: Comprendre la signification de différentes perceptions liées à la gestion de la douleur permettrait aux professionnels de la santé de mieux faire l’évaluation subjective de la douleur des jeunes et d’outiller les parents à mieux évaluer et soulager la douleur des jeunes.

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Pascale BOUCHARD, M. Sc., Conseillère cadre aux activités cliniques, IUCPQ – Québec, CANADA
Coauteurs: Isabelle SIMARD, Jessica BLOUIN

Résumé

L’appareil de titration et de sevrage automatique de l’oxygène FreeO2 est un régulateur d’oxygène automatisé conçu pour être utilisé par un personnel formé afin de titrer le flux d’oxygène à partir d’un signal d’oxymétrie de pouls et de maintenir un niveau de SpO2 cible sur des usagers respirant spontanément (OxyNov, 2019). Le système FreeO2 ajoutera de la valeur à l’épisode de soins en permettant d’administrer l’oxygène de façon plus sécuritaire et efficace. Ce système a été implanté à l’Institut à l’unité de pneumologie en novembre 2020, à l’urgence en avril 2021 et aux unités COVID en janvier 2021. L’installation du FreeO2 requiert une ordonnance médicale pour débuter l’oxygénothérapie. Toutefois, l’utilisation du système repose sur le jugement infirmier suivant son évaluation. L’infirmière met de l’avant son leadership infirmier pour favoriser la mobilisation précoce des usagers et de permettre un sevrage plus rapide de l’oxygène. De plus, le FreeO2 permet d’avoir un impact au niveau de la charge de travail de l’infirmière puisque le système s’ajustera aux besoins de l’usager. La collaboration interprofessionnelle est mise de l’avant pour la réalisation optimale de ce projet.

Diane FRANCOEUR, M. Sc., Conseillère-cadre aux activités cliniques – Direction des soins infirmiers, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval – Québec, CANADA
Coauteur: Rosalie DEMERS-BOUCHARD

Résumé

L’implantation d’une valve aortique percutanée par cathéter (TAVI) est réalisée chez une clientèle présentant une sténose aortique sévère et répondant à des critères précis. Depuis quelques années, les références associées à la cardiologie interventionnelle TAVI ont augmentées de manière considérable. À un point tel, que différentes stratégies ont été mises en place afin d’optimiser les trajectoires TAVI (par accès transfémoral et accès chirurgical). Basé sur les normes et recommandations de l’INESSS (2017) concernant l’évaluation préopératoire et le processus décisionnel relatif à la sélection des usagers pour une procédure TAVI, l’Institut a présenté au Ministère de la Santé et des Services Sociaux le projet géronto-cardio. Sachant que les critères d’éligibilité à la procédure TAVI visent une clientèle relativement frêle, l’intégration de l’outil de dépistage «Évaluation cognitive et de la fragilité» ou le «Essential Frailty Toolset» (Afilalo et al., 2017) permet de bien soupeser les risques et les bénéfices de cette intervention invasive. Par ailleurs, il est soutenu par un algorithme décisionnel fluide basé sur la collaboration interdisciplinaire. Dans le cadre du congrès, nous vous présenterons nos travaux et les résultats obtenus jusqu’à ce jour.

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Adèle SAIVES, B. Sc., Étudiante au Doctorat, Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Marilyn AITA, Marjolaine HÉON

Résumé

Introduction: Les préoccupations actuelles concernant les soins aux prématurés tentent de reproduire la stimulation intra-utérine dans l’USIN, afin d’optimiser le développement neuronal et de minimiser l’impact de la prématurité à long terme. Le positionnement en hamac en incubateur serait une intervention innovante qui permettrait une stimulation du système vestibulaire similaire à celle du milieu utérin, optimisant ainsi chez les prématurés un développement plus neurotypique. Cette revue systématique a donc pour but d’évaluer l’efficacité du positionnement des prématurés, en hamac, par rapport au positionnement standard sur les paramètres physiologiques, le sommeil et la douleur.

Méthode: Les recommandation PRISMA ont été suivies. Les bases de données Cinahl, PubMed, Medline, Joanna Briggs Institute, Cochrane, Web of science, Embase, Science directe, Cairn et LiSSa ont été explorées et toutes les études qui évaluaient quantitativement l’effet du positionnement du hamac sur les prématurés ont été incluses dans la revue. Onze études pertinentes ont été identifiées et 10 ont été incluses (en français, anglais et portugais).

Résultats: Les résultats montrent que le positionnement en hamac comparativement au positionnement traditionnel en incubateur améliore le sommeil, réduit la douleur, stabilise les rythmes cardiaque et respiratoire et améliore la saturation en oxygène. Cependant, dans les études existantes, les risques de biais sont évalués comme élevés. Implication : Le positionnement en hamac est une nouvelle intervention qui a certains bénéfices pour la santé des prématurés, toutefois, de nouvelles recherches évaluant les effets de cette intervention sont recommandées afin de guider la pratique clinique en néonatalogie.

Partenariat de soins

Anaëlle MORIN, B. Sc., Étudiante, Université de Sherbrooke – Québec, CANADA
Coauteurs: Marie-Ève POITRAS, Yves COUTURIER

Résumé

En 2019, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a déployé un guide pratique pour les infirmières cliniciennes exerçant en Groupes de médecine de famille (GMF) pour soutenir entre autres l’appropriation des pratiques professionnelles et interprofessionnelles en rehaussant la qualité des services offerts en partenariat avec le patient. Pour faciliter cette appropriation, une intervention éducative de type train-the-trainer impliquant des patients partenaires (PP) formateurs et combinant la formation et le coaching clinique a été développée.

Objectif: Comprendre comment les PP formateurs contribuent à l’appropriation de l’approche PP des soins par les infirmières cliniciennes en GMF au SLSJ.

Méthodologie: L’approche qualitative interprétative sera utilisée pour comprendre l’impact du PP formateur sur l’appropriation de l’approche PP par les infirmières cliniciennes. Des entrevues individuelles téléphoniques semi-dirigées seront menées afin d’explorer les changements de pratiques réalisés par 12 infirmières cliniciennes ainsi que d’identifier les barrières et les facilitants à l’adoption de cette nouvelle pratique. D’autres entrevues individuelles téléphoniques seront menées avec 4 PP formateurs pour décrire le déroulement de l’intervention éducative et leur perception de ses effets. Une analyse thématique inductive et déductive sera réalisée et les thèmes émergents seront condensés pour émettre des propositions. Des cercles itératifs d’analyse et validation seront réalisés auprès de l’ensemble de l’équipe de recherche.

Résultat: Les infirmières cliniciennes identifieront les retombées positives, les facilitants et les barrières de la présence des PP formateurs sur leur pratique. Conclusion : Les propositions permettront de soutenir l’importance des PP dans la formation continue du personnel.

Jessica BERNIER, M. Sc., Étudiante au doctorat, Université de Sherbrooke – Québec, CANADA
Coauteurs: Marie-Ève POITRAS, Mylaine BRETON

Résumé

Problématique. Les maladies cardiovasculaires représentent 45 % de l’ensemble des décès attribuables aux maladies non transmissibles. La réadaptation cardiaque (RC) est une composante essentielle qui soutient la reprise de la qualité de vie chez les personnes ayant subi un infarctus du myocarde (IM), mais absente dans certaines régions du Québec. L’infirmière peut agir comme intervenante pivot en RC. Informer les participants d’une méthodologie d’une coconception d’intervention avec des partenaires.

Objectif de recherche: Identifier des interventions de RC par les infirmières et analyser leurs principales caractéristiques. Développer une intervention de RC adaptée aux personnes en région éloignée au Québec.

Méthode. Une étude multiphase sera réalisée en 2 volets. Le volet 1 : une cartographie des principales caractéristiques d’une RC incluant le rôle de l’infirmière réalisée à l’aide d’une étude de portée en six étapes. Le volet 2 : conception centrée sur l’utilisateur (CCU), un processus de conception multidisciplinaire et itératif. Un comité-conseil sera composé de personnes avec un IM, les cliniciens et les décideurs issus de régions éloignées. Des activités de coconception seront réalisées afin de schématiser le modèle d’intervention de RC à partir des données obtenues en phase 1 avec les membres du comité. Résultats. Cela permettra de cartographier les caractéristiques des méthodes de suivies par l’infirmière en RC. Un modèle d’intervention de RC qui répondra aux besoins des personnes ayant subi un IM en contexte de régions éloignées.

Retombées. Contribution scientifique à la conceptualisation d’une intervention de RC pour une mise en place de cette intervention en région éloignée.

Marie-Josée EMOND, M. Sc., Étudiante, Université du Québec à Chicoutimi – Québec, CANADA
Coauteurs: Marie-Ève POITRAS, Marie-Pier FRIGON, Luigi BOUCHARD, Karine TREMBLAY, Mélissa LAVOIE

Résumé

Introduction. Les couples porteurs du gène de l’Ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay (ARSCS) font face à des décisions difficiles quant à leur planification familiale. Les professionnels de la santé, incluant les infirmières, peuvent soutenir ces couples en utilisant un outil d’aide à la décision (OAD). Aucun outil n’est disponible pour ces couples ce qui peut rendre le processus de prise de décision plus difficile.
Objectifs. 1) Décrire les options en matière de planification familiale au Québec pour les couples porteurs de maladies héréditaires, leurs risques et leurs bénéfices; 2) Co-construire un OAD en partenariat avec les utilisateurs (professionnels de la santé et couples porteurs de l’ARSCS); 3) Décrire l’acceptabilité de l’OAD.
Méthode. Ce projet, réalisé en deux phases, a été conduit à partir d’un user-centred design (design; prototype, alpha-testing) et est en adéquation avec l’IPDAS pour la construction d’un OAD. Phase 1 (design) : une revue rapide (RR) sur les options a été effectuée. Phase 2 (prototype et alpha-testing) : le prototype de l’OAD a été développé en partenariat avec les utilisateurs (n = 4). Des entrevues cognitives (n = 7) ont été réalisées pour décrire son acceptabilité.
Résultats. La RR a permis de recenser 44 sources permettant de d’écrire les options en matière de planification familiale, e leurs risques et leurs bénéfices. Le prototype de l’OAD développé a été jugé acceptable au regard de son contenu et son format par les utilisateurs des connaissances.
Conclusion. L’OAD développé sera soumis à une prochaine phase afin d’être évalué en milieu clinique.

Sarah LEBLANC, IDE, LPN, Université de Saint-Boniface – Manitoba, CANADA
Coauteur: Mercédès MULAIRE

Résumé

Selon une communauté bilingue du Sud-est du Manitoba, au début de l’année 2022, une diminution des dons de nourriture à la banque alimentaire a laissé des ressources insuffisantes pour les membres de la communauté en situation d’insécurité alimentaire. Une évaluation des besoins de la communauté a démontré qu’il y a une insécurité alimentaire et une volonté des membres de la communauté de faire des dons. Cependant, il y un manque de visibilité actuelle de l’existence d’une banque alimentaire communautaire. Un programme complémentaire a été créé, qui a pour but de diminuer l’insécurité alimentaire. Ce programme consiste à distribuer des cartes-chèques à cette population cible. La clinique communautaire va continuer le programme. Malgré le succès de la mise en œuvre du programme, certains obstacles ont été rencontrés. Certaines recommandations pour assurer la continuité comprennent : Continuer la collecte de dons alimentaires, augmenter la visibilité du programme, sensibiliser les responsables de la municipalité à la problématique et finalement encourager le personnel à faire des demandes de subventions. En conclusion, le programme complémentaire n’adresse pas les causes sous-jacentes de l’insécurité alimentaire en région rurale, par contre, celui-ci répond au besoin immédiat de la communauté.

Eva Ester MOLINA BELTRAN, M. Sc., Infirmière en Pratique Avancée, Institut Curie – FRANCE
Coauteur: Carla MATTA

Résumé

La Douleur Neuropathique Périphérique Chimio-induite (DNPC) fait partie des séquelles les plus impactantes pour les patients ayant eu un cancer traité par chimiothérapie neurotoxique. Les traitements médicaux proposés sont d’une efficacité modérée. La stratégie la plus efficace reste le dépistage précoce accompagné d’une réduction de dose de chimiothérapie.
L’objectif est de présenter :
-Le parcours actuel au sein de l’hôpital de jour (HDJ) de chimiothérapie
-Le rôle des différents intervenants
-Les résultats obtenus
-Les perspectives d’amélioration du parcours
Le parcours actuel comprend une évaluation des DNPC par les infirmières d’HDJ dès l’apparition des premiers symptômes grâce à un questionnaire validé. En fonction du résultat, la stratégie thérapeutique est adapté par les médecins.
Les patients sont, si nécessaire, orientés vers l’équipe douleur qui en adéquation avec le projet thérapeutique décidera du traitement adapté.
Ce parcours révèle que 52% des patients présentent des atteintes sensitives, motrices et/ou un impact sur leurs activités quotidiennes modérées à sévères. L’ensemble a bénéficié de réduction de doses ou d’arrêt de chimiothérapie neurotoxiques.
Le parcours reste perfectible : des perspectives sont possibles avec la E-santé couplée aux Patients Reported Outcomes avec un impact positif direct sur le patient et l’activité en HDJ. De plus, la pratique avancée infirmière (PAI) permet : l’adaptation des doses et l’évaluation de l’efficacité de cette action, l’orientation vers le médecin douleur, la surveillance et adaptation des traitements antalgiques.
Chaque professionnel a un rôle dans le parcours de la DNPC, parcours qui peut être optimisé grâce à la e-santé et la PAI.

Marie DAUVRIN, Ph. D., Chargée de recherches, Haute Ecole Léonard de Vinci – BELGIQUE
Coauteurs: Tyana LENOBLE, Julie SERVAIS, Olivier SCHMITZ, Isabelle AUJOULAT

Résumé

Introduction. Intégrer les préférences des patients dans la gestion des maladies chroniques améliore l’observance des patients et la qualité des soins : ce postulat est au cœur de la personnalisation des soins. Mais sa négociation et sa mise en œuvre dans la pratique restent peu comprises. La recherche collaborative Participate Brussels visait à coconstruire des interventions favorisant la personnalisation des soins pour les patients chroniques en région bruxelloise, Belgique.
Méthodes. De 2018 à 2019, 46 professionnels (infirmiers, médecins, travailleurs sociaux, praticiens alternatifs) et 26 patients chroniques ont participé à des entretiens compréhensifs. En 2019-2020, les données ont été analysées par théorisation ancrée et au cours de 6 séminaires d’analyse, regroupant patients et professionnels, où les chercheurs facilitaient le dialogue par des méthodes participatives. En 2020-2021, les interventions ont été construites et priorisées par les patients et les professionnels.
Résultats : 11 interventions améliorant la personnalisation des soins pour les patients chroniques ont émergé de ce dialogue : 5 au niveau individuel, 3 au niveau organisationnel et 3 au niveau macro. Deux interventions ont été testées par des professionnels et des patients.
Conclusion. L’approche collaborative de ce projet a produit des interventions adaptées à la fois aux besoins des patients et des professionnels. Les interventions résultantes se potentialisent mutuellement et contribuent à la personnalisation des soins dans une perspective de promotion de la santé. Malgré les défis de l’approche collaborative, en contexte pandémique, ce projet a rendu les patients et les professionnels acteurs de la recherche.

Danielle BELLEVUE LAVALLÉE, B. Sc., Coordonnatrice clinico- administrative du continuum de chirurgie, CIUSSS du Centre Sud de l’Ile de Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Karine PINHEIRO

Résumé

Le contexte pandémique mondial a d’abord interrompu puis forcé la transformation des trajectoires chirurgicales. Première vague, l’ensemble des activités chirurgicales sont délestées, exception de cas prioritaires. Les multiples «entres-vagues» représentent des accalmies où la reprise des activités chirurgicales, est impérative et attendue. Pénurie de personnel, fermeture de salles et de lits de chirurgies exigent de revoir nos pratiques de manière accélérée. La volonté de reprendre les activités est l’objectif premier, l’adaptation devient un mot clé.
La transformation de «l’écosystème» chirurgicale doit être revue et les partenariats doivent être considérés comme la pierre angulaire et ainsi bonifié l’expérience de l’usager.
Afin de mieux servir notre population chirurgicale, notre organisation a activé depuis 2018, les projets tels que la réalisation des arthroplasties en chirurgies d’un jour et accréditation pour ERAS colorectal en 2020. A partir de ces réalisations, pandémie oblige! Nous devons favoriser l’accessibilité par la réorganisation de nos parcours cliniques. Notre présentation témoignera de la planification de notre projet de développement: tronc commun des parcours chirurgicaux. Ce projet, sera basé sur les principes du programme ERAS (Enhanced Recovery After Surgery) soit un modèle de trajectoire optimisé pour l’ensemble des spécialités chirurgicales. La synergie du leadership infirmier soutenue tant par le volet des opérations que des pratiques professionnelles de la direction des soins infirmiers, ont permis la création d’une vision commune qui influencera positivement la gestion du changement. Nous vous présenterons la méthodologie de départ, les grandes étapes de développement, les moyens utilisés et les bons coups en contexte pandémique

Vincent BILLÉ, M. Sc., Infirmier en Pratique Avancée en santé mentale et psychiatrie, Centre Hospitalier Charles Perrens – FRANCE
Coauteur: Claire GONSALVÈS, Hélène VERDOUX

Résumé

En France, l’isolement et la contention mécanique constituent une réponse encore trop fréquente aux passages à l‘acte violents dans les unités psychiatriques. Dans des unités de soins nord-américaines, l’utilisation des Plans de Prévention Partagés (PPP) a fait la preuve de sa capacité à réduire les incidents violents et le recours aux mesures d‘isolement et de contention. Dans notre établissement public de santé mentale à Bordeaux (France), une unité d’admission adulte accueillant des patients en soins sans consentement a choisi d’intégrer à sa pratique d’accueil des PPP afin de mieux prévenir les épisodes d’agressivité. Le PPP propose à la personne de partager les sources et les manifestations de détresse connues ainsi que les stratégies qu’elle souhaite voir appliquer. Un Questionnaire Préventif de la Gestion des Émotions (QPGE) permet d’élaborer ces PPP. À notre connaissance, cette approche reste très confidentielle en France et n’a pas encore été évaluée dans notre système de soin. Une étude monocentrique va évaluer l’impact de cette démarche sur les taux des mesures coercitives en unité d’admission adulte. Elle se compose d’un volet quantitatif avec une étude observationnelle sur données rétrospectives avec site témoin et d’un volet qualitatif auprès des soignants utilisant ces outils pour recueillir les modalités d’élaboration du PPP et la présence de facilitateurs ou d’obstacles à l’intégration du QPGE à leur pratique d’accueil. La taille de l’étude est estimée à 400 patients et à 16 soignants. La collecte de données est en cours et les résultats préliminaires pourront être présentés lors du congrès.

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Lucie VERCASSON, M. Sc., Infirmière Responsable d’Equipe de Soins Ad Interim, Hôpitaux Universitaires Genevois – SUISSE
Coauteur: Jeremy VALLE

Résumé

Infirmiers en milieu carcéral, nous accompagnons des patients-détenus dont la qualité des habiletés sociales est altérée par la maladie mentale. Le programme d’activités thérapeutiques groupales (Ex : Santé, Cuisine, Sport, Jardin, Parole…) doit leur permettre de mobiliser et développer des compétences au service de l’évolution de leur mesure et de leur rétablissement. Les contraintes du milieu sont fortes sur le vécu du patient-détenu mais également sur les soins. Alors, nous avons observé la difficulté pour chacun des membres du duo patient-soignant à maintenir son engagement dans ce programme. Nous avons donc cherché à développer une compréhension systémique de notre environnement de travail. Puis, par l’utilisation d’outils d’évaluation spécifiques, nous avons déterminé les besoins emblématiques de la population accueillie. Ainsi, nous avons modélisé et construit des instruments de partenariat afin d’élaborer le programme de notre unité et de favoriser l’alliance du patient. Cette affiche ambitionne de vous présenter notre démarche projet et les outils créés. En questionnant le sens de nos pratiques nous avons choisi d’adopter une posture éducative, que notre expérimentation a validé. Les outils dynamiques utilisés ont favorisé l’Empowerment des patients au service de leur engagement. Notre objectif est donc atteint. Cependant, nous comptons poursuivre le développement du partenariat soignant-soigné en intégrant les patients-détenus dans la création des outils de définition et d’évaluation des objectifs du programme. En parallèle, nous nous investissons aujourd’hui dans un processus de diffusion au sein de notre service.

Maryne BOENNEC, ID., Infirmière, Département de réadaptation et gériatrie – Hôpitaux universitaire de Genève – SUISSE
Coauteurs: Enora LIVRON, Nelida RAYNEAU

Résumé

Dans le cadre des missions du département de réadaptation et de gériatrie, pour répondre aux exigences fédérales sur le sujet et surtout aux besoins de la population avec un âge avancé, un programme de réadaptation cardiaque stationnaire de trois semaines a vu le jour en 2021 dans le service de médecine interne et de réadaptation aux Hôpitaux universitaires de Genève. Ce programme interdisciplinaire a été développé en collaboration avec le service de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire. Il a pour objectif de diminuer les risques de récidive avec une prise en charge individualisée des facteurs de risque cardiovasculaires. Une évaluation des besoins et des facteurs de risque cardiovasculaires est effectuée par un∙e cardiologue à l’admission et à la sortie des patient∙es. Les infirmier∙ères proposent des entretiens infirmiers réguliers avec la personne hospitalisée et ses proches afin d’évaluer la compréhension de la cardiopathie, de partager leur vécu de la situation et de cibler un facteur de risque cardiovasculaire sur lequel le patient aimerait agir en priorité. Leurs interventions sont préventives et éducatives en fonction du niveau de connaissance et des objectifs fixés par le patient. L’évaluation de l’impact et de l’efficacité des entretiens est mesurée à l’aide d’un questionnaire remis au patient à sa sortie. Des séances d’éducation thérapeutique sont organisées sous forme de tables rondes et d’ateliers avec différents spécialistes. La rencontre hebdomadaire proposée par les infirmier∙ères permet une évaluation régulière des objectifs et la préparation du retour à domicile en partenariat avec le ou la patiente et ses proches.

Judith BOILEAU, DESS, infirmière autorisée conseillère, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA
Coauteurs: Sylvie GROSJEAN, Maria CHERBA, Luc BONNEVILLE, Isaac NAHON-SERFATY, Richard WALDOFF

Résumé

La téléconsultation modifie la pratique clinique et introduit de nouveaux modes de coordination entre médecins et infirmières lors d’examens clinique à distance, notamment en ce qui concerne la dimension sensorielle de l’examen physique (ex., toucher, palper, sentir). Notre objectif est de présenter les résultats d’une étude empirique reposant sur l’analyse des interactions infirmière-médecin lors d’examens physiques à distance. En partenariat avec un hôpital affilié à une université en Ontario, nous avons observé et enregistré 10 consultations simulées en orthopédie (médecin, patient et infirmière) et mené des entrevues d’auto-confrontation avec des médecins. Les résultats de cette recherche soulignent le rôle essentiel joué par les infirmières lors d’examens physiques à distance et révèlent la manière dont l’infirmière s’engage auprès du patient pour assurer une collaboration réussie avec le médecin et lui permettre de « sentir à distance ». L’analyse permet de révéler les stratégies, pratiques et formes de coordination qui se mettent en place entre l’infirmière, le patient et le médecin afin de soutenir la réalisation d’un examen physique à distance. Par ailleurs, les données d’entrevue montrent comment les médecins perçoivent le rôle et les contributions des infirmières lors de téléconsultation. Les résultats de cette recherche contribuent à mieux comprendre la place et le rôle joué par les infirmières lors d’évaluations sensorielles accomplie au cours d’examens physiques à distance. Ces connaissances peuvent éclairer l’élaboration de programmes de formation pour les professionnels axés sur les compétences en communication. Les implications pour la pratique clinique seront discutées.

Majida MEHDI, DEC, Etudiant Infirmier (Bachelor B. Sc.), Haute Ecole de Santé Genève – SUISSE
Coauteurs: Jasmine CATHREIN, Delphine COULON

Résumé

La transition à la parentalité constitue un événement complexe et potentiellement stressant pouvant faire émerger des situations de grande vulnérabilité pour les familles. Le cadre écosystémique des besoins de développement de l’enfant constitue le contexte théorique du programme PEPSIE. Les interventions mettent l’accent sur le soutien environnemental des familles et le renforcement de leur rôle et de leur intégration. Ce sont des facteurs clés pour soutenir la parentalité et favoriser le développement de l’enfant ainsi que le bien-être familial. L’approche proposée est centrée sur le « pouvoir d’agir » des familles. Le but est de renforcer leur sentiment de compétence parentale, de développer la relation parent(s)-enfant et de prévenir les risques de négligence. La période située entre la naissance et l’âge de 2 ans est reconnue comme étant propice pour construire une base solide pour la santé physique, intellectuelle et sociale de l’enfant à long terme. Ces mesures de soutien à la parentalité s’inscrivent dans le cadre de « l’encouragement précoce ». Les objectifs sont de sensibiliser à l’importance du rôle infirmier dans l’accompagnement des familles en contexte périnatal. La méthode repose sur des observations, des questionnaires et des focus groupes. L’approche participative utilisée lors des activités co-construites avec les familles a permis de renforcer le lien parent-enfant et son développement en mettant en exergue les compétences des enfants et des familles. L’implication concrète des futurs professionnels de la santé permet une appropriation de l’approche participative.

Pratique infirmière avancée

Judith MAKANA, Ph. D., Conseillère à la pratique professionnelle – Soins infirmiers, Conseillère en soins infirmiers, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA
Coauteur: Viola POLOMENO

Résumé

Introduction: Au Canada, environ 600 000 personnes vivent avec l’insuffisance cardiaque (IC) avec une incidence de 50 000 par année. L’IC représente la 2ème cause d’hospitalisation chez les personnes âgées de 65 ans et plus avec une incidence plus élevée chez les hommes. L’IC pourrait être améliorée par les sessions éducatives selon l’approche d’enseignement bidirectionnel (‘Teach-back’). Les autosoins sont de meilleure qualité lorsque la conjointe est activement impliquée dans tout le processus de soins.
Objectif: Cette étude de maîtrise en Sciences infirmières a permis d’évaluer l’impact de l’approche d’enseignement bidirectionnel adapté aux couples sur les autosoins des franco-ontariens vivant en situation linguistique minoritaire (FSLM) dans la région d’Ottawa.
Méthodologie: Afin de mieux répondre aux questions de recherche en lien avec la rétention des connaissances des couples et l’apport sur la relation conjugale, le devis mixte d’une étude de cas intégrée avec unités d’analyse multiples a été utilisé auprès de six couples franco-ottaviens dont le conjoint était atteint d’IC.
Résultats: une augmentation des connaissances des autosoins de l’IC de l’ordre de 27% entre la période avant l’intervention jusqu’à 30 jours après la formation; pas de réadmissions hospitalières parmi les participants. L’adaptation de l’approche d’enseignement bidirectionnel à la réalité individuelle des couples participants a eu un effet thérapeutique systémique sur la relation conjugale.
Conclusion: Les connaissances et compétences de la pratique infirmière avancée sont incontournables à l’autonomisation des personnes (notamment âgées) vivant avec des conditions chroniques tout en réduisant le fardeau sur les systèmes de santé déjà fragilisés.

Patrick TEIXEIRA MACHADO, M. Sc., Infirmier spécialiste clinique, Hôpitaux universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Cécile MASSEBIAUX, Sarah KUPFERSCHMID, Tatiana DELIEUTRAZ, Frank HOF, Marie-José ROULIN

Résumé

La pandémie Covid-19 a représenté un véritable défi pour les systèmes de santé en modifiant les priorités de soins, l’étendue de la pratique infirmière, confrontant les équipes soignantes parfois peu expérimentées à des prises en soins inhabituelles. Cette présentation met en évidence le leadership clinique des infirmiers spécialistes cliniques par leurs compétences, activités et accompagnement des équipes. Ce leadership s’est concrétisé par l’identification des problèmes émergents, la dissémination des informations, des interventions en situations complexes, la réalisation et opérationnalisation de procédures de soins, des ateliers pratiques, des coachings cliniques, des formations digitales, la mise en place d’un encadrement spécifique pour le personnel nouvellement engagé. Les thèmes abordés étaient : les frottis de dépistage, la maladie Covid-19, l’oxygénothérapie, la ventilation mécanique, les soins de trachéotomie, l’évaluation clinique, la réanimation. Un pan de l’activité a porté sur la formation à la vaccination avec notamment un mandat des autorités cantonales. Des ateliers destinés à des auxiliaires de santé, du personnel de pharmacie ont été mis sur pied, afin de faciliter l’accès rapide de la population à la vaccination. Plus de 2500 occurrences de formation présentielle et digitale ont été effectuées en neuf mois et plus de 2200 heures de développement des soins et d’encadrement en six mois. Les spécialistes cliniques sont des agents de changement avec une expertise clinique basée sur des données probantes leur permettant d’être des contributeurs précieux dans une situation de crise. Ils sont en mesure de proposer et organiser les processus de soins pour optimiser la sécurité des soins.

Valérie LOIZEAU, Ph. D., Coordination recherche, Centre Hospitalier intercommunal Poissy – FRANCE
Coauteurs: Kelley KILPATRICK, Dominique POUGHEON, Monique ROTHAN-TONDEUR

Introduction
Dans un contexte mondial d’explosion des maladies chroniques et de pénurie de professionnels de santé, l’environnement capacitant est un élément du puzzle Empowerment. Ce double défi pour les pays engage les organisations de soins dans un processus devant être centré sur les besoins de ces personnes vivant avec une maladie chronique.
Objectifs de la présentation: Décrire les activités des infirmiers en pratiques avancées en lien avec le développement d’un environnement capacitant.
Méthode utilisée: Il s’agit d’une étude mixte avec un Design séquentiel explicatif quantitatif puis qualitatif. Afin d’analyser les résultats de l’enquête des statistiques descriptives et la création d’un score environnement capacitant ont été utilisés. En ce qui concerne les entretiens, le logiciel Atlas Ti V9 a été sélectionné.
Résultats: Les 66 répondants à l’enquête étaient des infirmiers de pratique avancée provenant de 17 pays. Les dimensions qualifiant un environnement capacitant sont classées dans le score B pour l’identification des besoins, l’accompagnement, l’engagement et D pour les TIC, le soutien et l’organisation des soins. Seuls les éléments de la connaissance sont classés A. Les activités sont priorisées sur l’accompagnement, la finalité est de rendre la personne acteur et responsable dans le suivi.
Conclusion: Cette étude a montré que les activités sont centrées sur la prise en charge des patients, accompagnés de manière holistique, dans un environnement que les infirmiers tentent de rendre le plus adapté et capacitant possible. Cependant la posture prise peut sembler parfois prescriptive, l’enjeu étant de trouver un équilibre.

Daniela Giorgiana LAZÄR, Ph. D., Sage-femme spécialisée, professeur chargé du cours de santé à la Haute École ‘’ Pompei Samarian” Calarasi, Institut national de la santé maternelle et infantile « Alessandrescu-Rusescu » – Polizu – ROUMANIE
Coauteurs: Anca Daniela STĂNESCU, Romina SIMA

RÉSUMÉ

La grossesse chez les adolescentes est un problème important, qui est évalué dans de nombreux programmes médicaux et sociale. La Roumanie est classée parmi les deux premiers pays avec le plus taux de natalité élevé chez les adolescents. L’évolution de la grossesse chez les adolescentes est due à certaines particularités dues à l’immaturité physiologique du jeune organisme chez croissance. Cet aspect se caractérise par un nombre accru de complications de l’évolution de la grossesse, de l’accouchement et des règles. post-partum, avec une implication fréquente de problèmes émotionnels et sociaux.Le but de l’article était de déterminer le taux complications materno-fœtales chez les adolescentes,selon l’âge chronologique ou gynécologique.
Matériel et méthodes. Afin d’atteindre le but proposé, une étude prospective a été menée, qu’un comprenait un total de 261 femmes enceintes, âgées entre 13 et 25 ans.
Nombre total de cas recherché, a été divisé en 2 groupes selon l’âge. Le groupe I comprenait 126 (48,3 %) patients avec âge entre 13-18 ans, et groupe II a dont 135 (51,7%) patients âgés entre 19-25 ans.
Résultats et discussions. L’âge moyen des adolescents femmes enceintes dans le groupe d’étude, constituaient 16,5 ans. Évolution de la grossesse et de l’état intra-utérin du fœtus chez la femme enceinte, il présente certaines particularités, déterminé par le degré d’immaturité biologique du corps.
Conclusion. Les résultats de l’étude ont montré la nécessité évaluation approfondie des adolescentes enceintes, de la cause de la possibilité de manifestation, dans leur cas, un un nombre accru de complications de la grossesse et la naissance.

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Michaël TOUSCH, M. Sc., Infirmier praticien spécialisé en soins aux adultes (IPSSA), CIUSSS du Centre Sud de l’Ile de Montréal / Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Julie LAURENCE

RÉSUMÉ

Le fardeau des maladies chroniques (MC) et le manque d’accès aux soins de santé sont des problématiques d’envergure au Québec contribuant notamment à augmenter la morbi-mortalité et les dépenses en santé .À défaut d’accéder à un praticien de première ligne, de nombreux usagers sont contraints de consulter l’urgence voire être hospitalisés.
La création de la clinique autonome d’infirmier(ère)s praticien(ne)s spécialisé(e)s en soins aux adultes (IPSSA) “ Le Lien” du CIUSSS-Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal (CCSMTL) tente de répondre à ce besoin. Les IPSSA offrent des services aux usagers référés par les urgentologues et médecins hospitalistes. Les objectifs primaires sont d’assurer le suivi, la prise en charge et la stabilité d’une MC décompensée per hospitalisation ou suivant une visite à l’urgence aux usagers n’ayant pas accès à une ressource communautaire.
En plus de favoriser l’accès aux soins d’une population vulnérable, d’alléger le fardeau économique, social et psychologique, cette pratique directe novatrice devrait permettre de réduire le nombre de visites à l’urgence, au sans rendez-vous et les séjours hospitaliers. L’objectif est également de réduire les complications des MC via une prise en charge adaptée et ainsi réduire la morbi-mortalité associée.
Ce projet innovant met de l’avant la collaboration inter et intra professionnelle en fluidifiant la trajectoire usager. Il promeut également un leadership transformationnel vers une nouvelle culture de soins via l’optimisation de la pratique IPS. La clinique permet l’application de l’ensemble de l’expertise en pratique infirmière avancée, la pleine autonomie du rôle et ainsi une gestion optimale des ressources IPS en milieu hospitalier.

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Mélanie KAPPEL, B. Sc., Infirmière Autorisée, Royal Victoria Regional Health Centre – Ontario, CANADA
Coauteur: Sylvie LAROCQUE

Résumé

Dans la dernière décennie, les services d’urgences au Canada ont vu une croissance exponentielle de patients, du temps d’attente ainsi que des retours rapides. Malgré une hausse en nombres durant COVID-19, les visites aux hôpitaux sont désormais retournées aux nombres pré-COVID. Alors que les infirmières en pratique avancée (IPA) ont fait leur entrée dans les services d’urgence au Canada depuis le 21e siècle, une revue systématique des écrits est réalisée avec l’objectif d’évaluer l’importance des IPA dans l’optimisation des soins. Les IPA incluant les infirmières praticiennes et les infirmières cliniciennes spécialisées possèdent une éducation de 2e cycle, mais diffèrent dans leur compétence et habileté dans le système de santé. Selon la littérature, les IPA en soins d’urgence sont essentielles dans le diagnostic et traitement des patients, dans le suivi des patients ayant reçu leur congé ainsi que dans la collaboration aux soins offerts à des cliniques ambulatoires. Grâce au modèle de Strong, un modèle organisationnel élaboré par des IPA, et au modèle de structuration sur la collaboration interprofessionnelle, les patients demeurent aux centres des soins et les domaines qui caractérisent la pratique avancée c’est-à-dire, les soins directs complets, l’appui des systèmes, l’éducation, la recherche, le leadership professionnel et la collaboration interprofessionnelle permettant ainsi l’optimisation des soins, y compris ceux d’urgence. Ainsi, l’intégration des rôles de l’IPA dans les services d’urgence s’avère importante pour une meilleure satisfaction et prise en charge des patients lors de leurs séjours et congé des soins d’urgences et de ce fait une diminution des retours rapides.

Marie-Christine FESSOL, M. Sc., Infirmière en pratique avancée, conciliation médicamenteuse et coordination des parcours complexes, Centre Hospitalier Rives de Seine – FRANCE
Coauteur: Emmanuelle CARTRON

Résumé

Introduction: Depuis 2019 en France, la pratique avancée met les infirmiers face à de nouvelles activités. Cette étude s’est attachée à investiguer le rapport des infirmières en pratique avancée (IPA) à la prescription, envisagée telle un nouveau service rendu au système de soins, au corps médical et aux patients selon le modèle de la médiologie de la santé de Michel NADOT.

Objectifs: Décrire le vécu de l’IPA novice vis-à-vis de la prescription, distinguer les freins et les facteurs facilitant la mise en œuvre de cette activité. Méthode : Une étude qualitative a été mobilisée. Des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès d’un échantillon de six IPA. Les données ont été analysées selon une méthode d’analyse de contenu.

Résultats: Le protocole d’organisation étant la condition au démarrage de l’activité de prescription en France, il est vécu à la fois comme un cadre rassurant mais aussi contraignant pour le développement de l’activité. Dans ces entretiens, l’aisance à prescrire reflète l’appropriation du rôle, d’abord en respectant strictement le décret puis en le dépassant pour rendre un plus grand service au patient. Si la peur de l’oubli ou de l’erreur entraînent du stress au début de l’activité de prescription, le compagnonnage médical et une relation de confiance avec le médecin sont facilitants.

Conclusion: Envisagée comme une activité de pratique avancée infirmière, la prescription bénéficie au système de soins, au corps médical et aux patients, même si le décret semble mal adapté à la réalité des besoins du patient polypathologique.

Lambert MUHIRE, M. Sc. (c), infirmier autorisé, Hôpital D’Anson – Ontario, CANADA
Coauteur: Sylvie LAROCQUE

Résumé

Les troubles concomitants de santé mentale et l’abus des substances sont très présents au nord de l’Amérique. Les personnes vivant avec des troubles concomitants ont des problèmes de traitement plus graves, invalidité permanente et des décès. Cette revue systématique des écrits est réalisée avec l’objectif de déterminer le rôle intégral de l’infirmier clinicien spécialisé (ICS) dans les soins de ces clients. Les résultats d’une analyse thématique ont permis de décrire le rôle d’ICS dans la gestion des troubles concomitants en utilisant les neuf étapes clés du cadre théorique de PEPPA. Ces étapes sont: la description de la population cible et du modèle des soins actuel; l’identification des parties prenantes et la nécessité de recrutement des ICS pour la gestions des soins; la détermination du besoin d’un nouveau modèle de soins intégré; l’ identification des problèmes et objectifs prioritaires des soins; la définition du nouveau modèle de soins intégré et le rôle des ICS ; la réalisation du plan et des stratégies; l’initiation du plan de mise en œuvre du rôle d’ICS ; l’évaluation du modèle de traitement intégré et la surveillance à long terme du rôle des ICS et du modèle de soins intégré. Pour conclure, l’analyse critique des résultats a permis d’approfondir les connaissances relatives au rôle intégral des ICS dans la gestion des soins. Dans le futur, il serait intéressant d’étudier l’efficacité du modèle de traitement intégré par l’ICS pour les clients atteints de troubles concomitants particulièrement dans des régions nordiques et rurales.

Sonia DUBÉ, Ph. D., Professeure, Université du Québec à Rimouski – Québec, CANADA

Résumé

Introduction: Dans le cadre de leur pratique auprès des parents en contexte pédiatrique, les médecins et les infirmières adoptent une approche centrée sur l’enfant et sa famille. Or, plusieurs études dans le monde démontrent que ces professionnels sont favorables à une telle approche, mais qu’ils ne sont pas toujours en mesure de répondre aux besoins des parents.

But: cette étude vise à décrire l’expérience des professionnels de leur pratique auprès des parents et à examiner les défis rencontrés. Méthode : une recherche de type qualitative descriptive par l’utilisation de la technique de l’incident critique a été utilisée pour répondre à la question de recherche. Les entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès d’une quinzaine de professionnels œuvrant auprès des enfants et leurs parents dans différentes régions du Québec (Canada).

Résultats: L’analyse de leur expérience fait émerger trois thèmes principaux où de nombreux défis sont rencontrés : 1) des lacunes dans l’organisation des services ; 2) une identification des besoins des parents basée sur la sensibilité ; 3) des défis rencontrés dans le rapport à soi.

Discussion et conclusion: L’expérience des professionnels met en lumière un manque de reconnaissance de leur pratique auprès des parents de la part des organisations. Les professionnels sont contraints d’adapter leur pratique en fonction du contexte de travail. Afin de répondre aux besoins des parents, les professionnels font preuve d’une grande sensibilité, et ce, malgré la présence d’une résonance par rapport à leur propre vécu personnel.

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Anne LECLERCQ, Ph. D., coordonnatrice de la recherche en soins, APHP – FRANCE
Coauteurs: Charlotte GANGNEUX, Mathilde CHARPIGNY

Résumé

Introduction: en France, un nombre croissant de personnes âgées sont admises aux urgences chaque année, mais les contraintes temporelles et structurelles de ces services ne permettent pas de repérer de façon optimale les personnes à risque de réhospitalisation et de perte d’autonomie.
Objectif: décrire la population des personnes de 75 ans ou plus sortant des urgences sans indication d’hospitalisation, évaluer la contribution d’une infirmière en pratique avancée (IPA) pour l’identification des facteurs prédictifs de perte d’autonomie.
Méthode: étude pilote, prospective, monocentrique, observationnelle d’une cohorte de 67 patients menée aux urgences.
Résultats: l’étude a permis de décrire une population féminine, vieillissante et fragile. La réévaluation à six mois a permis d’observer un déclin fonctionnel pour 23% des patients inclus.
Des facteurs prédictifs de perte d’autonomie, pour cette population d’étude, sont proposés.
Discussion: ces résultats, cohérents avec ceux de la littérature, montre la plus-value de l’IPA dans la détection du déclin fonctionnel de cette population.
Conclusion: la population âgée des urgences, d’un centre hospitalier universitaire parisien, rentrant au domicile étant hétérogène, complexe et fragile, l’intervention pérenne d’une IPA y est maintenant proposée pour améliorer la prise en charge de ces personnes et prévenir leur perte d’autonomie. Cette étude pilote a participé de la mise en place de cette innovation organisationnelle.

Véronique LANDRY, M. Sc., professeure, Université de Moncton – Nouveau-Brunswick, CANADA
Coauteur: Kelley KILPATRICK

Résumé

Introduction: L’identification de la charge de travail appropriée pour les infirmières praticiennes (IP) est importante pour la qualité et la sécurité des soins et la perspective des patients s’avère un incontournable.
Objectif : Décrire les besoins et les éléments à inclure dans un outil de mesure de la charge de travail des IP du point de vue des parties prenantes (IP, gestionnaires, autres intervenants et patients).
Méthode: Une étude qualitative descriptive a été réalisée de février 2020 à septembre 2021 en utilisant des entretiens semi-structurés et des questionnaires démographiques. Une analyse de contenu a été utilisée et des statistiques descriptives ont été générées.
Résultats: Les participants (n = 31) ont identifié les raisons de développer un outil de la charge de travail des IP comme 1) démontrant la contribution des IP ; 2) alignant les attentes pour être équitable ; 3) assurant le bien-être des IP ; 4) encourageant le développement professionnel et fournissant le soutien nécessaire ; 5) reconnaissant et valorisant le rôle des IP ; et 6) optimisant la prestation des services de soins de santé. Les patients ont fourni des éléments complémentaires à la perspective des professionnels de la santé, tels que le niveau de disponibilité du prestataire et le temps d’attente pour un rendez-vous.
Conclusion: Les résultats donnent un aperçu de la raison d’être de l’élaboration d’un instrument de mesure de la charge de travail des IP et les patients fournissent une perspective complémentaire des professionnels sur les éléments à inclure.

Prévention des infections et contrôle des épidémies

Mounir ARAI, Ph. D., Cadre infirmier Hygiéniste, CHU IBN ROCHD – Faculté de médecine et de pharmacie Casablanca – MAROC
Coauteur: Mohamed OUHADOUS, Khalid ZEROUALI

Résumé

Contexte: Le contrôle microbiologique de l’environnement dans les services de réanimation fait partie intégrante de la prévention des infections nosocomiales et du contrôle des épidémies impliquant des bactéries multirésistantes (BMR). Les infirmières spécialisées dans la prévention et le control des infections sont au cœur de cette démarche. Les préoccupations particulières sont le maintien d’un environnement de soins sûr et hygiénique, et la minimisation de la contamination microbienne des surfaces et des équipements.
Objectif: Déterminer l’approche de l’infirmier hygiéniste dans la gestion des infections en milieu de réanimation, déterminer l’écologie bactérienne de ces services, identifier les sites les plus contaminés et proposer des actions préventives et correctives.
Méthodes: une étude quantitative et qualitative du contrôle microbiologique de l’environnement a été réalisée entre janvier 2018 et décembre 2020 au niveau des unités de réanimation et de soins intensifs (USI), et a décrit les processus pré, per et post-microbiologiques appliqués à l’environnement hospitalier.
Résultats : Sur les 350 échantillons prélevés, 33% étaient positifs. La distribution globale des bactéries multirésistantes (BMR) isolées a montré une prédominance des bacilles à Gram négatif (GNB). Les infirmières hygiénistes étaient responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre de plans de prévention des risques environnementaux comprenant la surveillance, la prévention, la formation et l’évaluation.
Conclusion: La maitrise microbiologique de l’environnement dans ces services est très importante, elle s’intègre dans l’actualité de la prévention des infections nosocomiales et de contrôle des épidémies.

Marlène FRACARRO, Infirmière Spécialiste Clinique, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteur: Henrique ALVES

Résumé

Introduction: De juin 2019 à avril 2022, 25 nouveaux cas d’acquisition nosocomiale de Bactéries Multi Résistantes (BMR) ont été détectés aux Hôpitaux Universitaires de Genève, dans l’unité d’orthopédie septique. Pour rappel, la transmission de BMR peut avoir lieu au contact direct d’environnements contaminés, mais également par le personnel de manière manuportée ou directement de patient à patient.
Objectif: Face à cette hausse, l’approche en pratique infirmière avancée permet-elle d’optimiser la prévention du risque d’acquisition nosocomiale de BMR dans une unité à haut risque ?
Méthode: Implémenter le savoir infirmier dans l’ensemble des mesures nécessaires au niveau : (1) local, dans les soins, (2) organisationnel, dans le service et (3) externe, au niveau de l’institution.
Résultats:
(1) Amélioration de l’observance à l’hygiène des mains de 71.4% (2019) à 82.5% (2021), intégration patient partenaire, formation continue pour créer des champions.
(2) Mise en place d’une surveillance active (dépistage patients, environnement) avec résultats présentés par année et en fonction avec procédures réflexes.
(3) Création d’une task force multidisciplinaire pour alerter la direction et coordonner les futurs aménagements.
Conclusion:
L’acquisition de BMR demande une approche infirmière multimodale visant à une identification précoce et un engagement des différents acteurs. L’ensemble de ces mesures permet de diminuer la pression de colonisation à BMR mais nécessite une attention constante.
En conséquence, l’objectif à long terme est de maintenir un équilibre sur l’ensemble des mesures mises en place afin que le risque d’acquisition nosocomiale de BMR pour les patients de l’unité reste stable voire diminue.

Yves LONGTIN, MD, Chair, Infection Prevention and Control Unit Jewish General Hospital Associate professor of Medicine, McGill University, Jewish General Hospital Sir Mortimer B. Davis, Montreal, Canada; Lady Davis Research Institute, Montreal, Canada – Québec, CANADA
Coauteurs: Leighanne PARKER, Stacy RAJARISON, Hugues CHAREST, Gerasimos J. ZAHARATOS, Judith FAFARD

Résumé

L’objectif de la présentation est de produire les résultats d’une étude transversale menée par l’équipe de prévention et contrôle de prévention des infections du CIUSSS Centre-Ouest de Montréal. Cette recherche visait à valider si la population âgée de 79 ans et plus continuait d’excréter le virus SARS-COV-2 au-delà de la période d’isolement de 10 jours recommandée par l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ). En effet, les recommandations du moment étaient basées sur des études composées d’un échantillonnage jeune. À cela s’ajoutait aussi la recrudescence d’éclosions dans nos CHSLDS à la suite d’un changement par rapport aux recommandations en lien avec la levée des précautions additionnelles. Par le passé, il fallait avoir un résultat PCR négatif afin de lever l’isolement versus les 10 jours d’isolement avec une amélioration de l’état clinique lors de la conduite de la recherche. Nous avons réalisé une culture virale des échantillons nasopharyngés prélevés auprès de personnes âgées de 79 ans et plus, infectées par le virus de la Covid-19 et ce, 10 jours après l’apparition des symptômes. Une culture virale positive a été obtenue chez 10 des 22 participants (45%), incluant 4 (33%) parmi les 12 individus dont leurs symptômes s’étaient améliorés. En conclusion, cette recherche suggère que l’infectivité du virus peut persister au-delà des 10 jours chez les personnes âgées. Toutefois, la taille de l’échantillon limite le caractère généralisable de l’étude. Des recherches additionnelles sont nécessaires afin de pouvoir émettre des modifications au niveau des recommandations pour les mesures d’isolement chez cette population.

Qualité des soins et sécurité des patients

Rinda HARTNER, M. Sc., Chef d’administration de programmes URFI-gériatrique IUGM, CIUSSS Centre-Sud de l’Ile de Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Agnès CAILHOL

Résumé

L’unité de réadaptation fonctionnelle intensive gériatrique(URFI) de l’Institut universitaire gériatrique de Montréal(IUGM), a connu beaucoup de changements suite à la première vague de la pandémie de COVID-19. Les mesures sanitaires mises en place ont eu un impact également sur les activités de réadaptation qui ont dû être ajustés selon les nouvelles normes. De ce fait, les patients se retrouvaient souvent seuls en attente d’une séance de thérapie à la chambre. L’isolement avait un impact direct sur leur motivation à poursuivre leur réadaptation.
Les membres de l’équipe interdisciplinaire ont imaginé une solution simple à mettre en place afin de répondre aux besoins des patients tout en respectant les mesures sanitaires et la mission du service de réadaptation.
Le projet a débuté sur une unité et il vise à améliorer le séjour de nos patients en réduisant l’isolement et en stimulant la réadaptation.
Nous avons élaboré un questionnaire qui fut administré à chaque patient afin d’avoir un portrait personnalisé de son intérêt récréatif. Ce questionnaire rempli est présenté à l’intervenant-ressource et à l’infirmière du patient afin de valider que les activités seront compatibles avec les objectifs de réadaptation et les capacités du patient.
Cela a permis également d’organiser des petits groupes avec des patients ayant le même programme.
Depuis sa création, nous avons remarqué que les patients ont une meilleure adhésion aux traitements et aux thérapies et ils ne verbalisent plus leur sentiment d’isolement.
Nous considérons que ce projet novateur, qui nécessite un budget minimal est facilement transposable.

Émilie LAVALLÉE, M. Sc., Conseillère cadre en soins infirmiers, Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est de l’île de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Maude LEMIEUX, Darley JOURDAIN

Résumé

Les femmes présentant une grossesse à risque élevé doivent parfois être hospitalisées pour plusieurs semaines, voire jusqu’à la fin de leur grossesse. Un des principaux défis de cette hospitalisation est l’isolement provoqué par le maintien en centre hospitalier d’une durée indéterminée et à l’issue imprévisible. Un service visant à poursuivre la surveillance à domicile a été mis sur pieds, afin de permettre un retour à domicile sécuritaire chez certaines femmes hospitalisées et dont la phase aigue de l’hospitalisation est résolue.
L’objectif de cette présentation est de discuter des avantages d’un suivi infirmier surspécialisé réalisé à domicile chez des femmes qui autrement seraient hospitalisées en centre hospitalier tertiaire.
Les sous-objectifs sont : 1) d’explorer le rôle infirmier exercé, alors que l’expertise infirmières est essentielle à l’offre de soins sécuritaires, 2) de présenter la trajectoire adoptée et les outils utilisés pour soutenir la transition vers le domicile et la communication constante entre les femmes et l’équipe de soins, puis 3) d’effectuer un survol des issues fœto-maternelles du suivi à domicile en comparaison avec une hospitalisation anténatale prolongée. La perception de femmes ayant vécu l’une ou l’autre des expériences est également présentée.
En somme, depuis l’amorce de ce service, il apparait que les issues de la grossesse ne sont pas affectées par le suivi à domicile, tout en ayant un impact significatif sur la satisfaction de la clientèle. Ce modèle pourrait être transposé dans d’autres domaines de la santé, où des soins spécialisés peuvent être également offerts à l’extérieur du cadre hospitalier.

Rayan F. CHINI, M. Sc., Infirmier en pratique avancée, Groupe Hospitalier Paul Guiraud – FRANCE
Coauteurs: Nathalie GOUTTE, Romain PEROT

Résumé

Introduction: L’utilisation de la pratique factuelle (EBP) dans les soins courants est un enjeu majeur pour la discipline infirmière. L’injection intramusculaire (IM) est un soin fréquent en psychiatrie. En France, on ne retrouve aucunes recommandations officielles pour ce soin courant. Par cette étude nous avons cherché à décrire la pratique usuelle de l’injection IM des infirmiers ainsi que leur rapport à l’EBP afin de déterminer quel rôle peut avoir l’IPA dans l’implantation de celle-ci.

Méthode: Une étude prospective transversale de type descriptive-comparative a été réalisée via un questionnaire en ligne à l’attention des infirmiers en psychiatrie.

Résultats: Sur les 314 infirmiers participants à l’étude, 205 (65.29%) ne connaissaient pas l’EBP et la pratique de l’injection est hétérogène. Nous constatons que l’IPA a plus de chance de connaître l’EBP qu’un infirmier n’ayant pas réalisé de formation complémentaire (OR=76.684, p<0.001). De plus, le score de qualité de l'injection est significativement plus élevé chez les infirmiers qui ont connaissance de l’EBP (OR=1.159, p=0.005). Conclusion: Nous constatons un écart entre la pratique usuelle et les données probantes concernant l’injection IM. Les techniques d’injection dites du « Trajet en Z » et de « la Bulle d’air » sont très peu connues des infirmiers français, tout comme l’EBP qui est très peu utilisée. Grâce à ses compétences, l’IPA pourrait favoriser l’implantation de l’EBP au sein des équipes et des institutions. Des recommandations pratiques sur l’injection intramusculaire sont proposées ainsi que des perspectives de recherche en soins sur ces différentes techniques.

Sabrina PRIMIANO, M. Sc., Cheffe de service – Qualité et sécurité en soins infirmiers, CIUSSS de-l’Est-de-l’Île-de-Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Valérie GAZEMAR

Résumé

La téléconsultation en soins de plaies complexes est un service de télésanté qui permet à des conseillères en soins de plaies (CSI) d’offrir une assistance au personnel soignant. Certains points de service n’étant plus accessibles aux CSI lors de la pandémie COVID-19, le CIUSSS-EMTL a mis de l’avant la télésanté. La confidentialité de l’usager et la sécurité de l’information furent un aspect primordial lors des travaux pour la mise en place de ce service.
L’objectif est de présenter le projet de téléconsultation et les outils développés pour sensibiliser le personnel soignant à l’importance de la sécurité de l’information partagée.
La méthode utilisée est un projet pilote réalisé dans deux centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) dans l’établissement. Un questionnaire de satisfaction est acheminé au personnel soignant et des audits de type marcher le processus sont réalisés, afin d’évaluer la confidentialité et la sécurité de l’information partagée.
Ces résultats sont analysés, et nous indiquent les améliorations à apporter avant de déployer le projet dans les 13 autres CHSLD, ainsi que dans le service de soutien à domicile, à l’automne 2022.
En conclusion, le projet pilote nous aidera à peaufiner cette modalité pour qu’elle soit sécuritaire, ainsi que transposable dans d’autres établissements. Ce projet nous a permis de développer des compétences technologiques en santé, de collaborer avec plusieurs professionnels, et de développer des corridors des services. À l’ère des avancements technologiques, il est important d’échanger des informations de façon sécuritaire, afin d’éviter des bris de confidentialité qui peuvent porter préjudice à l’usager.

Camille BISSON-CAUCHON, B. Sc., Auxiliaire de recherche et Étudiante à la maîtrise, Chaire interdisciplinaire sur la santé et les services sociaux pour les populations rurales (CIRUSSS) – Université du Québec à Rimouski (UQAR), campus de Lévis – Centre de recherche du Centre intégré en santé et services sociaux de Chaudière-Appalaches (CR-CISSS-CA) – Québec, CANADA
Coauteurs: Lily LESSARD, Liliane BERNIER, Mathieu PELLETIER, Alain TANGUAY, Suzanne ROY

Résumé

Introduction: Les infirmières travaillant en CLSC sont rarement exposées à des situations d’urgence et les soins donnés peuvent varier selon les compétences et habiletés de chacune.
Objectif : Cette présentation porte sur un projet, réalisé en étroite collaboration avec la Direction des soins infirmiers (DSI) du CISSS Chaudière-Appalaches, qui vise à identifier les moyens pour mieux soutenir les infirmières des services courants des CLSC éloignées lors de situations urgentes nécessitant une prise en charge médicale rapide et un transfert vers un centre hospitalier.
Méthode: 19 acteurs clés du milieu (infirmières, gestionnaires, services préhospitaliers, médecins, centrale d’appels) ont été rencontrés via des entrevues semi-dirigées de groupes ou individuelles pour identifier leurs besoins lors de ces situations, les solutions émergentes et les trajectoires de soins idéales. Des synthèses ont été réalisées et validées. L’analyse se fonde sur le cadre de Smith et al. (2019) et sur les facteurs influençant l’étendue de la pratique infirmière en milieu rural.
Résultats: Les forces et défis des équipes de soins courants et de leurs partenaires ont été mis en évidence. Des facteurs influençant la pratique, dont certains créateurs et atténuateurs d’imprévisibilité et de complexité lors de situation d’urgence, ont aussi été identifiés. Parmi ceux-ci, il y a le fait d’être débutant dans la profession infirmière et de travailler seul.
Conclusion: Cette étude est un premier regard qui permettra de formuler des recommandations à la DSI pour améliorer la sécurité et la qualité des soins offerts aux populations rurales de Chaudière-Appalaches.

Isabelle LADOUCEUR, B. Sc., Infirmière-Chef, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Shana BISSONNETTE, Marie-Pier BEAUDRY

Résumé

Pour une bonne récupération post-opératoire, une des prémisses en chirurgie est le soulagement de la douleur. Suite à un sondage et des audits terrains, un constat a été fait sur les unités de soins chirurgicales. Des lacunes au sein de la pratique infirmière en lien avec l’évaluation, la surveillance, l’enseignement et la documentation de la douleur ont été objectivées. Dans un souci d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, nous avons élaboré et mis en place une stratégie d’apprentissage pédagogique innovante présentée sous forme de quiz. À la lumière des données analysées, cette approche basée sur des données probantes a été développée par une infirmière clinicienne et des infirmières de pratique avancée. Cette activité est animée par les assistantes infirmière-chef (AIC) de chirurgie sur les trois quarts de travail. Ce moment d’échange vise à ébranler les croyances des infirmières quant à la gestion de la douleur. Il permet également de solliciter les connaissances antérieures pour ensuite construire les nouveaux apprentissages. De plus, il met de l’avant le rôle de coach de l’AIC. Suite au déploiement de ce quiz, nous avons remarqué que les infirmiers et infirmières ont approfondi leurs connaissances et amélioré leurs compétences en lien avec le soulagement de la douleur. Par l’intermédiaire de cette présentation, nous souhaitons partager à la communauté infirmière cette approche pédagogique qui a permis de sensibiliser les membres de l’équipe quant à l’impact de leurs croyances sur les soins prodigués aux patients.

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Audrey-Anne LEPAGE, B. Sc., Microprogramme en administration des systèmes de la santé, Conseillère en soins infirmiers, CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal – Québec, CANADA

Résumé

Dans un environnement chirurgical, la normothermie est un élément essentiel en ce qui a trait à la qualité des soins et à la sécurité des patients. Les usagers, subissant une intervention chirurgicale et ayant une température centrale en dehors des valeurs cibles, augmentent de façon considérable leur risque de complications chirurgicales et prolongent le rétablissement post-opératoire. Mon principal objectif avec cette présentation est de sensibiliser les professionnels de la santé face à l’importance de la normothermie tout au long du processus chirurgical. Pour ce faire, je présenterai les pratiques exemplaires en lien avec la normothermie, les groupes de personne plus vulnérable à l’hypothermie ainsi qu’à l’hyperthermie, les méthodes de réchauffement possibles, les risques/complications possibles associés à l’hypothermie et l’hyperthermie. Pour la présentation, la méthode utilisé sera une communication par affiche via la trajectoire de soins d’un patient X incluant les pratiques exemplaires pour chaque étape du parcours de soins de l’usager. En conclusion, la qualité des soins et la sécurité des patients fait parties d’un processus d’amélioration continue. Donc, en présentant la thématique de la normothermie, je souhaite que chacun des professionnels de la santé puisse cibler une opportunité d’amélioration propre à leur milieu en lien avec le sujet de ma présentation et ce, tout au long de la trajectoire de soins de l’usager.

Marie-Soleil HARDY, Ph. D., professeure adjointe, Université Laval- Québec, CANADA
Coauteurs: Liliane BERNIER, Clémence DALLAIRE, Yves ROY, Issam HAJJI, Mohamed Amine BOUCHLAGHEM

Résumé

Introduction: La pénurie d’infirmières et le nombre limité de lits dans les unités de soins intensifs, incite les cliniciens et les gestionnaires à proposer des stratégies économiques pour surveiller les patients à risque de complications, tout en maintenant la qualité des soins. C’est dans cette perspective qu’un établissement de santé du Québec souhaitait utiliser plus largement la saturotélémétrie pour surveiller les usagers à risque de dépression respiratoire suite à une chirurgie, sur une unité régulière. Devant les inquiétudes face aux risques potentiels de diminuer l’évaluation et la surveillance en personne de la condition de l’usager et des impacts sur la pratique infirmière, un projet de recherche intégré a été mené.

Objectif: Présenter les résultats d’une étude pilote exploratoire mixte visant à décrire les pratiques infirmières auprès d’usagers porteur d’une saturotélémétrie et documenter l’impact sur la pratique infirmière.

Méthode: De l’observation structurée non-participante, des entretiens d’explicitation et des questionnaires d’acceptabilité ont été utilisé.

Résultats: Basé sur le modèle des grandes fonctions infirmières de Dallaire (2008), les résultats ont permis de rendre compte de la prédominance des soins techniques. Malgré une bonne acceptabilité, un taux élevé de fausses alarmes est documenté laissant présager des effets considérables sur la pratique infirmière.

Conclusion: Des déficiences organisationnelles remettent en question la surveillance continue désirée par l’ajout d’appareils technologiques. De concert avec la littérature, différentes recommandations sont suggérées afin de guider les décisions cliniques et administratives liées à l’utilisation des technologies en considérant les impacts réels sur la pratique infirmière.

Maryline BEAUDOIN, B. Sc., Candidate à la maîtrise en sciences infirmières, Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, CISSS de Chaudière-Appalaches – Québec, CANADA
Coauteur: Mélanie BÉRUBÉ

Résumé

Le soulagement de la douleur et la mobilisation précoce sont deux stratégies diminuant le délirium chez les traumas gériatriques. Cette étude visait à détailler l’application de ces stratégies dans un centre tertiaire de traumatologie.
Des données descriptives découlent de l’examen des trois premiers jours d’admission de soixante dossiers médicaux. Les critères d’éligibilité étaient un diagnostic de délirium et ceux d’admission au programme de traumatologie gériatrique. Une discussion de groupe focalisée avec des intervenants en traumatologie a mené à une analyse thématique.
L’âge moyen était de 83±7,6 ans. Les blessures aux membres inférieurs étaient les plus fréquentes (67%). L’utilisation d’une question de type oui ou non a été la méthode la plus fréquemment utilisée pour évaluer la douleur (moyenne : 7,7±3,8 évaluations/3 jours). Avant et suivant l’administration d’analgésiques, l’évaluation de la douleur fut réalisée à un taux de 45% et 14%. L’administration de coanalgésie et d’opioïdes était similaire (moyenne: 5,7±2,5 vs 5,3±3,5 fois/3 jours). Les stratégies non pharmacologiques furent appliquées chez 35% des usagers (moyenne: 1,6±0,7 fois/3 jours). L’assistance de 2 intervenants était requise chez 60% des usagers en vue de la mobilisation. La première mobilisation fut réalisée après 4,6±4,9heures. Le type de mobilisation le plus réalisé fut celle au fauteuil (moyenne: 7,2±2,8 fois/3 jours). La surcharge de travail et le manque de personnel font partie des obstacles récurrents soulevés par les intervenants.
Les résultats démontrent que la gestion de la douleur nécessite d’être optimisée, ainsi que la mobilisation relative à la marche. Les résultats serviront à l’amélioration des pratiques cliniques.

VOIR L’AFFICHE

Valérie CHAPLAIN, Ph. D., Infirmière spécialisée en plaies, stomies et continence, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA

Résumé

Cet énoncé de position vise à guider les chirurgiens et les Infirmières spécialisées en plaies, stomies et continence (ISPSC) dans le choix d’un site adéquat des stomies fécales chez les patients subissant une chirurgie menant à la création d’une stomie et améliorer les résultats pour les patients grâce à la réduction des complications postopératoires. L’emplacement de la stomie est un facteur crucial dans la prévention des complications liées à la stomie pour éviter un séjour prolongé à l’hôpital et un retard dans le rétablissement pour le patient vivant déjà une situation stressante. L’ensemble des évidences scientifiques insiste sur la nécessité de rendre obligatoire le marquage préopératoire du site pour les cas non urgents. Cet énoncé de position réaffirme également le besoin de disposer en permanence d’ ISPSC et de chirurgiens même en cas d’interventions d’urgence pour le marquage du site de la stomie. Les indications pour un marquage adéquat, la technique de marquage et les pièges à éviter ont été établi par un groupe d’experts (chirurgiens et ISPSC du Canada) à la suite d’une revue de la littérature exhaustive. Cet énoncé de position est accompagné d’un aide-mémoire d’aide à la pratique.

Viviane Hélène TCHINDA MATONG, Ph. D., Infirmière clinicienne, VL Soins, Recherche et Consultation Inc./CISSS des Laurentides – Québec, CANADA
Coauteurs: Julie BELLEY, David GOURDE, Chantal BACKMAN

Résumé

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) cause une obstruction progressive et partiellement réversible des voies respiratoires. Les personnes affectées connaissent des périodes de manifestations aiguës ou exacerbations qui entraînent des hospitalisations et des réadmissions fréquentes avec une diminution de la qualité de vie et une mortalité élevée. Pour prévenir les exacerbations aiguës sévères, les lignes directrices canadiennes et internationales suggèrent une éducation à l’autogestion avec un plan d’action (PA) écrit et une prise en charge des cas. Cependant, les données probantes montrent une faible utilisation du PA MPOC par les professionnels de la santé. Nous avons interviewé sept infirmières des soins à domicile au CLSC d’Ahuntsic (Montréal), afin d’identifier les barrières et les facilitateurs de l’utilisation du PA MPOC. Un guide d’entretien semi-structuré inspiré du cadre théorique des domaines a été utilisé. L’analyse thématique de contenu a permis d’identifier six barrières et sept facilitateurs de l’utilisation du PA MPOC. Les barrières incluaient : la faible connaissance de cet outil, le manque de temps et la surcharge de travail, la pénurie du personnel, l’absence de formation continue, la non-compliance des patients, etc. Les connaissances et les compétences des infirmières, la compliance des patients et leur expérience des exacerbations, la documentation et la collaboration interprofessionnelle, etc., facilitaient l’utilisation du PA MPOC. Des interventions adaptées axées sur les barrières et le renforcement des facilitateurs permettront d’encourager l’utilisation du PA MPOC dans le soutien à l’autogestion des exacerbations aiguës à domicile.

Stéphanie DANEAU, Ph. D., Professeure, Université du Québec À Trois-Rivières – Québec, CANADA
Coauteurs: Anne BOURBONNAIS, Alain LEGAULT

Résumé

Les proches qui accompagnent une personne âgée vivant avec un trouble neurocognitif majeur (TNC) en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) doivent souvent prendre les décisions relatives aux soins de santé pour la personne vivant avec un TNC lorsque celle-ci devient incapable de le faire, incluant les décisions relatives à la fin de vie. Cette affiche vise donc à présenter les principaux résultats d’une théorisation ancrée constructiviste qui visait à proposer une théorie de l’accompagnement infirmier des proches qui doivent prendre des décisions concernant la fin de vie d’une personne âgée vivant avec un TNC en CHSLD. La centralité du lien de confiance et l’importance d’explorer le refus des soins palliatifs ou de fin de vie et de soutenir le besoin des proches d’être témoin y sont notamment abordées. Pour arriver à ces résultats, 10 proches d’une personne âgée qui vivait ou vivant avec un TNC en CHSLD ainsi que 9 infirmiers ou infirmières œuvrant en CHSLD ont été rencontrés dans le cadre d’une entrevue individuelle semi-structurée. Cette étude a entre autres permis de mettre en lumière la compétence et l’expertise infirmières en termes d’accompagnement des proches se trouvant dans ce contexte.

Millie FIRMIN, M. Sc., Infirmière gestionnaire, Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM) – Québec, CANADA
Coauteur: Jasmine HILL

Résumé

Afin d’offrir un soutien adéquat chez les patients portant un dispositif d’assistance ventriculaire gauche (DAVG), l’éducation est un élément crucial dans les soins. Au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), un sondage auprès du personnel infirmier et des patients ont été menées afin d’identifier les éléments limitant l’enseignement fait au congé chez un patient portant un DAVG.
Le sondage qui a été fait auprès des infirmières visait à évaluer leurs connaissances, leurs compétences et leur compréhension du processus de congé chez cette clientèle. Les points suivants ont été évalués:
1) Leur niveau de compétence en matière d’utilisation d’un DAVG,
2) Le processus de congé d’un nouveau patient DAVG, et
3) Comment améliorer le processus de congé et l’enseignement pour un nouveau patient DAVG
Les résultats ont montré que plus de la moitié des infirmières ayant répondu se sentaient inconfortable ou ne comprenaient pas clairement l’enseignement à donner en lien avec le congé de cette clientèle tandis que 97 % d’entre elles pensaient que l’implantation d’une liste de vérification au congé serait utile.
Le sondage mené auprès les patients, évaluait leur expérience de l’enseignement reçu au congé de l’hôpital. La moitié d’entre eux ont rapporté qu’ils n’avaient pas pu pratiquer la méthode de dépannage auprès de leur DAVG tandis qu’un n’avait pas eu toutes les informations nécessaires.
En conséquence, une liste de vérification au congé pour les patients porteurs d’un DAVG a été créée avec l’équipe multidisciplinaire. La présentation par affiches se concentrera sur les résultats des deux sondages est notre intervention.

Patrice CROQUETTE, DESS, Infirmier adjoint, Hôpitaux universitaires de Genève – SUISSE
Coauteurs: Isabelle GIROD-AMOROS, Salem BOUDOUH, Adriana SARBU

Résumé

La littérature estime que l’incidence du suicide en milieu hospitalier est de 2.5/1000 admissions
dans les hôpitaux psychiatriques. 5 à 6.5 % du total des suicides sont réalisés à l’hôpital général,
3 à 5.5 % le sont dans des établissements psychiatriques.
Au département de psychiatrie des Hôpitaux Universitaires de Genève, ce taux est de 0.62/1000
admissions : comment l’expliquer ?
Cette communication propose de mettre en évidence la politique de soins et les mesures
d’accompagnement qui ont permis d’accroitre la détection du risque suicidaire.
Le suicide faisant parti des risques majeurs pour une structure hospitalière psychiatrique, le
département s’est engagé dans une politique de soins clairement affichée, elle est adossée à des
formations systématiques destinées à toutes les catégories professionnelles, des ateliers de mise
à jour sont organisés en continue. Lors d’un décès par suicide une post intervention destinée aux
collaborateurs est organisée. Une mesure qualité est réalisée annuellement.
Les dernières mesures réalisées à l’automne 2021 montrent que 20 % des patients étaient
hospitalisés pour un risque suicidaire, 86 % des dossiers montrent que l’évaluation du risque est
effectuée au moment de l’admission et 80 % des dossiers patients documentent ce risque.
L’enjeu de cette politique se base évidemment sur la prévention du décès par suicide, la traçabilité
de la documentation montre l’engagement et la qualité des interventions soignantes. Ces chiffres
démontrent que la prévention est possible, le taux de décès à 0.62/1000 admissions est stable
depuis quelques années et confirme nos hypothèses.

Shaina GABRIEL, B.Sc., Étudiante au doctorat en psychologie clinique (D.Psy.), Université du Québec en Outaouais – QUÉBEC, CANADA

Coauteurs: Lucie LEMELIN, Aurélie BAILLOT

Résumé

L’obésité sévère touchait plus de 7,3 millions de Canadiens en 2018. Lorsque la prise en charge traditionnelle s’avère inefficace (i.e. régime alimentaire, pratique d’activité physique, pharmacothérapie), la chirurgie bariatrique (CB) permet d’obtenir une perte de poids importante et durable. En 2018, les CB représentaient plus de 223 000 interventions en Amérique du Nord, dont 6 000 au Canada. La perte de poids suivant la CB permet rarement un retour à l’image corporelle considérée « satisfaisante ». Elle conduit dans plus de 70% des cas à l’apparition de surplus de peau (SP), à l’origine de problèmes physiques (infection cutanée, douleur) psychologiques (honte, embarras) et dans la vie quotidienne (habillement, hygiène). L’identification des facteurs associés à la quantité de SP et à la gêne causée par le SP s’avère essentielle pour caractériser les personnes gênées et leur offrir des interventions de préparation / soutien individualisées. Cette étude explorer les facteurs associés à la quantité de SP et à la gêne liée au SP en post-CB. Les résultats présentés proviennent de 6 entrevues de groupe auprès de 31 femmes et 5 hommes. Les résultats mettent en lumière la perception des femmes et des hommes vivant avec un SP sur l’évolution du SP et de la gêne associée, ainsi que les liens entre satisfaction corporelle, activités sociales, pratique d’activité physique et gêne causée par le SP. Ils permettent aussi d’identifier des pistes de solution pour soutenir ces personnes afin de mieux les accompagner dans leurs changements corporels.

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Judith MAKANA, Ph. D., Conseillère à la pratique professionnelle – Soins infirmiers, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA
Coauteurs: Kim LORTIE, Naima FATAH, Renée GAGNÉ

Résumé

L’urgence sanitaire dans lequel le monde est actuellement plongé nous a poussé à changer nos processus, fonctionnements et façons de faire afin de répondre aux besoins de nos patients et de nos communautés.
Toutes catégories confondues, tout le monde a mis la main à la pâte pour y arriver. Le rôle inouï et acharné des infirmières a été (est encore) remarquable dès le premier instant avec une capacité d’adaptation exceptionnelle.
À l’Hôpital Montfort, le leadership infirmier de l’équipe de la pratique professionnelle a permis de soutenir les différentes équipes tant cliniques que non cliniques à relever ce défi grâce à l’implantation et/ou l’adaptation des meilleures pratiques pour les rendre applicables au chevet des patients.
Les savoirs infirmiers combinés à l’évidence spécifique liée à la pandémie à COVID-19 ont servi d’étendard de la profession pour supporter les patients, les collègues ainsi que les communautés.
Afin de faire efficacement face à cette crise sanitaire, voici quelques activités qui étaient dirigées et/ou supportées par l’équipe de la pratique professionnelle (en collaboration étroite avec l’équipe de prévention et contrôle des infections) de l’Hôpital Montfort durant la pandémie à COVID-19 :
– Réorganisation et adaptation des formations : passage au virtuel, simulations code bleu et blanc protégés, techniques de positionnement ventral (Proning) pour patients COVID-19 positif pour patients intubés ou non;
– Création spécifique d’une Unité COVID-19;
– Création d’une équipe spécifique ÉPI (Équipement de Protection Individuelle);
– Développement d’un système de reconnaissance en ligne des employés.
Cette présentation se veut un partage de l’expertise développée à cet effet.

Julie GAGNON, M. Sc., Infirmière stomothérapeute et professeure à l’Université du Québec à Rimouski et étudiante au doctorat à l’Université d’Ottawa  – Québec, CANADA
Coauteurs:  Michelle LALONDE, Maryse BEAUMIER, Viola POLOMENO, Jocelyne TOURIGNY

Résumé

Faisant partie intégrante du rôle professionnel infirmier, les soins de plaies représentent un enjeu de santé publique et une préoccupation importante. En dépit des données probantes, un écart persiste entre la théorie et la pratique. En raison d’une période de transition intense, cet écart est accentué chez les infirmières et infirmiers nouvellement diplômés (IIND) en début d’emploi. Toutefois, aucune recherche examinant ce sujet auprès des IIND du Québec n’a été trouvée. Cette présentation découlant d’une thèse de maîtrise a pour objectif de décrire les facilitateurs et les obstacles au transfert des connaissances en soins de plaies chez des IIND travaillant au Québec. Le modèle de « L’application des connaissances en santé : transition des données probantes à la pratique » de Straus et al. (2013) et la théorie de la transition de Duchscher (2008) composaient le cadre de référence de cette étude. Une revue intégrative ainsi qu’une étude descriptive à devis mixte (groupes de discussion semi-dirigée et questionnaire) ont été réalisées. Un total de neuf facilitateurs et quatorze obstacles ont été identifiés découlant de facteurs reliés au contexte, aux connaissances et aux attitudes. La culture est quant à elle considérée à la fois comme un facilitateur et un obstacle. Les résultats permettent de dégager de multiples interventions possibles, comme la régionalisation d’une formation évolutive en soins de plaies auprès des IIND.

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Camille GAVOIS, B. Sc., Conseillère en soins infirmiers volet accès vasculaires, Centre Hospitalier Universitaire de Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: David PARENT

Résumé

Les évènements indésirables entourant les accès veineux (périphériques et centraux) sont nombreux : bactériémies, mortalité, augmentation des coûts liés aux soins ou encore augmentation des durées de séjour.
Étant celles qui les utilisent le plus, les infirmières sont bien positionnées pour influencer les pratiques afin qu’elles s’alignent avec les résultats probants et ceux issues de la pratique, améliorant ainsi la sécurité et la qualité des soins.
L’introduction de conseillères en soins infirmiers spécialisées en accès vasculaires est un exemple d’initiative qui a eu un impact positif sur ces pratiques au sein d’un centre hospitalier universitaire. Porté par une approche collaborative et interdisciplinaire, ce projet pilote d’un an a eu une influence sur la détermination des cathéters centraux, la pertinence des demandes envoyées en radiologie ainsi que la pratique clinique des infirmières.
Cette présentation aborde le rôle de ces conseillères et les audits collectés qui ont conduit à une économie de coût pour l’organisation, une amélioration de la satisfaction pour les usagers et au développement de la culture de la sécurité.

Emilie HUDON, M. Sc., Étudiante au doctorat, professeure, Université de Sherbrooke, Université du Québec à Chicoutimi – Québec, CANADA
Coauteur: Maud-Christine CHOUINARD

Résumé

Introduction: Les contextes de vulnérabilité sont associés à une sous-utilisation des services prénataux, tels les programmes de services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE) et œuf-lait-orange (Olo). Cela peut s’expliquer par de mauvaises expériences de soins des femmes. Il devient nécessaire d’interroger directement les femmes pour améliorer la pratique infirmière afin qu’elle favorise une expérience positive du suivi prénatal et, en découlant, une meilleure utilisation des services. L’objectif de la présentation est de suggérer des pistes d’amélioration au suivi prénatal infirmier des femmes enceintes en contexte de vulnérabilité afin d’améliorer leur expérience du suivi en soins de première ligne.

Méthode: L’approche descriptive interprétative de Thorne a été utilisée auprès de 24 femmes enceintes en contexte de vulnérabilité suivies par des infirmières et infirmiers des programmes SIPPE et Olo du Québec. L’analyse thématique inductive était inspirée par l’approche Qualitative Analysis Guide of Leuven (Casterlé et al., 2011).

Résultats: À partir de l’expérience des femmes en contexte de vulnérabilité, il est possible de suggérer d’améliorer la clarté de l’information transmission aux femmes; considérer les contextes de vulnérabilité des femmes; favoriser une relation propice aux confidences; augmenter le pouvoir décisionnel des femmes; améliorer la coordination des soins; ainsi qu’améliorer l’accessibilité et l’équité au programme.

Conclusion: Les résultats permettront de proposer des pistes d’amélioration aux suivis prénataux infirmiers des femmes en contextes de vulnérabilité, desquelles des stratégies d’interventions sont proposées afin d’améliorer leur expérience du suivi prénatal infirmier et l’utilisation des services.

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Corinne PALLERON, DESS, infirmière spécialiste clinique Soins à l’enfant et la famille, HUG – SUISSE
Coauteurs: Anne-Claire RAE, Véronique LAUNOY, Mélanie VERDON

Résumé

En pédiatrie aux Hôpitaux Universitaires de Genève, la prévalence des escarres varie entre 5 et 10% depuis 2018, principalement des escarres de gravité faible, en lien avec des équipements médicaux. 85% des enfants hospitalisés sont porteurs d’au moins un dispositif médical pendant plusieurs jours.
Pour prévenir la survenue des escarres, des recommandations de bonnes pratiques intégrant la détection des risques et les mesures de prévention ont été élaborées. L’échelle anglophone Braden QD traduite en français et testée auprès de 352 enfants a été choisie pour la détection. Des mesures de prévention ont été définies à partir des items de cette dernière.
L’implémentation du projet repose sur une approche multimodale : une formation-action pour les collaborateurs, la diffusion d’un support à afficher dans les services, une formation digitale pour les nouveaux collaborateurs et le développement d’indicateurs qualité pour mesurer l’impact de la démarche.
Dans unité de soins, une infirmière « référente » a été formée à l’utilisation de l’outil ou échelle, à la diffusion des recommandations de prévention. Elle participe activement à la formation des équipes et à l’amélioration de la traçabilité, dans le dossier patient, de la planification et du suivi des actions de détection et de prévention des escarres.
Aujourd’hui, plus de deux tiers du personnel infirmier sont formés. Le taux de détection des enfants à risque à l‘admission et une mesure mensuelle de taux de prévalence d’escarre nosocomiale sont intégrés dans notre tableau de bord Qualité. Une dynamique d’amélioration continue de la qualité est née.

Anna TAZIAN, M. Sc., Conseillère cadre en soins infirmiers, CIUSSS Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Luz Piedad ARROYAVE

Résumé

Le but de ce projet était de créer un programme d’orientation adapté pour les infirmières et les infirmières auxiliaires dans les secteurs de soins de la santé communautaire au CIUSSS Centre-Ouest-de-l’île-de-Montréal. Il s’agira de la première phase d’un programme d’orientation , de mentorat et de formation continue . L’objectif ultime était d’optimiser la qualité des soins en fournissant aux infirmières nouvellement embauchées, les connaissances et les compétences essentielles et les valeurs fondamentales des soins infirmiers en santé communautaire, afin de soutenir une prestation de soins sécuritaire, efficace et centrée sur la personne. Ce projet intègre des concepts tels que la diversité et l’inclusion et la sécurité culturelle dans le plan d’orientation, que nous trouvons cruciaux spécifiquement après les événements tragiques survenus au Québec .D’autres objectifs incluaient d’augmenter la satisfaction des employés en renforçant leurs capacités et de maximiser le rôle transversal de la direction des soins infirmiers au sein des milieux de soins communautaires. Le projet comprenait une évaluation environnementale avant la planification et l’implantation. Le plan a été conçu et réalisé à l’aide de la plateforme e-learning TEAMS .La phase de l’implantation est présentement en cours et les résultats seront discutés au moment où nous présenterons ce projet. En conclusion , nous croyons que notre programme d’orientation est unique et originale et contribuera à rétablir la valeur et augmenter la visibilité des infirmières de secteurs de soins de santé communautaires au Québec.

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Alexander LANGEVIN, B. Sc., étudiant, Université Laurentienne – Ontario, CANADA
Coauteurs: Josée LARCHER, Deborah MUTEBA NGALULA, Sylvie LAROCQUE

Résumé

Le cannabis est devenu légal au Canada depuis le 17 octobre 2018. Cette légalisation a plusieurs avantages tels que la diminution du marché noir au profit du commerce légal. À côté de ces avantages, il existe plusieurs désavantages voire effets néfastes à court et à long terme chez les adolescents, tels que la dépression, l’échec scolaire, les difficultés amoureuses et les troubles psychotiques. Le cannabis agit sur la maturation du cerveau de l’adolescent en pleine transformation. Il ne faut pas oublier qu’à cette période de la vie, l’adolescent n’a pas peur du danger et n’hésite pas à s’opposer à l’autorité. Les écrits recensés discutent que la consommation du cannabis chez les adolescents comporte des effets négatifs spécifiquement sur les fonctions cognitives dépendamment de la teneur en THC du cannabis, l’âge de la consommation et la présence d’une maladie psychotique. Les adolescents consommateurs de cannabis peuvent avoir des problèmes de confusion et de concentration accompagnés par une modification des sensations et des perceptions et par des périodes d’étourdissement et d’excitation. Les infirmières ont un rôle fondamental envers l’enseignement au sujet de la consommation du cannabis non seulement auprès des adolescents, mais aussi auprès des parents, des enseignants et tous autres réseaux d’accès dans la communauté. Plusieurs sujets pourraient être abordés y compris, les effets du cannabis sur la santé, tenir un dialogue sur le cannabis, reconnaître les signes et symptômes de la consommation, la sécurité, les interdictions, les intoxications et la pression des pairs ainsi des moyens de gérer ces situations.

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Émilie DUFOUR, M. Sc., Candidate au doctorat, Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Jolianne BOLDUC, Arnaud DUHOUX

Résumé

L’efficacité d’interventions d’audit-feedback pour améliorer la qualité des soins a été démontrée principalement auprès d’équipes médicales. Cependant, la littérature suggère que la réponse des infirmières à ce type d’intervention peut différer en fonction de leurs rôles, de leur pouvoir et de la configuration des activités de soins infirmiers. Cette revue systématique mixte visait à synthétiser les effets mesurés et perçus des interventions d’audit-feedback chez les infirmières sur la qualité des soins. La revue a été effectuée en fonction des normes proposées par The Joanna Briggs Institute. Trente-cinq articles publiés entre 1995 et 2021 ont été inclus dans cette revue, dont seize quantitatifs et dix-neuf qualitatifs. Les études quantitatives, dont la majorité présentait une qualité méthodologique faible à modéré, ont rapporté des effets très variables de l’audit-feedback. Les caractéristiques de la majorité des interventions d’audit-feedback étaient très peu alignées avec les recommandations développées par les experts et n’étaient pas soutenues sur le plan théorique. Dans l’ensemble, les données qualitatives ont démontré que les infirmières percevaient un certain nombre de points négatifs dans la manière dont les interventions d’audit-feedback étaient menées, tout en reconnaissant la pertinence de l’utilisation secondaire des données en soutien à l’amélioration des soins. Considérant les avantages de ce type d’intervention, nous percevons dans ces résultats une importante opportunité d’action pour améliorer l’élaboration et la mise en œuvre de l’audit-feedback auprès des infirmières.

Naima FATAH, M. Sc., Éducatrice clinique, Hôpital Montfort – Ontario, CANADA
Coauteur: Charline BOUDREAU

Résumé

Selon les données de la fondation des maladies du cœur et de l’AVC, 1 personne fait un AVC toute les 9 minutes (Fondation du cœur Canada). Ce risque est aussi présent chez les patients hospitalisés ayant plusieurs comorbidités; et la prise en charge peut être retardée à cause du fait que les signes et symptômes peuvent mimer d’autres conditions. Il était donc pertinent de mieux outiller les équipes interprofessionnelles de façon générale, et le personnel infirmier en particulier sur le processus standardisé de la gestion d’AVC et ce, dès l’apparition de premiers symptômes. En effet, depuis 2014 (année d’implantation de PFQ-AVC) il existait déjà un processus bien rodé pour les patients qui étaient admis avec un diagnostic d’AVC.

Caroline RENÉ, M. Sc., Coordonnatrice de recherche, Université du Québec en Outaouais – Québec, CANADA
Coauteurs: Isabelle LANDRY, Chantal VERDON, Francine DE MONTIGNY, Christine GERVAIS

Résumé

Les infirmières sont régulièrement exposées à la mort et au deuil dans le cadre de leur travail. Lorsqu’elles interviennent dans ce contexte, leurs attitudes et leurs comportements sont susceptibles d’influencer la trajectoire de deuil des familles. Or, recevoir la détresse de l’autre peut s’avérer difficile pour elles et plusieurs diront se sentir dépourvues face à cette souffrance. De ce fait, il devient important de mieux comprendre ce qu’elles vivent lorsque confrontées à la mort et au deuil dans le contexte de leur pratique. Cette communication présente les résultats d’une recherche qualitative descriptive explorant le vécu de 17 infirmières en situation de mort et de deuil. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés et l’analyse des données a fait émerger trois thèmes: 1) Faire face au décès, 2) Faire face à la détresse et 3) Vivre ses émotions. Les résultats confirment que certains contextes de décès sont plus éprouvants que d’autres et qu’elles évitent de montrer leurs émotions devant les familles. Parler de leur expérience et recevoir du soutien des membres de leur équipe contribuent à briser l’isolement. Ce projet met en lumière l’importance de prendre un temps d’arrêt pour réfléchir aux histoires qui les ont marquées. Des tiraillements intérieurs sont palpables, confrontant alors un rapport à soi qui semble se lier à un sentiment de compétence où le souci de l’autre prend beaucoup de place autant pour les familles endeuillées que les collègues. Ces tiraillements ouvrent à des questionnements sur les meilleures approches à initier pour les soutenir efficacement.

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Santé numérique

Sandra LALIBERTÉ, B. Sc., Adjointe aux affaires médicales, IUCPQ – Québec, CANADA
Coauteurs: Sylvain BUSSIÈRES, Frédéric LOUAZEL, Myriam MORIN, Mylène LEBRUN-PARÉ

Résumé

L’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (Institut) est une institution de soins tertiaires qui se distingue par ses programmes de soins ainsi que de services spécialisés et ultraspécialisés dans le traitement des maladies cardiovasculaires, respiratoires et liées à l’obésité. Il dessert un bassin de près de deux millions d’habitants, dont près de la moitié résident à l’extérieur de la région de la Capitale-Nationale. Au cours des deux dernières années, l’accès à plusieurs services cliniques de même que leur fonctionnement ont dû être modulés afin d’en assurer la continuité. Plusieurs de ces services ont été adaptés selon différentes modalités liées à la télésanté. Tel que recommandé par le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, la consultation téléphonique et les téléconsultations ont été mises de l’avant afin de maintenir l’accès aux soins ambulatoires spécialisés et surspécialisés. La présentation portera d’abord sur la mise en place de critères de pertinence pour la détermination du mode d’accès à partir des résultats d’un projet d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé de l’Institut. L’implantation des téléconsultations de même que la création d’une équipe responsable de l’accompagnement des usagers et des professionnels dans l’utilisation des nouvelles technologies seront ensuite présentés. Nous terminerons par la démonstration de notre offre de services cliniques multidisciplinaires en télésanté et nos indicateurs de qualité et de performance.

Louis RAYMOND, Ph. D., Professeur émérite, Université du Québec à Trois-Rivières – Québec, CANADA
Coauteurs: Guy PARÉ, Alexandre CASTONGUAY, Odette DOYON

Résumé

L’intelligence artificielle (IA) émerge dans le domaine de la santé sous diverses formes, incluant l’apprentissage automatique, l’analyse de données volumineuses, les systèmes d’aide à la décision clinique à base d’IA, la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel et la robotique optimisée par l’IA. Compte tenu de leur impact potentiel sur les processus et la prise de décision cliniques, les technologies de la santé à base d’IA (TSIA) sont désormais considérées comme ayant un effet transformateur sur les professions infirmière et médicale, et sur la pratique infirmière avancée en particulier. Alors que les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) sont de plus en plus appelées à jouer un rôle crucial dans l’amélioration des soins de santé fournis à la population, nous en savons peu sur la nature, l’étendue et les résultats de leur expérience des TSIA. Nous contribuons ainsi à la recherche en pratique infirmière avancée en effectuant une évaluation initiale du rôle joué par les IPS dans l’émergence ces technologies, et ce, au moyen d’une revue systématique de la littérature. Cette revue démontre que des IPS, agissant seules ou en collaboration avec des médecins et autres professionnels de la santé, participent au développement et à l’évaluation de divers outils décisionnels et prédictifs à base d’IA, et ce, en contexte de soins primaires, hospitaliers et d’urgence. Cette participation implique les IPS en tant qu’expertes en diagnostic et thérapeutique dont les activités cliniques, la prise de décision et la performance peuvent être significativement impactées par leur adoption et leur assimilation des TSIA.

Véronique NABELSI, Ph. D., Professeure Titulaire, Université du Québec en Outaouais – Québec, CANADA
Coauteurs: Élodie CORMIER, Justine PLANTADE

Résumé

Face à une trajectoire de soins partagée entre deux établissements, l’accès à l’information clinique représente un défi de taille pour les infirmières. Les technologies numériques permettent de faciliter l’accès, la gestion, l’échange et la diffusion des informations de santé relatives aux besoins de soins des patients. Grâce à elles, les infirmières peuvent mieux jouer leur rôle auprès des patients et équipes de soins. Cette affiche vise à présenter le projet pilote qui a mené au développement et à l’implantation d’un outil numérique pour la trajectoire de soins en chirurgie thoracique entre le CUSM et le CISSS de l’Outaouais, et à discuter des résultats. Ce projet consiste à optimiser cette trajectoire en la rendant plus sécuritaire et en facilitant la coordination et la continuité des soins par l’implantation de cet outil. L’expérience des équipes de soins a été évaluée en contexte clinique. Les résultats ont démontré une meilleure coordination des soins pour les patients, une continuité des soins et services engendrant une meilleure qualité de soins et services, une efficacité des services et une efficience accrue dans l’utilisation des ressources. La réalisation de ce projet aura permis d’identifier les meilleures pratiques et aura donné l’occasion aux équipes de soins de repenser leur façon de travailler ensemble. Face au succès du projet pilote, il a été décidé de poursuivre l’utilisation de cet outil numérique. En conclusion, les échanges porteront sur le potentiel qu’il offre dans la prise en charge des patients au quotidien entre les équipes de soins interétablissements en chirurgie thoracique.

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Gabrielle CHARTIER, M. Sc., Conseillère cadre en soins infirmiers Développement de programme pour sites tumoraux en oncologie, CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal – Québec, CANADA
Coauteurs: Karine LEPAGE, Renata BENC, Carmen LOISELLE, Saime AHMED, Dr Gerald BATIST

Résumé

Durant les deux dernières décennies, l’intégration et l’évaluation des technologies dans les soins de santé est devenue une priorité. Maintenant, les applications mobiles font partie intégrante des soins de routine en oncologie. Celles-ci ont pour but, entre autres, l’amélioration de l’accès des patients à de l’information fiable sur leur traitements, prise en charge dans l’auto-soin, navigation du système de santé – le tout visant une amélioration de la qualité de vie et des soins.
L’application “BELONG Beating Cancer Together”, a été implantée pour la première fois en février 2022 au Québec au sein du CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île de Montréal. Cette application donne l’accès aux patients et leur famille à une panoplie de services, de l’information clinique utile et fiable sur la gestion des symptômes et leur donnent accès à des groupes de soutien dans une communauté fermée. Elle facilite aussi les interactions entre les professionnels, les patients, et leurs familles.
Les objectifs de cette affiche seront de présenter brièvement le plan de l’implantation de l’App, les succès et défis rencontrés et l’impact potentiel de l’implantation de l’App. Dans une approche d’amélioration de la qualité, un questionnaire de satisfaction a été développé et approuvé en collaboration avec le département de qualité. Celui-ci a été rempli par les utilisateurs qui ont acceptés d’être contactés (N=16). De prochaines phases de développement de l’App sont à venir pour répondre à la demande et aux besoins des patients et de leurs familles afin de faciliter leur expérience de navigation à travers la trajectoire oncologique.

Carole DÉLÉTROZ, M. Sc., Maitre d’enseignement et de recherche, Haute École de Santé Vaud (HESAV) – SUISSE
Coauteurs: Marina CANEPA ALLEN, Maxime SASSEVILLE, Alexandra ROUQUETTE, Patrick BODENMANN, Marie-Pierre GAGNON

Résumé

Introduction L’utilisation de services numériques en santé (e-santé) a le potentiel d’améliorer la participation des patients aux soins et l’efficacité de l’autogestion des maladies chroniques. Dès lors, les professionnels de la santé doivent tenir compte de la littératie en santé numérique (LSN) des patients lorsqu’ils dispensent des soins à l’aide de technologies d’e-santé.

Objectif Identifier les instruments de mesure auto-administré de la LSN disponibles dans la littérature et rassembler les informations concernant leurs propriétés psychométriques pour aider les chercheurs et des cliniciens à choisir un instrument de LSN.

Description du projet Une revue systématique de la littérature des instruments de mesure de la LSN a été réalisée en appliquant la méthodologie COSMIN (COnsensus-based Standards for the selection of health Measurement INstruments).

Les résultats: Dix instruments ont été identifié à partir de 41 articles provenant de 4 bases de données (PubMed, CINAHL, PsycInfo et Web of Science). Le plus utilisé, le eHealth Literacy Scale (eHEALS), instrument unidimensionnel, a été développé avant l’essor de la e-santé. Les instruments plus récents reflètent le concept de LSN de façon plus large, mais les preuves de leurs qualités psychométriques sont insuffisantes.

Conclusion Le eHEALS est l’instrument le plus utilisé. Il est impératif de déterminer le cadre conceptuel de la mesure évalué par chaque instrument de LSN existant et d’en évaluer la validité. En outre, ces instruments doivent être acceptables et interprétables à la fois par les patients et les cliniciens.

Anne Marise LAVOIE, Ph. D., Professeure titulaire, Université Laurentienne – Ontario, CANADA
Coauteurs: Geneviève HAMELIN, Valérie HENRI, Michèle BONJAWO

Résumé

De nos jours, l’utilisation des écrans chez les enfants prend de plus en plus d’ampleur. Elle comprend la télévision, les tablettes, les téléphones cellulaires, les ordinateurs. Bien que l’apprentissage puisse se faire de diverses façons à l’aide de la technologie et qu’elle est une étape importante du développement des enfants, il est plus substantiel lorsqu’elle se fait dans l’interactivité des personnes. Le développement socioaffectif, le langage, l’attention, la mémoire et la réflexion sont également développés de façon plus adéquate en passant du temps de qualité à échanger avec des adultes ou des pairs. Il est connu que le jeu libre favorise un développement sain du cerveau, améliore les capacités de résolutions de problèmes et les aptitudes à raisonner et à penser de façon créative.
Les écrits montrent que l’exposition accrue à ces nombreux écrans peut causer des problèmes de santé et une carence au développement des compétences comportementales. Les problèmes de santé réfèrent à un risque accru de surpoids ou d’obésité chez les enfants chez ceux qui sont accrochés des heures à leur écran. Le temps passé à regarder des écrans avant le coucher est un risque associé à une augmentation des problèmes de sommeil pour les enfants. La visualisation des différents écrans chez les enfants est associée à un risque élevé de problèmes sociaux, de problèmes de pensée, de comportement contraire aux règlements et de comportements agressifs. L’association entre le temps passé devant un écran et la morbidité comportementale est supérieure à tout autre facteur de risque.

Santé publique

Catherine BUSNEL, B. Sc., responsable de l’unité recherche et développement, imad-institution genevoise de maintien à domicile  – SUISSE
Coauteurs: Catherine LUDWIG, Irina IONITA, Christophe GRAF

Résumé

Favoriser le « bien vieillir » et repérer précocement les personnes à risques de la fragilité sont des ingrédients « phare » pour prévenir la survenue d’événements indésirables en santé. Pour être réalisés, ces objectifs nécessitent une approche systémique d’évaluation des besoins et de choix d’interventions proposées, complexes et individualisées. Elle nécessite de relier les données probantes, les prestations existantes de proximité et les acteurs concernés de la communauté (bénéficiaire/patient, proches aidants, professionnels de la santé et du social). Le défi est d’apporter une offre coordonnée de proximité. Pour y répondre, le projet « VIeSA : VIeillissement en SAnté » a pour objectif de développer un itinéraire de santé intégré et coordonné, inspiré du modèle de salutogenèse, pour soutenir les capacités fonctionnelles des personnes âgées de 65 ans ou plus vivant à domicile dans le Canton de Genève. Ce projet s’appuie entre autre sur les bases des sciences de l’implémentation, en mobilisant l’ensemble des acteurs pour lequel une « coloration » efficacité (scientifique) et repérage (ICOPE/OMS) et participative (des usagers) indiquera les leviers possibles à proposer pour un maintien ou optimisation des capacités fonctionnelles ou retardement des conséquences de la fragilité Les résultats présentés porteront 1) sur les prestations retenues selon une approche fondée sur les données probantes, leur disponibilité de proximité sous forme de catalogue et 2) sur les « contours » de l’itinéraire en santé qui en résulte et 3) sur la place de l’infirmière dans ce dispositif.

Sévérine VUILLEMIER, Ph. D., Professeur Ordinaire, Haute Ecole de la Santé La Source (HES-SO)  – SUISSE
Coauteurs: Assunta FIORENTINO, Thierry SPICHIGER, Sandrine DENEREAZ

Résumé

La pandémie de COVID-19 a un impact non seulement sur les patients covid, mais aussi sur ceux qui nécessitent une assistance en raison d’autres problèmes de santé. Sur la base de 107 066 interventions ambulancières nous avons analyser les effets collatéraux sur la base du nombre de missions, l’âge des patients, les problèmes de santé, la gravité des cas rencontrés, ainsi que le temps et les lieux de interventions. Une analyse comparative a été effectuée mois par mois.
Les résultats montrent que 87% des intervention sont des cas non-urgents. Plus de la moitié des patients ont 65 ans ou plus et seulement 23% des missions concernent des traumatismes. Environ 12% des missions conduisent au non-transport du patient. Les vagues pandémiques COVID-19 augmentent significativement les problèmes de santé tels que les problèmes respiratoires mais aussi sur le nombre de soins impossibles à domicile. Or, la période de confinement a diminué significativement le taux de traumatismes et d’intoxications tandis qu’une augmentation significative du nombre de cas d’allergie est mesurée à travers le temps.
La prise en charge préhospitalière devient de plus en plus complexe et nécessitent des compétences plus diversifiées en lien avec l’évolution socio-démographique de la société. La pandémie, le confinement ont un impact significatif sur les demandes d’assistance et d’urgence. Il semble nécessaire de réfléchir à l’allocation des ressources professionnelles en milieu préhospitalier et aux compétences pluridisciplinaires nécessaires pour relever les défis des demandes d’assistance, de soins et d’urgence de la population.

Dominique BEAULIEU, Ph. D., Professeur, UQAR  – Québec, CANADA
Coauteurs: Lydi-Anne VÉZINA-IM, Stéphanie TURCOTTE, Catherine SAVARD, Danielle BOUCHER, Maria-Cecilia GALLANI

Résumé

Introduction
Les adolescents sont de fréquents consommateurs de boissons sucrées. Il ne semble pas exister de court questionnaire francophone validé pour mesurer la quantité et fréquence de boissons consommée par les adolescents.
Objectifs
Adapter et valider la traduction française d’un questionnaire anglophone mesurant la consommation de diverses boissons (BEVQ) des adolescents.
Méthode
L’adaptation française du BEVQ (AF-BEVQ) comprenait la conversion des unités impériales en unités métriques, l’ajustement des formats et conserver uniquement les items sur les boissons sucrées, jus de fruits purs à 100% et l’eau. L’AF-BEVQ a été revue par sept experts de divers domaines et prétestée auprès de cinq adolescents. Enfin, 60 adolescents (14-17 ans) provenant de deux régions du Québec (Canada) ont complété l’AF-BEVQ et un rappel de 24 heures Web (R24W) à deux reprises à deux semaines d’intervalle. La stabilité temporelle de l’AF-BEVQ a été évaluée avec des coefficients intra-classe (ICC) et sa validité convergente à l’aide de corrélations de Spearman (rs) avec la moyenne des deux R24W.
Résultats.
L’AF-BEVQ avait une stabilité temporelle satisfaisante pour les quantités de boissons sucrées (ICC : 0,68; intervalle de confiance [IC] 95%: 0,46-0,81), jus de fruits (ICC: 0,54; IC95%: 0,23-0,72) et d’eau (ICC: 0,66; IC95%: 0,38-0,81) consommées. Les quantités de boissons sucrées (rs=0,49; p<0,0001), jus de fruits (rs=0,38; p=0,0024) et d’eau (rs=0,37; p=0,0034) rapportées dans l’AF-BEVQ étaient significativement corrélées à celles des R24W.
Conclusion
L’AF-BEVQ présente des propriétés psychométriques adéquates, ce qui en fait un outil d’intérêt pour évaluer l’efficacité des interventions visant à promouvoir de saines habitudes d’hydratation.

René PICHÉ, Étudiant infirmier au Baccalauréat, Université de Saint-Boniface – Manitoba, CANADA
Coauteurs: Julie HOCHMAN, Carly MEYER

Résumé

En partenariat avec le Manitoba Harm Reduction Network (MHRN), des étudiants du Baccalauréat en Sciences Infirmières de l’université de Saint-Boniface ont travaillé auprès d’une population rurale manitobaine. Le modèle de promotion de la santé communautaire fut utilisé comme cadre de référence pour guider le projet. L’objectif était de promouvoir la réduction des méfaits chez les élèves d’écoles secondaires. Une évaluation des besoins a été mené en sondant les intervenants clés, ce qui a démontré la nécessité d’intervenir auprès des enseignants pour mieux les outiller. Les étudiants en sciences infirmières se sont donc entretenus avec cinq enseignants d’école secondaires pendant trois heures afin de leur transmettre des connaissances en ce qui concerne la réduction des méfaits, les iniquités sociales et la santé sexuelle. Des sondages ont été distribué chez les participants avant et après l’intervention afin évaluer l’efficacité de la session. Les résultats des sondages ont démontré que, après l’intervention, les participants se sentaient plus à l’aise de parler des sujets de réduction des méfaits dans leurs salles de classe. De plus, ils ont démontré une meilleure compréhension des ressources communautaires disponibles pour eux et leurs élèves. Dans le futur, il est primordial de continuer une relation de travail entre le MHRN et les écoles secondaires afin de miser directement sur la réduction des méfaits chez la population estudiantine. Ce projet pourrait être adapté à d’autre écoles secondaires dans différents régions rurales manitobaines.

Kailey ROUIRE, Ph. D., Étudiante en sciences infirmières, Université de St. Boniface – Manitoba, CANADA
Coauteurs: Nikki MANGLIGOT, Danielle BRECKMAN

Résumé

Une agence francophone communautaire au sein de Saint-Boniface à Winnipeg a vu une hausse de demande pour des services de counseling en santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19. Cette hausse de demande a entraîné une liste d’attente pour ces services. L’objectif du projet était d’offrir un soutien et des stratégies d’adaptation pour réduire le stress et l’anxiété parmi la population sur la liste d’attente. L’objectif à long terme étant de réduire les crises. Un projet pilote a vu la création d’une intervention comportant deux volets. La première étant la remise d’une boîte d’outils (boîte de sérénité) contenant des articles utiles et fonctionnels pour la gestion du stress et de l’anxiété. La deuxième étant une session d’éducation sur la manière d’utiliser efficacement les outils fournis. Des limitations ont entraîné un changement dans le mode de livraison et le plan d’évaluation du projet (aucun participant, session offerte uniquement virtuellement, court délai de mise en œuvre). Les résultats démontrent que l’agence continuera à implémenter le projet. Il a également été noté que le projet peut bénéficier les clients en leurs donnant des outils pour continuer leur progression vers le bien-être mental, mais nous reconnaissons la nécessité de rendre nos boîtes plus culturellement diversifiées. En vue que la crise des listes d’attente continue à s’aggraver, la population aura besoin de tels outils pour favoriser l’autonomisation quant à la gestion de leur santé mentale. Ce projet a le potentiel d’être transférable aux agences qui desservent les populations à risque.

Nicholas LEPAGE, Ph. D., Étudiant, Université de St. Boniface – Manitoba, CANADA
Coauteurs: Teaghan MITCHELL, Katrine CLOUTIER

Résumé

La stigmatisation est un obstacle à l’accès sécuritaire aux services communautaires. Les habitants de PowerView-Pine Falls et la Première Nation Sagkeeng, deux communautés situées dans les régions rurales du Manitoba, qui consomment des substances sont connues sous le nom de “Peers”. Ces derniers partagent se sentir stigmatisés en raison d’un manque de connaissances et de sensibilité au sujet de l’utilisation de substances dans leur communauté. Une affiche sur la consommation de substances a été créé et distribuée dans divers lieux publics des communautés. Des enquêtes ont été complétés par les membres du personnel des lieux avant et deux semaines après la distribution des affiches. Les résultats de l’enquête pré-intervention ont révélé que les répondants sont conscients de la présence de la stigmatisation liée à la consommation de substances et qu’ils souhaitaient être mieux informés à ce sujet. Une variété de termes stigmatisants ont été utilisés pour désigner les personnes qui consomment des substances. Les résultats de l’enquête post-intervention peuvent être faussés en raison d’une réduction de 50 % de la taille de l’échantillon. Néanmoins, des effets positifs de l’affiche ont été signalés, notamment l’identification des préjugés personnels et la réflexion sur les pratiques actuelles. La moyenne du niveau de confiance des répondants n’a pas eu de changements significatifs après la distribution des affiches. Pour conclure, l’affiche a incité la remise en question des croyances et a servi de première étape pour réduire la stigmatisation. Les futurs projets nécessitent une participation accrue et davantage de temps pour obtenir des changements notables.

Erica PIERRE, Étudiante en sciences infirmières, Université de St. Boniface – Manitoba, CANADA
Coauteurs: Hannah MCKAY, Frédérike SOUCY

Résumé

Le modèle de promotion de la santé communautaire a été utilisé comme cadre de référence pour un projet d’impact. Une évaluation des besoins à démontrer une prévalence d’insécurité alimentaire au sein des étudiants et de leurs familles à l’école St-George. Les données probantes démontrent qu’il y a des effets négatifs sur la santé physique et mentale des enfants qui vivent l’insécurité alimentaire. Le but du projet était de fournir des repas équilibrés afin d’améliorer le bien-être des étudiants. Nous avons mis en œuvre un programme de petit déjeuner qui se déroule cinq jours par semaine à l’école, avant le début des cours, et fournit des repas nutritifs conformes au Guide alimentaire canadien à tous les étudiants. À la fin de la première semaine du programme, un sondage post-implémentation nous informe d’une satisfaction générale des étudiants à l’égard du programme et des avantages évident tels qu’une plus grande capacité d’attention et d’énergie ainsi d’avoir un sentiment d’être bien nourri pour la journée. En outre, il y avait une diminution d’absence estudiantine à l’école. À la suite de l’implémentation du programme, nous avons recommandé au personnel de fournir plus de temps aux étudiants pour manger, d’avoir plus de personnel impliqué dans le programme, et afin de réduire le gaspillage alimentaire, d’ajuster les portions pour les plus jeunes étudiants. En conclusion, le programme de petit déjeuner a eu plusieurs impacts positifs pour cette communauté.

Fanny BÉNARD, Ph. D., infirmière responsable ad interim, Hôpitaux Universitaires de Genève – SUISSE
Coauteur: Frédérique JACQUÉRIOZ

Résumé

Pour faire face à la crise sanitaire de la COVID-19, les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) ont mis en place un centre de vaccination sous mandat de la Direction Générale de la Santé pour assurer la vaccination de la population genevoise.
Il s’agissait de trouver des outils efficaces pour répondre au mandat avec une équipe multidisciplinaire intra ou extra HUG en s’adaptant aux recommandations cantonales évolutives.
Il était très important que l’équipe soit informée au plus près de ces recommandations pour donner du sens à ces gestes rapides et répétitifs auprès de la population. Une campagne de sensibilisation auprès du personnel médico-soignant, administratif, et les agents de la protection civile du centre de vaccination semblait nécessaire.
Les réunions quotidiennes (huddle) multidisciplinaires ont permis de mettre en place un leadership participatif assurant une collaboration interprofessionelle de longue durée et de qualité avec une équipe qui a évolué au fil des mois.
La formation des soignants sur les gestes techniques et la préparation spécifique de ces vaccins a pu être organisée grâce à la collaboration de nombreux partenaires.
Avec 120 000 vaccins administrés en 1 année, le centre de vaccination de la COVID 19 des HUG a participé à la protection du système de santé et de la population genevoise en y intégrant les personnes les plus vulnérables et spécifiques (population sourde, sans statut légal, sans domicile fixe…).
Dans un contexte ambulatoire de crise, l’interprofessionnalité a favorisé l’utilisation efficiente des ressources soignantes et la créativité de l’équipe a ainsi pu être valorisée.

Gwenaëlle DE CLIFFORD-FAUGÈRE, L., Étudiante au doctorat, Université de Montréal – Québec, CANADA
Coauteur: Marilyn AITA

Résumé

Introduction. Malgré de nombreuses études, la gestion de la douleur chez les prématurés demeure une préoccupation actuelle. La douleur est un phénomène complexe, influencé par de nombreux facteurs. Pour améliorer la compréhension de la complexité de la douleur procédurale chez les prématurés, une théorie spécifique à cette population était indispensable.
Objectif. Le but de cette étude était de de développer, d’évaluer empiriquement et d’adapter une théorie spécifique portant sur la gestion de la douleur procédurale des prématurés dans une perspective philosophique réaliste critique.
Méthode. La PAIN-Neo (Pain Assessment and INterventions in Neonatology) théorie a été développée à partir d’une analyse des perspectives théoriques existantes sur la douleur procédurale pédiatrique, d’une revue exhaustive de la littérature en douleur néonatale et de l’expertise de l’équipe de recherche en matière de gestion de la douleur. Selon le réalisme critique, les différentes configurations Contexte-Mécanisme-Résultats ont été identifiées pour chaque acteur impliqué dans la gestion de la douleur (professionnels de santé, parents et prématurés).
Résultats. La théorie a été évaluée à l’aide de deux de recherche : une méta-analyse auprès de prématurés (n=1028) et une étude quantitative transversale auprès d’infirmières néonatales (n=202). Ces études ont confirmé la cohérence de la théorie et ont permis de la réviser à la lumière de la composante empirique.
Discussion. La théorie PAIN-Neo pourra guider les futurs programmes de recherche en proposant une vision innovante qui intègre les professionnels de santé, les parents et les prématurés tout en considérant les différents facteurs individuels et contextuels influençant la douleur.

Fiona HANLEY, M. Sc., chargée de cours/Infirmier autorisé/Représentante CANE/AIIE, Université McGill; CANE/AIIE – Québec, CANADA
Coauteurs: Jaqueline AVANTHAY-STRUS, Rob SAMULACK

Résumé

Depuis le début de l’année 2020, la vie des gens dans le monde entier a été bouleversée par la pandémie de covid-19 qui a entraîné tant de pertes, de douleurs et de tragédies humaines sur son parcours. La gestion de l’urgence de la pandémie a détourné l’attention de la planète de la crise climatique qui avait auparavant pris une ampleur considérable. Le SRAS-CoV-2 n’est que la dernière d’une série d’infections d’origine animale causées par la détérioration de l’environnement et une planète poussée au bord du précipice. L’accélération des changements environnementaux a perturbé les conditions planétaires dont nous les humains, dépendons depuis des milliers d’années. Le réchauffement climatique, la pollution mondiale, la perte de biodiversité, l’utilisation des sols, l’agriculture industrielle et les aliments ultra-transformés sont à l’origine d’un lourd fardeau de maladies dans toutes les dimensions de la santé physique, mentale et spirituelle des humains. SIDIIEF a rejoint d’autres organisations de santé dans le monde en reconnaissant le climat comme un défi majeur pour la santé. La prise de position de SIDIIEF (2019) sur les CC souligne l’importance pour les infirmières de développer leur capacité à aider les gens à s’adapter à un climat changeant. Les infirmières sont également une voix clé dans la mobilisation pour des stratégies d’atténuation afin de prévenir une aggravation des effets du climat sur la santé humaine et des écosystèmes. Cette affiche abordera comment les infirmière peuvent relever e défi dans le cadre de la formation, l’éducaton, l’administration et la recherche.

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Anne Marise LAVOIE, Ph. D., Professeure titulaire, Université Laurentienne – Ontario, CANADA
Coauteurs: Nathalie CREPEAU, Bienvenu MUBOYAYI

Résumé

Le traitement pharmacologique de substitution pour la détoxification préconiser est à base d’agonistes opioïdes. Ils se sont avérés l’approche la plus efficace pour réduire les méfaits chez les personnes souffrant de troubles liés à la consommation d’opioïdes, y compris la morbidité et la mortalité.
C’est le traitement d’entretien à la méthadone qui est généralement accepté pour régler les troubles de dépendance aux opioïdes. C’est le traitement de premier choix permettant d’alléger les symptômes de sevrage en toxicomanie. Cependant, la réponse au traitement n’est pas la même chez les patients et certains demeurent souffrants et en danger. Ainsi, le remplacement de la méthadone par de l’héroïne peut être une alternative acceptable.
De nombreuses études ont démontré que la prescription médicale d’héroïne aux personnes souffrant de toxicomanies diverses et résistantes et qui n’ont pas répondu favorablement au traitement d’entretien à la méthadone est plus efficace. De plus, ce traitement est susceptible d’améliorer la santé physique et mentale, de diminuer l’utilisation illicite d’héroïne et la criminalité. Malgré les rapports positifs de rendement, la disponibilité de la prescription médicale d’héroïne est limitée, même dans le petit nombre de pays où elle est pratiquée. Le traitement est uniquement disponible sous des critères stricts tels que l’utilisation à long terme de l’héroïne et l’absence de réponse aux autres programmes de traitement.
Toutefois, la gravité de la crise actuelle des opioïdes renvoie au besoin d’étudier davantage la prescription médicale d’héroïne pour le traitement des troubles de dépendances et de la toxicomanie.

Louise MUKADI, B. Sc., Infirmière bilingue en Santé publique/Programme Bébés en Santé – Enfants en santé, Ville de Toronto/Santé Publique de Toronto – Ontario, CANADA
Coauteurs: Marie ST-ONGE, Anne-Marie LAVOIE

Résumé

L’anxiété est une réponse normale à un danger perçu, qui peut provoquer un signal d’alarme dans le corps de l’enfant sous forme de maux de tête, de douleurs abdominales ou d’insomnie. Selon la littérature, les enfants d’âge préscolaire peuvent manifester certaines peurs tel que la peur du noir ou des monstres. Cependant, vers l’âge de 5 ans, les peurs sont plus reliées à l’environnent et au monde réel. La pandémie de Covid-19, perçue comme une menace, a conduit plusieurs pays à déclarer l’état d’urgence, forçant ainsi des milliers des personnes à appliquer le confinement comme mesure d’urgence pour empêcher la dissémination du virus de Covid-19. Les résultats des écrits recensés dans le cadre de cette publication révèlent que le niveau de confinement appliqué en 2020 est sans précèdent, en comparaison aux mesures de santé publique prises lors des pandémies précédentes, telle que la pandémie de SRAS ou d’Ébola. Une autre étude souligne la prévalence de l’anxiété chez l’enfant entre 19,4% et 21,8%, laquelle est plus élevée que dans les conditions normales. La littérature révèle également que les enfants qui n’avaient pas d’informations adéquates sur les mesures de quarantaines prises ont démontré plus d’anxiété. En conclusion, le confinement des enfants est associé à l’incertitude et à l’anxiété, lesquelles proviennent des perturbations dans leur éducation, leurs activités et leurs opportunités de socialisation. L’implication des parents dans la communication avec les enfants concernant la pandémie actuelle ainsi que l’ajustement des routines serait capitale pour une meilleure adaptation des enfants en temps de confinement.

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Yvonne ST-DENIS, M. Sc., Professeure adjointe, Université Laurentienne – Ontario, CANADA
Coauteurs: Shaina MONTGOMERY, Stéphanie PERRIER, Amy ROBINAIT

Résumé

Les effets nuisibles et les risques à la santé associés à la nicotine et au tabagisme sont des sujets bien étudiés et diffusés. Dans les dernières années, une nouvelle façon à consommer la nicotine est devenue populaire, le vapotage. Selon les compagnies novatrices du vapotage, cette méthode est sans danger et les produits développés offrent une alternative satisfaisante pour les adultes qui sont fumeurs. Avec une vaste variété de produits et de saveurs disponibles liée à la nicotine, la cigarette électronique et le vapotage sont devenus très attrayants aux jeunes adultes. En effet, les compagnies responsables des produits de vapotage expriment qu’ils sont destinés pour les consommateurs adultes, cependant 40 % des personnes entre les âges de 18 à 24 qui vapotent n’ont jamais fumé de cigarettes auparavant.
Les études récentes sur le sujet commencent à montrer des effets néfastes associés au vapotage. Les effets physiques les plus importants jusqu’à maintenant concernent le développement du cerveau et celui du système respiratoire. Ils peuvent raccourcir la vie, même tuer. Quant aux effets psychologiques regardent la dépendance, la nicotine inhalée produit le relâchement de la dopamine dans le cerveau qui est responsable de la sensation du plaisir. Concernant les effets sociaux, le vapotage crée un sens d’appartenance entre ceux qui en font usage, en petite communauté qui l’utilise comme objet identitaire.
Un nombre grandissant de médias et de groupes soucieux de la santé demandent des gestes rapides et un durcissement des règles. Sinon, les jeunes adultes vont se retrouver enchaînés au vapotage.

Yvonne ST-DENIS, M. Sc., Professeure adjointe, Université Laurentienne – Ontario, CANADA
Coauteurs: Courtney GIROUARD, Nicole LALONDE, Myriam LEFEBVRE

Résumé

L’épilepsie est une condition neurologique chronique qui affecte les gens de tous les âges, caractérisée par des crises convulsives récurrentes. Elle affecte le cerveau et le système nerveux, c’est une perturbation temporaire de la communication entre les neurones. Les neurones dysfonctionnels peuvent provoquer des changements ou des altérations au comportement, à la perception sensorielle, l’attention, le mouvement, et le niveau de conscience. Dans certains cas, des épileptiques meurent.
Tel que son nom l’indique, la mort subite inattendue en épilepsie (MSIE) fait référence au décès soudain et non traumatique chez une personne atteinte d’épilepsie. Pendant la perturbation temporaire, les décharges électriques peuvent altérer le cœur et la respiration peut s’interrompre. Parmi les facteurs de risque identifié dans de nombreuses recherches se trouve l’âge de la personne atteinte, le sexe, l’âge du diagnostic, la fréquence des crises et leur type, la consommation de médicaments, d’alcool et de drogues.
Les résultats d’une recherche documentaire montrent que le risque serait plus élevé chez les personnes épileptiques dont les crises ne sont pas bien traitées. Parmi les facteurs de risque identifié dans de nombreuses recherches se trouve l’âge de la personne atteinte, le sexe, l’âge du diagnostic, la fréquence des crises et leur type, la consommation de médicaments, d’alcool et de drogues. De plus, une crise à certains moments de leur vie (par exemple durant la conduite d’une automobile) peut être dangereuse pour la personne. L’identification des facteurs chez les personnes atteintes d’épilepsie permettrait de leur offrir une meilleure éducation sur leur condition de santé.

Kétia ALEXANDRE, Ph. D., Professeure associée, Haute Ecole de Santé Vaud – SUISSE
Coauteurs: Fanny VALLET, Isabelle PEYTREMANN-BRIDEVAUX, Olivier DESRICHARD

Résumé

Les personnes vivant avec un diabète sont appelées à accomplir régulièrement des activités d’autogestion de leur maladie. Cela comporte des réflexions et actions visant le bon contrôle de la maladie et la gestion efficace des répercussions sur la vie quotidienne. La mise en pratique de l’autogestion amène de nombreux défis pour les personnes concernées, qui diffèrent dans leur manière d’y faire face. Cette présentation a pour objectif de décrire les travaux menés dans le cadre d’une étude visant à identifier des profils d’autogestion du diabète chez l’adulte. Nous avons réalisé des analyses en clusters sur des données provenant des participants de la cohorte CoDiab-VD 2014 (N = 316). Les clusters ont été formés à partir des réponses aux questionnaires auto-reportés mesurant des indicateurs sélectionnés pour leur correspondance aux dimensions de l’autogestion (c.à.d., les comportements d’autogestion, le sentiment d’auto-efficacité et d’empowerment, la détresse liée à la maladie et la qualité de vie). Les résultats mettent en évidence quatre profils distincts combinant un engagement élevé/faible dans la gestion du diabète et un ajustement psychologique bon/mauvais face à la maladie. Les profils sont en particulier caractérisés par la présence d’inquiétudes financières, de dépression, la prise d’un traitement d’insuline et des prestations de soins reçues conforment au Chronic Care Model. Ces résultats permettent d’obtenir une meilleure compréhension des caractéristiques et des besoins des personnes dans leur expérience d’autogestion, d’identifier des situations à risque et d’orienter les interventions éducatives et de soutien à l’autogestion de la santé.